Chapitre un.

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Short story gayyyyyyyyyyy yeah ! x) 

J'essaie un tout nouveau genre pour moi : le récit à la première personne et... au présent ! Un vrai défit, donc si vous voyez des erreurs etc, n'hésitez pas à me le dire, j'aimerai m'améliorer :D 

J'espère que cette petite histoire vous plaira et bonne lecture !



   Un dernier coup d'œil à mon téléphone pour m'assurer que je suis dans le bon bâtiment et m'engouffre à l'intérieur. Heureusement pour moi, cette faculté semble bien moins grande que celle où j'ai passé deux ans auparavant. Je trouve assez facilement le numéro de l'amphi et entre pour m'asseoir sur les places du fond, tout en haut. 

Je lâche un soupir en me rappelant que j'allais devoir tout recommencer depuis le début. J'y ai vraiment cru, que je réussirai en médecine, j'étais très investi et j'avais toujours les meilleures notes au lycée, mais finalement, je n'y suis pas parvenu. 

Ces deux années m'ont fatigué psychologiquement. Je ne sortais même plus de mon appartement, j'étais toujours le nez dans les bouquins à apprendre et à réviser. D'ailleurs, je ne me suis fait aucun ami, juste deux ou trois connaissances, à qui je parlais de temps en temps. Je m'étais enfermé dans une bulle et, aujourd'hui,  j'ai l'impression d'être sorti d'une dépression. J'étais bien tenté de prendre une année sabbatique pour me reposer et remettre les compteurs à zéro, mais j'avais déjà manqué deux ans, je ne pouvais pas me le permettre. 

   Je sors mon ordinateur de sa pochette et le pose sur la table. Je sais que la première journée, on ne fait généralement rien, mais s'il y a des choses à acheter ou des conseils pour débuter cette année, je peux au moins les noter sur word. J'essaie de me motiver et me dire que, cette fois-ci, je vais réussir, mais c'est comme si mon cerveau rejetait toute once d'optimisme en moi. 

Les tout nouveaux étudiants affluent en masse dans la grande salle et je lance des regards à tout ceux qui passent cette porte, ennuyé. Je me demande avec qui je vais tenter de sympathiser, si jamais je pouvais avoir un ami ou une amie. J'aimerai beaucoup, ça m'a manqué, de ne pas en avoir pendant deux ans. 

Un grand type passe l'entrée et je fronce les sourcils en le regardant. Mes yeux sont attirés par lui et mon cerveau se met à chercher d'où me vient ce sentiment de déjà-vu. Je suis presque sûr que je le connais. Ce grand sourire, cette gestuelle prononcée, cette façon de marcher je-m'en-foutiste et surtout, cette grandeur et ce visage qui me parait tant familier. De là où je suis, je peux parier qu'il a des yeux bleus clairs à la limite du réel, surmonté d'épais sourcils noirs. Cependant, ses cheveux blancs immaculés ne me disent rien. 

Ma mémoire charbonne pour retrouver qui est cet homme, essayant de relier des liens entre eux et de mettre un nom et une histoire sur ce physique. 

Pour optimiser mes chances de retrouver qui il est, je ferme les yeux à la recherche des souvenirs perdus, quand une voix me les fait rouvrir. 

— Hey ! Naé ? s'exclame une voix. 

Ce timbre de voix... Lorsque je regarde qui en est l'hauteur, je tombe nez à nez avec le grand type. Soudainement, un prénom me revient en mémoire et j'écarquille les yeux quand son histoire s'inscrit de nouveau dans mon esprit. 

— Ezel ! je crie. 

Celui-ci a un sourire encore plus large que quand il est entré dans l'amphi et monte sur une table, marchant sur toutes celles qui  sont entre lui et moi pour me rejoindre. Je me lève, une pointe d'excitation dans le ventre à l'idée de retrouve un ami du collège, avec qui j'avais passé les plus formidables années de mon enfance.

Je rigole en le voyant poser ses chaussures usées sur les tables et une fois sur la mienne, il prend bien soin d'éviter mon pc et descend de la table pour me prendre dans ses bras. Honnêtement, je ne m'attendais absolument pas à ce genre d'accueil, mais ça me fait plaisir. Je resserre mes bras autour de lui en continuant de rire, heureux et amusé par la situation. 

Il s'éloigne de moi et prend mes joues aux creux de ses paumes pour m'observer. 

— T'es toujours aussi mignon, avec tes grands yeux noisettes et ta touffe blonde, il pouffe. 

Je lui tire la langue mais le suit dans son rire. J'en profite pour le détailler à mon tour. Il a changé, c'était un fait, sa mâchoire n'était pas aussi carrée au collège et son visage s'était affiné. Sa peau avait quelques cicatrices, dû à son acné de l'adolescence. Sinon, le reste est comme quand je l'avais connu. C'est-à-dire, toujours ce même nez droit, ces mêmes yeux bleus intriguant et déstabilisants, ce même grain de beauté à côté de son nez et ces mêmes lèvres fines. 

— Et toi, t'as foutu quoi avec tes cheveux, mec ?

Il passe une main dedans, toujours amusé. 

— Je suis pas bg comme ça ? 

Je secoue la tête en rigolant. Il barbouille mes cheveux en glissant une main dans ceux-ci. 

— C'était un délire avec des potes et finalement, j'ai bien aimé alors j'ai gardé, avoue-t-il. 

— Ca te va bien, j'ajoute. 

— Ah tu vois ! 

On rit ensemble. Je ne saurais dire à quel point, à l'instant même, je suis joyeux de le revoir. Ezel était un ami en or, avec qui je déconnais toujours. Cependant, nous n'avons pas pris le même lycée et il est parti à plusieurs heures de notre ville, rendant notre contact plus difficile. Nous avions continué à nous parler pendant un an sur les réseaux sociaux, puis peu à peu, nous nous sommes perdus de vue. 

Ezel détache son regard du mien pour se pencher un peu plus bas dans les tables. 

— Les gars, je me mets avec Naé, prévient-il. 

Il me lâche et s'assoit sur le banc, à mes côtés. Cette initiative me réjouit encore plus, je suis aux anges. Je l'observe sortir une feuille tout chiffonner de son sac vide et l'entend souffler. 

— J'ai zappé le stylo.

— T'as vraiment pas changé, je rigole en lui en tendant un. 

Il rigole à son tour et me fait un clin d'œil. 

— Bon, t'as beaucoup de choses à me raconter, mon petit, commençons ! lance Ezel, un sourire espiègle sur les lèvres.


Hey !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant