Chapitre 12: 1944

2 0 0
                                    

Bip bip bip 

J'éteignis mon réveil il était 5 heures, je me prépara et alla au lycée. Léo était déjà là, il me regardait, tout le monde me regardait. Je baissa la tête pour regarder le sols et éviter tous les regards, le prof appela notre classe pour qu'on aille dans le bus.

Prof - Si dans le bus vous pouvez vous mettre par groupe ca serait génial !

Léo s'assit derrière moi, je ne me retourna sous aucun prétexte, j'avais trop peur d'affronter son regard . Une fois le bus à l'arrêt Léo me tapota sur l'épaule pour que je me retourne et il se mit à parler:

Léo - Mes potes veuillent que je fasse équipe avec eux..

Moi – Vas-y

Léo – Je ne veux pas...

Moi - .. Tu étais au courant de cette sortie ?

Léo – Oui, pourquoi pas toi ?

Moi – Je l'ai juste appris hier...

Léo – Donc tu ne sais pas où on va ?

Moi – Non pourquoi.. ?

Léo – Tu n'as pas vu qu'il manquait plus la moitié de la classe ?

Je me retourna et vis qu'on était qu'une dizaine:

Moi – Ils sont où les autres ?

Léo – Leurs parents ne veuillent pas qu'ils viennent

Moi – Arrête je flippe là, on va où ?

Léo – A Oradour-sur-Glane dans le Limousin, une partie du village a été conservé à l'état de ruine pour témoigner de l'horreur du massacre de sa population en 1944.

Moi – ..Dans le Limousin ? Le massacre de sa population.. ?

Léo – Tu flippes on dirait, t'as jamais vu une ville fantôme ?

Moi – Quoi ?! Une ville fantôme.. 

Léo – Tu savais pas où on allait et tu es quand même venu..

Moi – Je pensais qu'on retournerait où on était la dernière fois...

Léo – Non..

Moi – Mais pourquoi les parents ne veulent pas que leurs enfants viennent ?

Léo – On sait jamais ce qui peut se passer dans une ville fantôme

Moi – Et toi tu y vas ?!

Léo – Bah oui

Moi – ..Il y a quoi exactement là bas ?

Léo – Sûrement des ruines, des fantômes, c'est cool pour toi qui peux les voir

Moi - Quoi ? Pourquoi tu dis ça ?!

Léo – Tu crois que j'ai oublié ce qui s'est passé avec Marion ?

Moi – J'étais pas dans mon état normal ! Ca n'existe pas les fantômes..

Léo – Si tu le dis

Maintenant que j'y pense c'est sûr qu'il va y avoir des centaines de fantômes, ca va être la catastrophe. Le bus s'arrêta et tout le monde descendit, le prof commença à nous raconter ce qui s'était passé en 1944 :

Prof - Oradour-sur-glane portera pour toujours les stigmates de la seconde guerre mondiale. Durant l'été 1944, les 642 habitants ont été tués et la ville partiellement rasée

Moi- ..Je peux pas rester ici

Léo – Tu veux rentrer ?

Moi – J'appelle ma mère

Léo – Il n'y a pas de réseau ici

Moi – Il doit bien y en avoir quelque part !

Je commença à m'éloigner du groupe pour chercher du réseau, Léo me suivit:

Moi – Regarde il y a du réseau ici !

Léo – On s'est beaucoup éloigné du groupe là...

J'avais toujours les yeux rivés sur mon téléphone essayant d'appeler ma mère:

Moi – On dirait que tu flippes *rire*

Léo – Lève tes yeux !

Je recula d'un pas, en face de nous un grand manoir qui avait l'air abandonné nous coupa la route..

Léo – ..Alors ? On fait quoi maintenant ?

Moi – ..Euh... on va essayer de retrouver le groupe, de toute façon je ne capte plus..

Soudain derrière nous le prof et tout le groupe arrivèrent:

Prof – On dirait que Leila et Léo on trouvait le manoir

Moi – ..Vous connaissez cet endroit ?

Prof – Bien sûr, c'est où nous allons passer la nuit

Léo me regardait avec un air inquiet, au même moment la porte du manoir s'ouvrit en grinçant. Des tonnes de fantômes sortirent, je faisais comme si je ne les voyais pas, une vieille femme nous disait d'entrer:

Moi – Je ne vais pas dormir de la nuit..

Léo – ..On est deux

Chronique : Réelle ou Irréelle?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant