9. And the pain reterns

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Une semaine plus tard...

Les cours enfin finis, je me rends dans ma chambre.
Ma coloc est vraiment chiante.

Un de ses jours, j'irais changer d'habitation.

Alors que je m'apprête à me coucher, ma coloc indésirable entre en se lavant la bouche avec un garçon qui me semble familier.

Je me munie de mon oreiller et vais toquer chez Emma, la fille que j'avais croiser la dernière fois quand je m'entraînais pour entrer dans l'école.
Elle ouvre la porte en disant :

- Encore ?

Je hoche la tête.
En effet, cette pute de Lacy ramène chaque soir un garçon différent, pour se le taper.

Résultats : je me retrouve dans la chambre d'Emma en faisant une nuit blanche.

Aujourd'hui, le programme c'est : action ou vérité.

Après dix bonnes minutes de jeu pas sérieux et de fous rires, les choses deviennent plus intéressantes.

- Action ou vérité ? Je demande en effectuant une magnifique danse des sourcils.

- Vérité !

- Est-ce que tu es pour, ou contres les LGBT ?

Elle rougie et devient anxieuse.

- Je... Je suis LGBT... Elle prononce tout bas.

- Pourquoi tu es gênée ?

- Tu dois mal le prendre d'être amie avec une fille comme moi. Le pire, c'est que je suis chrétienne. Mes parents vont m'abandonner s'ils l'apprennent. Elle m'explique en éclatant en sanglots. Et j'ai peur de la réaction de tout le monde si je fais mon coming out.

Je la prends dans mes bras et lui frictionne le dos.

- J'ai déjà un ami gay. Un de plus ou de moins, ça change quoi ? Les parents, la plupart sont cons et te considèrent seulement comme leur propriété. Depuis quand il est interdit d'être gay, lesbienne, bi ou hétéro dans les couloirs ? Ceux qui t'insultent, ce sont les jaloux. Jaloux de toi parce que tu sais qui tu es et quel genre de personnes tu aimes. Lesbienne, bi ou hétéro, au final ça change quoi ?

- Tu as raison. Vraiment, tu es une super amie !

- T'as un crush du coup ?

Em' rougie si fort qu'un œuf pourrait cuire sur sa tête.

- C'est qui ?

- C'est Cheryl. Ses cheveux bruns sont soyeux et dans ses yeux bleus océans, on peut se perdre.

- Tu l'aimes tant que ça ?

- Oh que oui !

Nous passons donc la nuit à dormir ensemble, mais en tant qu'amies.

***

Le lendemain, je me réveille assez tôt.
Pour éviter de réveiller Emma, je décide de retourner dans ma chambre.

Je jette un rapide coup d'œil au con qui est dans son lit, mais je le regrette aussitôt.

C'est Jacob.

Je ne sais pas pourquoi, mais les larmes ont décidé de couler, et mon cœur, de se serrer.

Je m'écroule par terre.

Je suis tellement anéantie qu'aucun son ne sort de ma bouche.

Après une bonne dizaine de minutes passées à me lamenter, je reçois un SMS d'Emma.

De Emma :
Fête au Bunk's ce soir. T'as intérêt à ramener ton cul.

De moi :
T'inquiètes, je serais là.

Le soir...

Je me rends au Bunk's.
Ce soir, je vais faire regretter à ce connard de Jacob de m'avoir fait mal.

Pour l'occasion, j'ai enfilé une robe rouge, courte en dentelle avec des escarpins noirs.
Mes lèvres couleur carmin me donne un air de femme fatale.

Mes cheveux sont bouclés, en cascade dans mon dos.

J'enchaîne les shoots pour me détendre.
Puis, alors que je danse tranquillement, un beau blond s'avance vers moi en se léchant les lèvres.

Je jette un coup d'œil aux alentours et découvre Jacob qui me fixe.
Il semble mes déshabiller du regard.

Je lui souris innocemment, et plaque mes lèvres sur celles du blond.

Il me presse contre lui et je sens un truc... dur ?
Je retiens une nausée quand sa langue lave la mienne.

Putain, ce gars ne m'embrasse pas, il fait le linge de sa langue dans ma bouche.

Alors que sa langue descend le long de ma mâchoire, le blond est violemment projeté contre un mur.

Jacob.

- Qu'est-ce que tu fous avec lui ? Il me crache à la figure.

- Non mais ça va pas ? Je n'ai aucun compte à te rendre ! On n'est pas ensembles, on n'est pas meilleurs amis. On n'est même pas amis. Tu as agis comme un petit ami jaloux, possessif. Tu n'as pas le droit ! Si j'ai envie de fricoter avec quelqu'un, toi et ton désaccord, vous pouvez vous ranger là où je pense.

Je reprends ma respiration, remarquant que je la retiens depuis le début de mon monologue.

Je tourne les talons mais ce connard de Jacob pose sa main sur ma hanche pour essayer de me retenir.

Mauvaise idée.

Je me re-retourne et ma main s'abat avec une grande force sur sa joue.

- La prochaine fois que tu me touches, ce sera mon pied dans le truc qui pend entre tes jambes.

Mon ton est étonnamment calme.

Et, cette fois-ci, je m'en vais pour de bon, non sans faire valser ma chevelure.

Run away - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant