Chapitre TROIS

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Le lendemain, j'arrive au travail et comme d'habitude, c'est la même routine qui reprend. Mon cortège de voiture m'attend devant chez moi, on m'ouvre la portière, on me conduit, je vis comme un assisté, très franchement, cela à ses avantages, mais cela m'ennuie aussi. Je ne suis pas encore vieux, il y a des choses que je sais faire moi-même. J'ai mon permis de conduire, je peux me déplacer seul si je veux. Mais le problème est que j'ai toujours des gardes du corps qui m'accompagnent, peut-importe l'endroit où je me rends. Prendre un café devient une mission impossible.

Lorsque j'arrive au travail, c'est toujours pareil. Mes gardes du corps sont là. Mon père a toujours voulu à ce que je sois bien protégé, maintenant, son rêve est accompli. Je fais du mieux que je peux pour honorer sa mémoire, même si parfois j'aimerais faire autre chose. Je me sens seul. Je le dis tous les jours. Cependant, ce matin, il y a quelque chose de différent. Le petit Baekhyun est là, à l'heure, il faut le souligner, il ne l'était jamais en classe. Il a trop peur de moi j'imagine et aussi de son chef de service. Je lui demandé de ne pas être indulgent et de lui donner des cas difficiles. Je suis méchant, hein ? Il attend l'ascenseur avec d'autres personnes. Je ne le voyais pas du tout faire un travail comme celui-ci. Il n'a pas une tête de commercial. J'arrive à la hauteur des ascenseurs. Un de mes gardes appuie sur le bouton pour moi.

- Assisté va.

J'ai bien entendu ça. Je n'ai pas envie de me rabaisser à son niveau, je suis le patron après tout.

- Déchet, dis-je en me raclant la gorge.

Il tique. Je le regarde du coin de l'œil, il en fait de même. La porte de mon ascenseur s'ouvre. Le garçon quitte le petit groupe de personnes attendant l'ascenseur et se dirige vers l'escalier. Je le regarde faire.

- Monsieur, votre ascenseur ?

Il compte vraiment monter vingt étages à pied ? Quelle audace. Moi aussi je peux le faire. Je ne rentre pas dans l'ascenseur et décide de suivre le garçon. Je ne suis pas un assisté, c'est ce que je me disais ce matin, je peux encore faire pleins de choses tout seul. Tout le monde me regarde, d'un air choqué.

Je commence alors la montée des marches, mais je me rends rapidement compte que c'était une erreur que j'ai commise. C'est épuisant et je constate que je manque d'entrainement physique. Il faut que je rattrape ce bâtard. Il ne m'échappera pas. Il ne doit pas être bien loin devant moi. Je lève la tête et le voit, il me regarde d'un peu plus haut. Il esquisse un sourire.

- On est fatigué Monsieur le directeur ? Faut faire un peu plus d'exercices chez vous, c'est bon pour le cardio. Sur ce.

Il reprend calmement la montée des marches alors que moi j'ai un point de côté. Je m'accroche à la rembarre à côté de moi et continue de grimper. Je crois que je comprends pourquoi tout le monde prend toujours les ascenseurs. Il faudrait que je pense à en installer d'autres pour que les employés n'attendent pas trop longtemps. Je crois que c'est bien la première fois depuis que je suis ici que je vois quelqu'un prendre les escaliers.

J'arrive à l'étage du garçon. Je m'avance vers les open-spaces, je le vois, c'est le seul qui est assis à son bureau. Il ne semble pas aussi essoufflé que ça, pourtant, il n'a pas une tête à faire du sport. Je le regarde de loin, il ne semble pas m'avoir aperçu. Il passe une main dans ses cheveux, il semble regarder son téléphone. Je n'ai pas envie de m'attarder sur lui, il ne le mérite pas.

J'arrive finalement à mon bureau, toujours en vie mais essoufflé. Junmyeon m'attend, comme d'habitude. Je me demande ce que je vais avoir à faire aujourd'hui, encore des choses ennuyantes, des papiers à vérifier. Je soupire, ce n'est pas facile d'être dirigeant, surtout à mon âge, mais mon père voulait à tout prix que ce soit moi qui reprenne les affaires malgré mon jeune âge. J'ai dû arrêter subitement mes études pour reprendre la société. Je les ai repris ensuite, tout en apprenant à gérer la société. Junmyeon me parle, mais je n'écoute pas vraiment. Il pose tout un tas de dossiers à côté de moi.

IHMB [15+]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant