juste une fan [ SKZ Bang Chan FF ] (terminée)

chapitre 7

Nous nous promenions aux bords du fleuve Han. Le soleil, seule source de chaleur, s'était couché, et le froid nocturne avait envahit la ville devenue un peu plus silencieuse. Peu de personnes étaient dehors, dans le coin tranquille où nous marchions. Seul les bruits de nos pas se faisaient entendre. Elle n'avait pas encore lâché un mot. J'étais très impatient de savoir ce qui l'avait fait ressentir autant de peine, mais je la laissais me le dire quand elle le voudrait.

Nous nous assîmes sur un banc face au fleuve. Le ciel était couvert d'une drap gris, ne laissant aucune étoiles se montrer. Les lumières de la ville se reflétait sur l'eau, et m'illuminait le regard.

- Ma mère m'a appelé, encore une fois. Et j'ai décidé de répondre. J'aurai pas du, j'aurai du laisser mon téléphone sonner jusqu'à ce qu'elle abandonne, comme toutes les autres fois. Je sais pas ce qui m'a pris de répondre cette fois. Peut-être que je m'attendais à ce qu'elle ait changé. Pas du tout. Elle m'a appris qu'elle allait divorcer avec mon père. Et qu'il était retourné en Amérique chez sa famille. Ma mère m'a aussi dit que c'était de ma faute, tout ce qui arrivait, c'est de ma faute. C'est vrai, tout est de ma faute, tous ces malheurs sont de ma faute. Ça a toujours été de ma faute, et ça le sera toujours. Je rapporte que des malheurs aux gens qui m'entourent, et à moi même... Elle a dit que j'étais une fille indigne, que j'étais égoïste. Elle a probablement raison. Pour finir elle m'a dit que j'étais plus sa fille, elle m'a renié...

Elle se tut. Sa tête était baissée, ses cheveux cachant son visage et ses mains crispées. Elle renifla. Elle pleurait en silence. Je lui plaçai une mèche de cheveux derrière l'oreille et vis des petites perles coulaient sur ses joues bouffies. Je les essuyai de mon doigt. Elle se décala soudainement.

- D-désolé.

Elle se leva, et se plaça debout devant moi.

- Je pense qu'on devrait arrêter de se parler. Chan, je vais t'apporter du malheur. C'est tout le temps de ma faute quand y a du malheur. Je pense que quelque chose fonctionne mal chez moi, je dois être cassée. Je veux pas te voir malheureux à cause de moi. T'as pas le droit de souffrir, t'es un gars génial.

Elle essuya ses yeux du revers de sa manche.
Elle ne leva même pas les yeux vers moi. Je voulais les voir, ses yeux. Elle n'osait pas croiser mon regard.

- Voilà.

Elle s'en alla. Elle partait loin de moi. J'étais perturbé. Elle voulait que je la laisse. Mais je ne pouvais pas la laisser, la laisser couler.

- Inaya !

Je l'attrapai par le bras et la tournai vers moi. Je voulu la prendre dans mes bras mais elle se dégagea de mon emprise brusquement.

- Lâche moi, ordonna-t-elle froidement.

Nos yeux se croisèrent enfin. Ils étaient glacés, un gris vide, embué de détresse, de peine, et aussi de haine.

Elle détourna immédiatement le regard et s'en alla pour de bon. Je ne la rattrapai pas cette fois et la laisser partir dans la nuit noire.