Chapitre 13

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En soupirant, je regardais l'horloge accrochée au mur. Tu étais en retard. Nerveusement, je tapotais la table avec mes doigts en un geste répétitif. Puis, en ayant assez d'être assis, je me levais et me mis à faire les cents pas dans le salon. De temps en temps, je m'arrêtais pour regarder par la fenêtre, puis reprenais mes allées et venues en me mordant les lèvres d'inquiétude. Cela ne te ressemblait pas d'être en retard. Et les rares fois où t l'étais, quelques chose de grave s'était passé. Or, je n'avais pas besoin d'un problème de plus. Soudain, je m'arrêtais de marcher, réalisant ce que je venais de penser. Je me mis une claque mentale. Cela n'avait rien d'un problème, c'était plutôt....un sujet délicat.

Mon regard s'arrêta sur l'objet de mes angoisses, posé en évidence sur la table. Je m'approchais lentement, le saisis prudemment entre deux doigts, puis le reposa après l'avoir contemplé d'un air indécis. Je m'approchais à nouveau de a fenêtre, et me perdis dans la contemplation des lumières de la ville. Mes pensées dérivèrent vers toi, et notre première rencontre me revint avec nostalgie en mémoire. Dix années s'étaient écoulées depuis. Et jamais je n'avais regretté ce qui s'était passé. Depuis que nous avions découverts les sentiments que nous avions l'un pour l'autre, beaucoup de choses s'étaient passées.

Nous avions finis notre scolarité collégienne respective, et nous nous étions inscris dans le même lycée. La plupart de tes amis nous avaient suivis, et bien sûr, vous avez tous intégrés le club de football. Quant à moi, j'avais également intégré le club en tant que manageuse, et il m'arrivait parfois de jouer en tant que remplaçante. Nos années lycées s'écoulèrent rapidement, il fallut se résoudre à se séparer. Tu avais réussi une invitation pour t'inscrire dans une université entièrement consacrée au football. Elle était très célèbre, et bon nombre de ses étudiants étaient devenus des joueurs professionnels talentueux.

Pour ma part, je m'étais inscrite dans une université de droit, également réputée pour ses enseignements. Nos choix d'avenir nous avaient d'autant plus satisfaits que les deux académies se trouvaient dans la même ville. Je me souvenais encore de ma joie en l'apprenant. Quant à toi, tu avais eu une excellent idée : Tu m'avais proposé de partager un appartement, ce qui m'avait surprise et ravie à la fois. J'avais évidemment acceptée, et plusieurs années s'étaient ainsi écoulées.

Récemment, tu avais finis tes études. Tout de suite après, une proposition t'était parvenue pour entrer dans une équipe professionnelle. C'était une chance inestimable à ne pas rater. Seule ombre au tableau, nous nous verrions beaucoup moins souvent, puisque tu voyagerais une bonne partie de l'année. Cette condition t'avait beaucoup fait hésiter. Mais je t'avais encouragé à saisir cette opportunité. Elle ne se présenterait pas deux fois, et je voulais que tu sois heureux en jouant à ce sport que tu aimais tant. Je me sentirais égoïste si je te forçais à rester juste pour être avec moi. Tu étais resté indécis longtemps, mais mes arguments avaient finis par l'emporter. Tu acceptas finalement en me jurant de revenir le plus vite possible.

De mon côté, il me restait encore une année avant de finir mes études. Alors je travaillais dur pour être sûre de réussir dans la voie que j'avais choisi. Ton absence me rongeait, mais j'essayais de l'oublier en me plongeant dans mes études. Bien sûr, nous nous appelions tous les soirs, mais ce n'était pas la même chose que de se voir en chair et en os. Finalement, quelques mois après ton départ, tu m'annonças que tu avais une permission de quelques jours pour venir me voir. C'était peu, mais rien que l'idée de te revoir me rendait heureuse.

Ces quelques jours passèrent trop vite à mon goût. J'avais l'impression qu'il ne s'était écoulé que quelques heures, alors que le moment de ton départ était venu. Mais pour ne pas t'inquiéter, je m'étais forcée à faire bonne figure. Tu étais de nouveau parti, me promettant de revenir bientôt. C'était le cœur lourd que j'étais retournée à me études. A présent, la fin de l'année scolaire approchait. Il y a quelques jours, j'avais reçu un appel de ta part. Tu m'avais annoncé que tu avais à nouveau une permission, et cette fois de deux semaines. J'étais à la fois étonnée et heureuse, mais la joie l'emporta bien vite. Au téléphone, tu m'avais paru étrangement excité, mais je mis ça sur le compte de nos retrouvailles. Et depuis, je comptais les jours en attendant ta venue.

A Jamais et pour l'Éternité [ Inazuma Eleven ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant