juste une fan [ SKZ Bang Chan FF ] (terminée)

chapitre 6

Notre dernier jour de ski, mais également de vacances, se termina finalement, avec un brin de tristesse. La journée avait été formidable, la neige sur les pistes était parfaite pour skier, et nous les avions dévalées à grande vitesse. Respirer l'air froid de la montagne m'avait fait un grand bien. Sentir l'adrénaline et le vent glacial sur le visage était une sensation très agréable. Mais je dois avouer aussi que ne pas travailler pendant ces quelques jours m'avait manqué. J'avais hâte que les garçons me rendent mon ordinateur.

Changbin et moi saluâmes sa famille une dernière fois avant que nos chemins se séparent. Eux, prenaient la direction de Yongin, où ils habitaient, et nous, celle de Séoul où se trouvait toute notre vie. La grande mégapole nous accueillit les bras ouverts. Le bruit des moteurs des véhicules et l'air pollué contrastaient avec le calme paisible de la montagne. Nous étions de retour en ville, et elle nous le faisait bien comprendre.

Changbin entreprit d'ouvrir la porte du dortoir que nous n'avions pas vu depuis des jours, et je m'occupai de pousser les bagages à l'intérieur.
- Y a quelqu'un ?
- HEEEY ! s'exclama Jisung en nous voyant.
Félix accourut derrière lui pour nous prendre dans ses bras rapidement.
- Y a que vous ? s'interrogea Changbin.
- Ouais, les autres sont pas encore rentré de chez eux.

Les garçons nous aidèrent à déplacer les valises dans les chambres. Nous nous installâmes ensuite dans le salon et racontâmes comment s'étaient passé nos journées précédentes. Évidemment, Changbin leur fit tout de suite prendre connaissance de l'existante d'Inaya. Comme lui, ils me posèrent un tas de questions débiles et gênantes. Je ne savais pas pourquoi ils pensaient tous qu'on allait sortir ensemble. Je m'étais vite attaché à Inaya, certes, mais ce n'était qu'une amie. Ils ne manquèrent pas également de me rappeler que c'était aussi une fan et à quel point nos deux mondes étaient différents. Jisung n'aimait d'ailleurs pas l'idée que je sois ami avec une Stay, il pensait que ça allait causer des problèmes. Mais je n'étais pas de cette avis, de toute façon j'étais l'ami de tous les Stays, j'étais même leur meilleur ami. Je ferai tout pour eux. Alors quand j'ai rencontré Inaya, il était hors de question que je la laisse tomber.

Plus tard dans la soirée, le reste du groupe rentra dans le dortoir les un après les autres. Enfin tous réunis, les garçons avaient voulu cuisiner un grand repas, avec des pâtes, des ramens, du riz, et évidement de la viande.
Mais finalement, le repas était exclusivement cuisiné en parti par Minho et moi. Les autres avaient vite abandonner l'idée pour se mettre à faire un carnage dans la cuisine. Félix, le premier, ne cessait de voler de la nourriture.

- Donne moi la saucisse !
- Non Félix ! Sors de cette cuisine !
- Mes saucisses !!!

Je fus forcé de le tirer par les vêtements pour le sortir de la pièce, il fit semblant de pleurnicher comme si je le séparais de l'amour de sa vie.
Aussitot, Seungmin était lui aussi rentré dans la cuisine et avait piquer une bouchée de ramens.

- Yah Seungmin ! C'est pas possible vous êtes vraiment un bordel ! cria Minho en le poussant a coup de pieds sur les fesses.

Après s'être chamailler pendant deux heures. Nous passâmes enfin à table. Le moment de manger était le meilleur car tout le monde était silencieux occupé à fourrer des mets dans leur bouches. À ce moment précis, la maison devenait complètement silencieuse. Ça faisait du bien. J'aimais beaucoup mes garçons mais ils étaient très bruyants.

- Es que j'peux avoir mon ordi maitenant ?
- Non Chan ! Il est confisqué jusqu'à la fin des vacances.
- Mais c'est la fin !
- Non la fin c'est demain matin.

Je fis mine de bouder dans un coin.
- Si tu t'ennuies t'as qu'à appeler ta copine.
- CE N'EST PAS MA COPINE !

Fatigué de leur railleries incessantes, je me levai de table et alla m'enfuir dans ma chambre.
- Puisque c'est comme ça, vous débarrassez.

Je fermai la porte derrière moi et m'allongeai sur mon lit, saisissant au passage mon téléphone. Je ne pus même pas être tranquille deux secondes que Hyunjin avait déjà pointé son nez dans la chambre.

- T'es pas vraiment énervé hein ?
- Mais non Hyunjin...
- Eh Hyung ton repas était super, cria Jeongin en passant devant notre chambre et disparaissant aussitôt.
- Merci, répondis-je inutilement, puisqu'il ne pouvait plus m'entendre.

Lorsque je fus enfin au calme, je décidai d'appeler Inaya. Nous n'avions pas parlé depuis hier matin. Le soir je lui avais juste demandé par message si elle était bien rentrée dans son appartement mais rien de plus. Je me demandais comment elle allait et ce qu'elle faisait.

Elle ne répondit pas. Elle ne devait pas avoir entendu son téléphone sonner. Je la rappella alors une seconde fois. Elle répondit. Mais elle resta silencieuse. J'entendais des grésillements et une respiration essoufflée.

- Inaya ?
- O-oui ?
- Ça va ?
- ... Oui...

Elle avait la voix qui tremblait. L'entendre comme ça me donna des frissons. Elle raccrocha soudain. Qu'es qui se passait ? Elle ne voulait plus me parler ? Je commençais à m'inquiéter. Peut-être qu'il lui était arrivé quelque chose. J'hésitais à la rappeler directement. Je décidai d'attendre environ cinq minutes pour lui laisser du temps. Je ne voulais pas paraître comme un harceleur à l'appeler toutes les minutes jusqu'à ce qu'elle réponde.
Je l'appelai une nouvelle fois. Elle ne répondit pas.
J'attendis à nouveau quelques minutes et réessaya à nouveau. Toujours pas de réponses.
Je ne savais pas si devais continuer ou arrêter là. Elle devait surement penser que j'étais lourd. Je décidai d'essayer une dernière fois, et si elle ne répondait pas, je la laisserai tranquille.
Elle décrocha enfin.
Je l'entendis éclater en sanglots.
- Ch-chan... Chan...

J'avais peur. Je ne comprenais rien à ce qu'elle me racontait. Je me sentis très mal et une boule d'angoisse vint s'incruster dans mon ventre. Je n'aimais pas l'entendre comme ça. Elle pleurait, respirait fort, et sortait des mots dans une phrase sans aucun sens.

- Inaya, envoie-moi ton adresse et j'arrive tout de suite.
- O-ok.

Elle raccrocha et m'envoya par message son lieu de résidence. J'enfilai rapidement une veste et mes chaussures et je sortis aussitôt du dortoir.