HERO's Magazine : Volume 8

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Katsuki fut placé en congé maladie.

Bien évidemment, son cœur ne le faisait pas souffrir mais c'était son patron qui avait pris cette décision pour lui. Pendant que ses collègues héros cherchaient une solution à la galère dans laquelle ils étaient fourrés, lui avait été convoqué par son supérieur. Généralement, les convocations avec ce dernier n'étaient pas une bonne chose tant elles se faisaient rares. Cependant, cette fois-ci, il avait demandé à voir Ground Zero.

Katsuki savait à quoi s'attendre. Le hic était qu'il n'avait pas prévu que les jours de congés qui lui furent imposés le toucherait autant. Il était un héro, son but était de sauver et de protéger quotidiennement la population. Il ne pouvait pas être en soit disant en congé maladie alors qu'il allait très bien !

Allongé sur son canapé, Katsuki regardait le plafond. Il n'avait rien à faire. Il ne voulait rien faire. Son patron lui avait dit clairement qu'il ne devait pas faire plus d'effort au risque de le détruire. Katsuki ne comprenait pas. C'était un directeur d'une entreprise ou un médecin ? Le héro explosif engageait, fulminait. Il était seul dans son appartement où même une mouche n'osait pas voler de peur de faire du bruit et de le déranger. Néanmoins, ce silence bourdonnait dans ses oreilles. Il attrapa sa télécommande en grognant et alluma sa télévision dans l'espoir de se calmer.

En voyant le reportage d'une chaîne de télévision importante, il comprit. Il comprit que son patron avait utilisé ses problèmes de santé que comme excuse. Il comprit qu'il était dans une sacrée merde.

À l'écran était présenté une scène qu'il avait vécu il n'y a pas si longtemps. Il s'en rappelait très bien, son égo avait gonflé après avoir reçu un compliment sur un acte de sauvetage héroïque. Sauf que la vidéo n'avait rien de ce qu'il s'était passé. L'image n'était pas très net et le caméraman était sûrement amateur. Pourtant, la forme caractéristique de Ground Zero se dessinait à travers l'épaisse fumée qui occupait l'espace. Quelques secondes plus tard, on le voit lancer une poutre de métal sur un groupe de civils.

Katsuki se fige. Non... Ce n'était pas possible... Il n'aurait jamais fait une telle chose... Beaucoup de témoin racontaient la scène. S'il n'était pas déjà assit, Katsuki se serait effondré. Il était clair que la vidéo ait été trafiquée mais pourquoi y avait-il des témoins ? Son patron, aussi bienveillant soit-il l'avait congédié à rester chez lui à cause de cela ? Il changea de chaîne, ne voulant pas en voir plus. Mais le sort semblait s'acharner sur lui puisque la chaîne suivante diffusait la vidéo. Il changea de nouveau. Les six autres présentaient également ces déroutantes images.

La sonnette de son appartement retentit mais uniquement pour signaler une présence. Grâce à sa clef, Shoto entra directement et se stoppa en voyant Katsuki devant son écran de télévision, immobile. Doucement, il s'approcha de lui et lui retira la télécommande de sa main. Katsuki se laissa faire, à vrai dire, il n'avait même pas remarqué la présence du visiteur. Ce fut quand l'écran s'éteignit brusquement qu'il tourna la tête. Sa surprise passé, la colère l'envahit.

- J'ai pas fait ça, dit-il comme s'il cherchait à se justifier.

- Je sais, répondit Shoto. J'étais avec toi à ce moment-là. Tu sais que j'ai du passer par la conciergerie pour entrer ? Des journalistes attentent déjà devant l'entrée principale.

Katsuki souffla bruyamment avant de faire éclater quelques petites explosions aux creux de ses mains.

- J'vais vite régler le problème s'ils se cassent pas.

- Crois-tu que cela va arranger la situation ? répliqua Shoto, tentant de le dissuader. Ils t'ont déjà enfoncé six pieds sous terre et tu veux jeter de l'huile sur le feu ? Tu veux qu'on te retire ton permis héro ?

- Non !

Shoto sentit son visage chauffer et ses oreilles siffler. Katsuki avait fait retentir une explosion à de minuscules centimètres de son faciès. Ce dernier avait les sourcils froncés et les traits tirés. La colère s'était emparé de son être si rapidement qu'il ne lui avait fallu que quelques secondes à peine pour devenir une boule de nerf et éclater sans retenue. Il était déchaîné. Il utilisait son Alter sans contenance et hurlait des jurons à s'en fatiguer les cordes vocales. Intrépide, Shoto se leva et s'approcha de la bête. Comme si le bruit et les mouvements de Katsuki lui faisait rien, il posa ses mains sur ses joues et parvint à lier leurs lèvres. Instantanément, le souk cessa et le silence revint. Cela ne dura que quelques secondes, presque comme un effleurement, une hallucination.

- Là bizarrement, tu ne dit plus rien, sourit Shoto en posant son front contre celui de son amant.

- Ferme là.

Katsuki passa son bras autour de la taille de Shoto, rapprochant leurs corps. Il y avait, et avait toujours eu, une ambiance différentes quand ils étaient proches. Un je-ne-sais-quoi d'indéfinissable qui électrisait l'atmosphère d'une aura nouvelle, charnelle. L'un comme l'autre appréciait beaucoup cette sensation. Et celle-ci augmenta de volume lorsque leurs lèvres se rejoignirent de nouveau, dans une parfaite synchronisation. Shoto passa ses doigts sur les bras qui encerclaient ses hanches, créant un frisson chez son compagnon. Il en profita pour le faire basculer sur le canapé, le surplombant de toute sa hauteur. Dans la chute, Katsuki appuya sans le vouloir sur la télécommande, faisant rallumer la télévision. 

La voix de la journaliste résonna dans l'air. Ils avaient toujours cette foutue vidéo en tête. C'était à croire que rien d'autre dans le monde ne les préoccupait plus que cela. En attendant, ce brusque retour à la réalité eut comme conséquence de refroidir l'atmosphère d'un coup et d'enrager de nouveau Katsuki. Cependant, avoir Shoto et son calme olympien proche de lui, l'aidait à se contenir. De nouveau, ce dernier éteignit l'écran et, après un soupir, il enfonça sa tête au creux du cou de Katsuki et lui chuchota :

- Je vais t'aider à sortir de ce merdier, je te le promets. Je ne sais pas encore comment mais je suis sûr, je vais t'aider. 

- J'ai pas besoin d'aide merdeux. 

Shoto sourit en relevant la tête. Il ajouta une dernière fois :

- Bien sûr que si, tu l'admettras un jour. Et à ce moment-là, tu me remerciera.

- Si ça peut te faire plaisir... Merdeux.

•••••••••

Bonjour !

Ouh du TodoBaku ! J'essaie au maximum de mettre des scènes entre eux et de ne pas les laisser au second rôle... Promis, dans les chapitres suivants, il y en aura tellement que vous allez faire une overdose ! Limite à me supplier d'arrêter ! ^^ Non sans faire avancer l'histoire aussi !

Des bisous, Koala.

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