Chapitre 1: Une vie banale

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Dimanche 6 juin 2027

Aujourd'hui j'ai lu... Bon comme d'habitude mais j'avais envie de l'écrire. J'ai mangé et j'ai aussi un peu parlé avec papa. Ces derniers temps on s'entend pas très bien...
Maman me manque. Je sais que je ne l'ai jamais vraiment connue et vous me direz, ce qu'on ne connaît pas ne peux pas nous manquer... mais au fond de moi je sens un vide... pourtant je ne comprends pas pourquoi, beaucoup d'enfants de mon âge n'ont plus qu'un seul parents à cause de la catastrophe et ils ne ressentent pas ce vide... même si c'est peut-être mon cas qui est un peu différent... ma mère est dans le coma et c'est peut-être le fait que je puisse la voir de temps en temps qui a crée ce vide au fond de moi.


Maya ferma brusquement son journal. Il était tard. Le lendemain elle devait aller au lycée mais elle n'en avait pas envie. Elle ne voulais plus entendre les réprimandes de ses amis lorsqu'elle aborderait la discussion à propos de la surface. Et pourtant c'est la seule chose dont elle voulait parler... personne ne la comprenait! Ils disent tous: « Pourquoi aller à la surface alors que notre vie ici est parfaite ! »
Elle ne les comprendrait pas et inversement. Elle rêvait d'aventure, de vent soufflant dans ses cheveux, de jungle sombres et dangereuses, de mers mouvementé et d'un ciel bleu turquoise... un ciel qu'elle n'avait vu qu'en photo. Les autres rêvaient de finir rapidement le lycée et de devenir adulte, d'avoir un boulot, une voiture, une maison, une famille... et lorsqu'ils en parlaient, Maya se sentait exclue. Ses seuls buts étant de rencontrer sa mère, qui était dans le coma, et d'aller à la surface, interdite depuis la catastrophe... deux buts si simplement définis mais pourtant si complexes à réaliser! Et tout cela à cause de cette foutue catastrophe qui était survenue un mois avant sa naissance, réduisant à néant 95% de la population c'est à dire près de 6,5 milliards d'habitants sur les 6,9 milliards. Cette catastrophe était due à une soudaine explosion de tous les laboratoires « anti-virus » et s'était propagé à cause des insectes et des oiseaux s'étant fait contaminés. Le lundi 24 décembre, 3 jours après la catastrophe 6 milliards de personnes était mortes ou sur le point de mourir. Le reste des victimes mourut dans les mois qui suivirent. Les survivants d'aujourd'hui avaient eu la « bonne idée » de s'enfermer dans leurs maisons et de bannir toutes issues menant à l'extérieur. Le dirigeant de chaque ville, sous l'ordre du président avaient fait créer petit à petit des tunnels souterrains sous l'emplacement exact des rues et relié à chaque cave de chaque maison, servant d'entrée à chaque demeure, à ces rues souterraines. Après 3 ans de dure labeur, les villes, les villages et leurs routes furent recréés presque identique à celles d'au dessus de la terre.

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