Le depart

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Les grands hommes qui parlaient à Madeleine fixaient les enfants qui écoutaient le plus discrètement possible le dialogue. Les hommes serrèrent la main de Madeleine puis partirent. Madeleine dit aux enfants:
- Faites vos valises.
Les enfants se turent et partir préparer leurs valises.
- Alice, tu vas dans une famille d'accueil dans le territoire inoccupé, dans le Loiret. Toi, Claude, tu vas dans un centre à Marseille.
Lorsque sa mère l'appela, Alice descendit et monta dans le taxi qui l'attendait. Ce fut le début d'une grande histoire.
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Cela faisait deux minutes qu'Alice  fixait la petite maison sans un geste. Les volets battaient et le vent sifflait si fort que la petite fille lâcha sa petite valise pour se boucher les oreilles. Au bout de quelques minutes, elle se décida à prendre sa valise et à toquer à la porte en bois. Celle-ci s'ouvrît sur sur une grande femme blonde au sourire charmeur.
-Bonjour, ma jolie! Tu dois être Alice! Entre, tu as l'air frigorifiée!
La jeune fille s'exécuta. Elle découvrit alors un beau séjour avec de nombreux fauteuils et une cheminée dans laquelle brûlait un feu ardent. Au pied d'un des fauteuils, la grande blonde déposa une bassine remplie d'eau qui fumait. La femme se releva et regarda Alice
- Moi c'est Marjolaine. Dit-elle en esquissant un sourire. Alice resta muette un moment en contemplant la pièce. Marjolaine lui fit signe de s'asseoir sur un des fauteuils et de plonger ses pieds dans l'eau. Alice prit donc place dans le fauteuil en cuir abîmé et plongea ses pieds nus frigorifiés dans l'eau bouillante. Elle contempla successivement l'eau et le feu pendant presque cinq minutes avant de s'endormir. Marjolaine s'approcha d'elle et lui déposa une couverture sur les genoux. Le lendemain matin, Alice se réveilla dans un lit, dans une chambre, seule. Elle se leva, et, curieuse, ouvrit la penderie en face de son lit. Accrochées sur de véritables cintres, des robes, et, en bas, Alice s'émerveilla de voir une paire de chaussures parfaitement cirées. Le ventre de la petite fille gargouilla et elle sortit de sa chambre en quête d'un éventuel morceau de pain. Elle descendit le plus discrètement possible les escaliers qui grinçaient jusqu'à la petite salle à manger. Là, étaient attablés Marjolaine, un charmant homme brun, Charles, et deux enfants: un petit garçon d'environ trois ans et une jeune fille qui ne devait pas avoir plus de deux ans de plus qu'Alice. La jolie famille lui sourit. Alice était ébahie devant ce tableau de la famille de ses rêve qui petit déjeunait des tartines beurrées... Alice n'aurait jamais pu imaginé une telle chose, même dans ses plus beaux rêves. Elle s'assit à table en se noyant dans le regard bleu azur de la jeune fille souriante. Après ce merveilleux petit déjeuner, Alice suivit Hannah, la petite fille, dans la bibliothèque. Là, des centaines de livres étaient rangés, et, au centre, une table avec une radio posée dessus. Alice se rappela son père qui, avant de mourir, s'isolait chaque matin pour écouter la radio. Elle se rappela aussi avec moins d'enthousiasme sa mère qui interdisait à elle et son frère de s'en approcher. Elle était heureuse d'être ici. En parcourant les livre de ses doigts menus, elle se demandait où était son frère et si il était aussi heureux qu'elle. Hannah observait la petite fille avec bienveillance, un sourire en coin.

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