HERO's Magazine: Volume 16

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Le voyage du retour avait plus court qu'au départ. Shoto et Katsuki n'avaient cessé de discuter de choses futiles mais utiles pour faire passer le temps. A son arrivée chez lui, Shoto était éreinté. Il tenait à peine debout et c'est avec une extrême lenteur qu'il enfonça sa clef dans la serrure pour la déverrouiller. 

A peine eut-il posé un pied dans le hall que Momo lui sauta dans les bras, toute joyeuse. Shoto ne put s'empêcher de grogner.

- Oh, désolée, s'excuse Momo, j'y ai été trop fort. Je suis contente de te voir ! 

Elle sourit et replace une de ses mèches brunes derrière son oreille. Quand son compagnon finit de poser toutes ses affaires, il s'approcha d'elle et la prit dans ses bras dans une chaleureuse étreinte. Ils restèrent un moment accrochés l'un à l'autre.  

Ensuite, ils passèrent le reste de la soirée blottis l'un contre l'autre, sur le canapé, sans rien dire, juste à profiter de la présence de l'autre. Momo était aux anges. Shoto gardait quant à lui, les pieds un peu plus à terre. Sa compagne lui apprit la défense qu'avait prit Horikoshi Kohei pour Katsuki et cela l'avait soulagé. De plus, même si Katsuki avait évoqué cette épisode une fois, ils n'en avait plus fait allusion de la semaine.

Finalement, Shoto sentait qu'il avait eu une bonne idée. Cela leur avait permis de prendre du recul sur plein de choses, en comprendre d'autres. Et après de longues heures de discussion, parfois houleuse, Shoto avait fait son choix : il allait tout avouer à Momo. Quand ? Il n'en savait rien. Mais il allait le faire. Il ne se défilerait pas cette fois.

Plus tard dans la soirée, il décida de prendre une douche. L'eau lui faisait un bien fou et le détendait beaucoup. Il resta si longtemps sous les jets d'eau, plongé dans ses pensées, que de la buée s'était installée sans qu'il s'en aperçoive. Il enfila rapidement un bas de pyjama avant de se glisser dans les draps, partagés avec Momo.

Cette dernière, en sentant un poids à ses côtés, se tourna vers Shoto en souriant. Dans un geste incontrôlé, elle se pencha pour déposer un baiser sur son épaule avant de passer ses bras autour de son torse pour se coller à lui. Il sentait la vanille. Il avait sûrement trop réfléchit pendant sa douche et s'était trompé dans les gels douche. Il avait pris le sien sans s'en rendre compte. Quel étourdi... Cette pensée lui fit sourire. Néanmoins, sa présence dans leur foyer lui avait manqué. Beaucoup. Non pas qu'elle s'était ennuyée durant son absence ; elle n'est pas au point de souffrir comme si elle était à l'agonie dès qu'il s'absente, mais son plus gros soutient n'avait pas été disponible pour un moment. Ceci dit, elle avait eu, grâce à cela, du temps à consacrer à ses ancienes camarades de classe et maintenant amies.

Elle aussi, de son côté, avait beaucoup réfléchi. À plein de choses. Et malgré son obstination à ne pas y penser, cela revenait toujours. Elle allait tout lui avouer. Quand ? Elle n'en savait rien. Mais elle allait le faire. Elle ne se défilerait pas cette fois.

•••

Le lendemain, à l'agence, Momo arriva accompagnée de Shoto. Elle était sur un petit nuage alors que lui semblait complètement mort de fatigue. Malheureusement, le retour à la réalité fut brut.

Dans un coin de l'accueil de l'agence, Eijiro et Denki buvaient un café tout en ignorant les cris de Katsuki, enrageant d'autant plus ce dernier. Non loin, Izuku était concentré sur un document et prenait des notes dans son carnet, marmonnant à toute vitesse. Yuga tentait de faire goûter du fromage à Fumikage et Mineta collait toujours Tsuyu qui ne demandait qu'à rester dans son coin. Au fond, Mei Hatsume hurlait sa joie d'avoir créé un nouveau "bébé" sur un Shinso blasé et un Iida qui tentait de la calmer. Monoma, assit sur un siège, riait de la bêtise de l'ancienne classe A. À de mètres de lui, Awase se tapait le front contre sa main, désespéré par l'attitude de son camarade.

- Comment font-ils pour avoir autant d'énergie dès huit heure du matin, un lundi ? demanda Shoto, plus que surpris.

Momo haussa les épaules et se dirigea vers la première personne qu'elle croisa.

- Que se passe-t-il ? demanda-t-elle à Tooru Hagakure.

- Hier soir, on a reçu une nouvelle d'un super-vilain. Il disait qu'il créait une attaque dans un coin du Japon pour nous "mettre dans la merde", fit-elle en mimant des guillemets.

- Il est fou ? Pourquoi envoyer une information sur sa prochaine attaque ? C'est insensé !

- Mais c'est peut-être Shigaraki...

Momo écarquilla les yeux. Le Shigaraki ?

- Cette agitation s'explique un peu mieux, diagnostiqua Shoto qui écoutait la conversation, légèrement en retrait.

Comme si on n'avait pas assez de problèmes comme ça...

- Certains d'entre nous ont reçu un mail, poursuivit Tooru. Des mails de menace principalement, accompagné par un souvenir vécu, gênant pour certains. Il y a de forte chance que ce soit Shigaraki, les mails sont écrites dans son style mais rien n'est encore sûr. Et ce n'est peut-être pas lui non plus. On ne sait pas trop quoi faire pour l'instant...

- Qui a reçu ces mails ? demanda Momo.

- Midoriya-kun, Kirishima-kun, Uraraka-chan et Kaminari-kun.

- Pourquoi eux ?

Tooru haussa les épaules. Elle n'en savait pas plus.

Dans la tête de Shoto, les rouages de son cerveau tournaient à toute vitesse. Les quatre héros qui avaient reçu un de ces mails étaient dans le top dix. Mais alors, pourquoi juste eux quatre sur dix ? Une vibration dans sa poche le réveilla de sa réflexion. Katsuki.

“On peux se voir ? Loin des cons ?”

Shoto leva la tête. Caché dans un coin de la pièce, Katsuki le fixait, attendant sa réponse. Discrètement, le héro de feu et de glace hocha la tête de haut en bas.

Dans les cinq minutes qui suivirent, ils s'étaient retrouvés tout les deux dans un placard à balais. Cliché, certes mais il n'y avait pas d'autre endroits où ils ne risquaient pas d'être écouter. Shoto allait lancer la conversation mais il fut coupé par Katsuki :

- J'ai reçu un mail qui ne devrait pas exister. Mais j'en ai pas parlé parce que tu étais concerné.

Ni plus, ni moins, il sorti son téléphone pour lui faire lire ledit mail. Shoto fronça les sourcils. C'était quoi ça ? Un peu plus et il se tirait les cheveux jusqu'à se les arracher par poignées. Katsuki reprit :

- S'il est au courant pour nous, il y a de forte chance pour qu'il balance. Il faut que tu parles à Momo. Que, si elle doit l'apprendre, ce soit par toi plutôt que par un inconnu. Que tu le veuille ou non, tu n'as plus le choix...

•••••••••

Bonjour ! Comment va ?

Plus le temps passe et plus cela risque de se gâter. En espérant que tout se passe pour le mieux pas vrai ? On approche également de la fin, je dois l'avouer...

Des bisous, Koala.

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