Après le Règne du feu [en pause]

Chapitre 5: Le plan

- Voilà, maintenant tu sais tout et tu vas avoir à faire dans le futur de cette histoire car je t'ai choisi pour mettre à exécution mon plan.

- Quel plan?

- Premièrement, tu dois bien garder en tête le fait que ce que tu as lu dans le livre du futur ne seras plus la réalité maintenant que j'en ai été averti et que j'ai assassiné son auteur.

- Bien sûr, c'est évident.

- Bon, alors, l'arrivée de ce livre m'est fort bénéfique car j'ai pour but d'anéantir la présence des dragons sur Terre, notre gloire et notre pouvoir sont révolus, il est grand tant pour nous de laisser notre place. Cependant, je suis le seul dragon du conseil des 13 à être de cet avis, je n'ai donc aucun pouvoir de décision surtout que, aucun dragon du conseil ne peut prendre de décision qui n'ait été approuvée par la reine, la femme du Grand Patriarche. Le Règne du feu dont tu as lu le récit aura bien lieu mais n'aura rien à voir avec celui que tu connais de ta lecture. Et si notre plan fonctionne, il en conclura à la destruction des dragons et la paix éternelle pout tout les hommes.

- En quoi est-ce que la mort des dragons influencera la paix dans le monde? Ca fait des siècles qu'on ignore l'existence des dragons et on se bat quand même sans cesse.

- Ta question est pertinente mais le Grand Patriarche a la capacité de contrôler les esprits des hommes et c'est cela qui provoqua tout les conflits que l'humanité à connue.

- Quel intérêt a-t-il à faire cela?

- Lui aucun, mais la reine s'en sert pour semer la discorde entre les hommes et permettre un manque de préparation de ces derniers en cas de règne du feu. Et, le Grand Patriarche  étant follement amoureux de sa femme, ne l'ayant emprisonnée que pour son bien, il se laisse influencer sans cesse par cette dernière.

- Et en quoi les règnes du feu sont ils intéressants pour la reine?

- Si elle en réussit un, c'est le retour des dragons sur Terre et la disparition des hommes ou, au mieux, leur réduction en esclavage. Et elle pourra tuer le grand patriarche et mettre définitivement in à son influence sur les dragons, influence que la reine à beaucoup de mal à supporter.

- Je comprends mieux mais que devrais je faire exactement pendant ce règne du feu?

- Ta mission sera dure mais capitale: tu anéantiras les dragons en commençant par moi pour que je puisse te seconder dans la suite de ta quête.

- Comment pourriez vous me seconder si vous êtes mort?

- Les dragons ont cette particularité qu'ils peuvent déplacer leurs âme dans n'importe quels corps voir même dans aucun corps du tout. Je te suivrai donc sous forme de spectre et de donnerai des indications durant tout le long de ton périple.

- Et comment un simple humain comme moi pourrait-il tuer des dragons?

- A la fin de cet entretien, lorsque je te ramènerai chez toi, tu recevra une bague que tu gardera précieusement jusqu'au moment venu. Lorsque la reine et le conseil décideront de lancer le Règne de feu, c'est à dire trois jours avant le début de celui-ci, je te contacterai et tu devras aller à Istanbul rencontrer la forme humaine du Grand Patriarche qui vit là bas, je te donnerai le lieu de rencontre à ce moment là. Il te donnera l'épée du roi Spartekjung et, avec celle-ci tu iras tuer tout les dragons. J'irai moi aussi à Istanbul pour que tu puisse me tuer le plus vite possible et notre mission pourra enfin commencer.

Lorsque le dragon avait évoqué le retour chez lui, Baptiste s'était rendu compte que depuis tout ce temps qu'il avait appris tant de chose, il était ici dans ce château à parler avec cet inconnu qui lui confiait la paix de l'humanité.

L'homme tendit à Baptiste une bague dorée sur laquelle se trouvait un dragon sculpté dans le rubis.

- Promets moi de conserver cette bague jusqu'au moment venu, sans elle personne ne pourras mettre notre plan à exécution.

- D'accord.

- Bien. Maintenant, je vais te ramener chez toi et tu n'entendras plus parler de moi jusqu'à l'exécution du plan.

L'homme posa alors deux doigts sur le front du jeune garçon . Ce dernier ouvrit alors les yeux : il était dans sa chambre, couché sur son lit, aucune trace de l'homme avec qui il parlait quelques minutes auparavant et, après une courte recherche, il ne trouva pas non plus la capsule et ce qu'elle contenait lorsqu'il l'avait reçue. Tout du moins si cela était réel car tout portait à croire que c'était un rêve. Mais si c'était le cas, depuis quand dans ma mémoire rêvait-il? Ce rêve était comme une continuité de sa vie réelle et donc très déstabilisant. Et si c'était vrai ... Non, c'est impossible: Des dragons, des voyages dans le temps ... C'est pas crédible.

Toutes ces questions  restaient dans son esprit et il continua souvent de se les poser en considérant que c'était un rêve, toujours, mais il savait que rien n'était sûr. Il poursuivit ses études, termina ses secondaires avec brio, étudia à l'université et obtint un doctorat en mathématique et devint chercheur à l'Université de Liège. Sur le plan privé, il était toujours célibataire et vivait dans un appartement du centre-ville. Il était toujours autant refermé sur lui même et se rendait souvent aux Etats Unis car il s'entendait toujours aussi bien avec John et était même le parrain de son fils car John, quand à lui, s'était marié et avait eut un fils nommé Henry.  Bref, il menait une vie plutôt normale. C'est en octobre 2033, alors qu'il venait de fêter ses 30 ans, qu'il se passa quelque chose d'étrange ...

Alors qu'il rentrait du travail, il alla retirer le courrier de sa boîte au lettres qui contenait des factures, des pubs et une lettre qui provenait du Népal. Qui avait bien pu lui envoyer une lettre depuis le Népal? Il cru d'abord que c'était une erreur mais c'était bien son nom et son adresse qui étaient inscrits au dos de l'enveloppe. Il monta jusqu'à son appartement, au troisième étage de son immeuble. Il rentra chez lui, se fit un verre d'eau et alla s'asseoir dans son salon en sirotant son verre. Il posa tout son courrier sur la table de son salon sauf la lettre mystérieuse qu'il ouvrit, il en tomba deux papiers qu'il ne ramassa pas tout de suite, pressé de lire la lettre. Celle-ci était écrite en ces mots: "Cher Baptiste, je t'écrit cette lettre comme je te l'avais dit car le moment est venu. Je sais que c'est beaucoup plus tôt que ce à quoi tu t'attendait étant donné que dans le livre il était prévu dans 17 ans mais l'arrivée de ce livre a précipité les choses. Tu trouveras dans cette enveloppe un billet d'avion pour Istanbul, tu pars demain matin à 10h10 de l'aéroport de Cologne. Je t'ai aussi mis ton visa pour la Turquie. Tout est prévu, tu n'as plus qu'à partir. Je serai déjà sur place, je viendrai t'accueillir sur place, nous n'avons pas une seconde à perdre, dans trois jours le Règne du feu commencera et tu dois avoir récupéré l'épée auprès du Grand Patriarche. Bien à toi, Aradagan." 

Voilà quelque chose à laquelle il ne s'attendait pas, lui qui croyait que toute cette histoire n'était qu'un rêve et qui pensait passer la date décrite dans le livre comme un anniversaire où il ne se serait rien passé, le voilà bel et bien mêlé à une histoire de dragons. Il ramassa les deux papiers et il remarqua que c'était bel et bien un billet d'avion pour Istanbul au départ de Cologne pour demain à 10h10 ainsi qu'un visa pour la Turquie à son nom. Il se demanda ce qu'il allait faire pour son travail, c'est alors qu'il eut une idée. Il téléphona à son patron et lui dit qu'il devait partir pour trois jours aux Etats Unis car son filleul américain venait d'avoir un problème de santé.

Il ne savait pas pourquoi il s'embarquait là dedans, ça n'avait pourtant aucun sens, cela n'aurait eut de sens que si ça avait été un rêve mais il se trouve que ça ne l'était pas donc il en déduit donc que tout était vrai et qu'il était de son devoir de sauver l'humanité. Il se sentait un peu comme un superman mais il n'était pas convaincu à 100% que sa mission était réelle. Et si il n'y avait personne qui l'attendait à Istanbul, ou si quelqu'un l'attendait et qu'il l'enlevait ou quelque chose du genre. Qu'allait-il faire si ce n'était qu'un vulgaire canular ou une secte qui tentait de l'enrôler depuis son plus jeune âge?  Chaque seconde, des idées lui venait en tête de scénarios où il n'était que la cible d'une odieuse machination. Après plusieurs heures de réflexion, il décida qu'il partirait quand même à Istanbul car, si c'était vrai, il ne pouvait pas laisser délibérément l'espèce humaine se faire anéantir par des dragons. Lorsqu'il se disait ça dans sa tête il se prenait presque pour un fou.