Je le revois courir sur la plage, les flics me retenaient à quelques mètres de lui. Je le voyais s'éloigner peu à peu. Puis... Ce coup de feu... Ce coup de feu qui gâcha ma vie et acheva la sienne. S'est enchaîné le retour chez cet imbécile de Tony, mon beau-père. Un vrai con. Puis vinrent les rencontres avec mon avocat, et ce jugement qui m'a bien pourri la vie. On m'accusait de m'être introduite dans une propriété privée, être complice du meurtre de ce putain de violeur qui avait bien mérité cette mort, voler ce magasin et d'avoir saccager cette foutue station-service. Et... j'allais oublier, pour ma tentative de fuite.
Ils m'ont envoyé dans ce foyer paumé du nord de l'Angleterre. Encore une connerie et je risque la prison, et cette fois la vraie, la dure, la ferme. Car ça y est, j'ai fêté mon dix-huitième anniversaire hier.
Oh merde. Voilà cette grosse vache de femme de ménage qui se ramène. Qu'est-ce qu'elle me veut encore ? "Allez, feignasse, c'est à toi de t'occuper de la plonge !"
Je lui sors ce que j'aurais jamais dû dire :
"C'est pas plutôt à toi de le faire, tu fous rien de ta journée poufiasse !
- Je ne te permet pas. Tu sais où aller."J'avais déjà compris. J'étais allée de nombreuses fois sur le chemin du bureau du directeur, trop souvent. Il m'accueille, j'aimerais vous dire chaleureusement mais ce n'était pas le cas. Il me regardait fixement, j'avoue que j'étais gênée, puis me laisse entrer dans la pièce.
Après s'être assis, il prend la parole : "Explique moi ce que tu fais encore là, petite ingrate !
- J'ai juste dit ce qu'il y avait à dire à cette idiote !
- Jeune fille !
- Quoi ?! Vous nous nourrissez à peine, vous laissez des horribles femmes incompétentes faire nos chambres, et vous nous emmerdez sans arrêt avec vos putains de règles mais c'est vous qu'on devrait enfermer avec les poulets bande de salauds !
- Calmez vous ! Si vous n'êtes pas contente, l'option prison vous attend !"ME CALMER ?? C'était de trop, la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, j'ai pété un plomb. Inconsciente...
J'ai violemment arraché son éternelle pipe pour enflammer le bureau sans lui laisser le temps de rappliquer. J'ai ensuite balayé le meuble avec fureur puis suis repartie d'un pas nonchalant, un doigt d'honneur en bonus.
J'entends les employés qui se dirigent vers le bureau en courant et en criant à la vue des nuages de fumées noires sortant du bureau. Merde. Faut être discrète. Je décide de tourner à l'intersection suivante afin de m'enfuir au plus vite. Je jette un coup d'œil derrière moi. Les bouteilles d'alcool que le directeur possédait explosent et aggravent la situation. J'ai quand même abusé en mettant feu à la pièce, j'aurais pu me contenter de lui mettre mon poing dans sa gueule. C'est fait c'est fait, on va pas réécrire le passé.
Qu'est-ce qu'il va m'arriver si je me fais choper ? Encore un jugement ? Mais... cette fois pour allez en prison... la descente aux enfers... NON ! HORS DE QUESTION ! Orghhh, la grosse vache m'a repéré. Elle m'attrape, m'emmène au trou, cet endroit dégueulasse où je suis contrainte de rester jusqu'au jugement. J'entends une voix qui ne m'est pas inconnue crier aux deux femmes de ménage de me lâcher, se mettre à terre car "la voix" prétendait être armée. Elles s'exécutent.
Je me retourne lentement puis je le vois. Est-ce une hallucination ? Je reprends mes esprits puis le regarde à nouveau et ose enfin dire ce nom qui me hantait jusqu'à présent : "James"
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After the end of the FUCKING world
Fiksi PenggemarVous connaissez la série "The end of the f***ing world" ? Eh bien, jetez un coup d'œil à notre récit car vous allez y découvrir la suite... même si tu connais pas, tu peux quand même lire notre histoire, ça te donnera peut-être envie de regarder la...