🄵🄸🄶🄴́ [PAUSE]

15 Vérité

Le vide commençait à l'attirer ; la rouquine, bras le long du corps, fut soudain retenue en arrière, entourée au niveau de la taille.

Nomy se retrouva face au sol même si sa chute fut plutôt amortie par le corps de son "sauveur". Elle, qui était restée crispée pendant l'action et ouvra enfin les yeux.

— Aie, grimaça le brun.

La jeune femme resta sans rien dire pendant quelques instants, encore lui.

Elle qui l'avait si souvent détesté, ne pouvait pas lui faire confiance. Comment pouvait-elle toujours l'apprécier malgré tout ça. Une petite voix au dans sa tête  avait tant besoin de lui. Est-il réel ?
Voyant qu'elle se trouvait toujours qu'à quelques centimètres de lui, elle se redressa rapidement et se leva. La colère reprit la main sur chaque autre sentiments que Nomy pouvait bien ressentir.

— Qui t'a permis de me retenir ! Cria-t-elle sèchement.

La jeune femme attrapa ses cheveux en resserrant l'emprise de ses mains, son mal de tête reprennait de plus belle.

— Pourquoi tu ne me laisses pas ! Hein ! Hurla la rousse. J'en ai marre, tu comprends, pleura-t-elle en asseyant lourdement sur le rebord du toit.

— Je te dois la vérité Nomy, commença Ten.

La rouquine releva la tête vers l'intéressé, plissant les yeux et fronsant les sourcils dans l'attente de la révélation. Le brun se gratta la tête puis reprit :

— Tu serais morte si je n'étais pas arrivé. Après avoir vu le regard de Nomy, il continua. Bon, d'accord par où commencer...

— Dis moi la vérité tout simplement !

Ten détourna le regard avant de finalement briser ce long silence.

— C'est beaucoup plus compliqué que ça, tout est différent cette fois.

— De quoi parles-tu ? S'enerva-t-elle.

Il tourna sur lui même plusieurs fois, semblant chercher ses mots.

Il n'avait jamais été aussi étrange, Nomy se rassura presque de voir que lui même avait des difficultés à s'exprimer. Elle perdit patience, alors qu'elle allait recommencer à déblatérer, il l'a coupa dans son élan.

— Bon, comment te dire ça simplement, réfléchissa-t-il avant de continuer. Le monde dans lequel tu vis n'est pas réel.

Nomy pouffa de rire, une réaction qu'elle ne contrôla pas.

— Mais bien sur, arrête de te foutre de ma gueule maintenant, lança-t-elle d'une voix soutenue.

— Et pourquoi je te mentirai ? Quel serait mon intérêt ?

—Tu t'es bien foutu de ma gueule pendant très longtemps, éleva-t-elle la voix.

La rouquine n'avait pas vraiment tord, Ten acquiesça presque ces paroles. Il éleva les yeux aux ciel, puis reprit:

— J'ai raison si je te dis que tu as l'impression de passer de la réalité à un rêve hein ?

La rousse fronça les sourcils et s'approcha du garçon, intriguée et enfin attentive à la discussion.

— Si je te dis que là, tout autour de nous, tout est faux.