Run away - Tome 1

5. Carousel

Je suis allé voir Harry.

Nous avons parler.

Il m'a réconforté.

Je suis rentrée, épuisée.

Je me suis endormie dans mon lit.

Et réveillée lors du retour de mon colocataire indésirable.

Je me suis plantée devant lui et j'ai dit :

- Pourquoi ?

- Parce que tu as fait la même chose. Devant mon air d'incompréhension, il continue. Je t'ai vu, l'autre jour, au Starbucks. Tu discutais avec un garçon. J'ai bien vu comment tu l'as regardé. Me prends pas pour ce que je ne suis pas, un con.

- Mais c'est mon ami ! Il est gay ! Nous sommes simplement amis, et je lui parlais de nous, enfin, je ne sais même pas s'il y en a eu un. Jace, on tourne en rond comme un cheval sur un carrousel. On est comme attirés par l'amour, mais on ne le dit pas. Et je me sens collée sur ce carrousel. On avancera pas, Jace. On n'est pas fait l'un pour l'autre. Je passe et coup de fil et je m'en vais.

- Rosé, arrêtes, tu ne peux pas m'abandonner. C'était un quiproquo. On recommence à zéro, je t'en supplie reste avec moi. Il renchérit en me prenant la main.

Je me défait délicatement de sa poigne.

- Jace, je ne t'abandonne pas, je te libère. On a rien à faire ensemble. La preuve, on a même pas tenu un jour. Je suis désolée.

Je m'éclipse dans ma chambre et fais mes affaires tout en passant mon coup de fil.

- Unnie, ça va mieux ? Elle me demande, d'une voix douce et délicate.

- Oui et non. Je me suis remise du dernier appel, entre temps je me suis mise en couple, en quelques sortes, sauf qu'il m'a trompé le soir suivant, et je ne peux plus vivre chez lui, c'est juste horrible.

- Unnie, je suis vraiment désolée, tu sais, je peux rentrer plus tôt ?

- Profite, Iseul. Tu le mérites.

- Peut-être mais je ne peux pas rester là, les bras ballants, alors que toi, tu souffres de l'autre côté de l'océan Atlantique. Quitte pas l'appel, je regarde le billet disponible le plus tôt. Ok, c'est bon. Il y en a un à 9h en France, donc minuit pour toi.

- D'accord. Merci beaucoup.

- C'est normal. Tu fais comment en attendant ?

- J'ai un ami. Je vais lui demander de m'héberger cette nuit.

- Ok, à demain, Unnie.

- À demain.

Je passe un coup de fil à Harry.

- Allô ?

- Harry, c'est moi.

- Oh, oh. Ça ne ent pas bon quand tu ne m'appelles pas Poulette.

- J'ai des problèmes, je te les expliquerai plus tard. En attendant, j'ai besoin que tu m'héberge ce soir.

- Pas de problème. Tu viens quand tu veux.

- Super, merci. J'arrive bientôt, envoies-moi ton adresse par SMS.

- Ok, à tout à l'heure.

Je raccroche et prends mes affaires.

Je m'apprête à sortir lorsque mon ex-colocataire m'embrasse violemment, jetant mes affaires au sol.

J'ai beau le repousser de toutes mes forces, il semble avoir gagner en puissance musculaire.
Il me jette sans autre forme de procès sur mon lit et m'embrasse le cou en remontant sur ma clavicule.