Deux plus un égal trois

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J'étais installé à ma table depuis dix minutes, mon verre de whisky coca devant moi. Je détestais l'alcool, mais il me fallait donner le change ici. Ce club était ultra prisé des chasseurs de prime, les pointures venaient y passer du bon temps et les bleus comme moi essayer de se faire remarquer de leur aînés.

Enfin, je me fichai de me faire remarquer, c'était même plutôt l'inverse. Tout cela à cause d'eux, Alexander et Samuel. Le couple de chasseur de prime le plus puissant, mais surtout le plus beau que j'ai jamais vu.

Cela faisait déjà deux mois que je venais dans ce lieu juste pour les observer. Au début, c'était surtout de l'admiration, mais plus le temps passé et plus je tombais amoureux. Alexander était intelligent, rusé et Samuel était un tireur au paire.

Je soupirai en tournant le liquide dans mon verre. Ils étaient hors de ma portée, autant par leur talent que par le sentimental. Le dernier qui avait osé essayé de se rapproché d'eux avait fini aux urgences plâtré de la tête au pied. Enfin, ils avaient été clément.

Je vis Samuel murmurer quelque chose à Alexander qui le fit éclater de rire. La main de ce dernier posait contre la cuisse de son compagnon. J'avais choisi cette table pour cette vue, elle était dans un angle discret, mais me fournissait un point d'observation parfait.

C'était probablement malsain d'agir comme je le faisais. Surtout que je risquais gros. D'un parce que me mettre en pièce serait facile pour eux et deux parce que tomber amoureux de deux être inaccessible était ne folie pure.

Mais comment résister ? Alexander était un blond aux yeux bleu bâtit comme un rudbyman, Samuel brun était plus svelte que son partenaire, mais il ne manquait pas de muscle et son bouc le rendait tellement sexy.

Je me rendis compte que je le dévorais une nouvelle fois des yeux quand Alexander leva les siens vers moi. Mon regard se détourna à la seconde, mais c'était clairement trop tard. Grillé ! Ok, calme-toi Rick. Ils étaient habitués au regard d'admirateur et tu étais un doué pour te fondre dans le décor.

En y pensant, je me calais encore plus dans l'ombre de ma table. Ma capacité à me camoufler était ce qui me permettait d'effectuer mon métier. Rare était les personne pouvant me remarquer quand je ne le voulais pas. Il fallait bien avoir des avantages à être à moitié ce truc, parce que pour le reste...

Mon attitude devait être le plus normal possible. Ne pas prendre la fuite, ne pas baisser les yeux. Observer distraitement le bar pour que l'ennemi baisse sa garde puis sortir quand les soupçons se font plus faible.

Après une dizaine de minute, je bus mon verre en faisant une grimace. Que j'aimais pas l'alcool, mais boire de l'eau dans ce genre d'endroit était absolument proscrit pour la discrétion. Je me levai et me dirigeai vers la sortie, n'osant plus jeter un coup d'œil à leur table.

L'air de la nuit était doux, j'aimais tant ce moment. Mais je ne pus marcher que quelques instants avant de réaliser qu'on me suivait. Je n'étais pas un trouillard, cependant l'avantage n'était pas de mon côté. Remarquant un tunnel obscure, j'y vis ma chance et m'y précipitai.

Malheureusement avant de l'atteindre, une main m'attrapa et me plaqua violemment contre le mur. Une douleur se répandit dans mon dos me faisant gémir. Merde, coincé. Mon assaillant me fixait avec un regard mauvais. Je ne l'avais jamais vu, mais il était clair qu'il me haïssait.

– Lâche-moi, ordonnai-je.

– T'inquiète pas, je vais te lâcher une fois que je t'aurais buter, grogna-t-il. Tu vas payer ce que t'as fait à mon petit frère.

Je cherchai à comprendre quand je me rappelai mon avant dernière mission. J'avais fait arrêter un caïd de la drogue, ce dernier avait juré qu'il se vengerait. Mais c'était pas comme-ci, ils ne le faisaient pas tous. Cependant c'était clairement le cas-là, la ressemblance entre les deux me frappa.

Comment j'allais me sortir de se pétrin ? Je n'eus pas le temps d'y réfléchir qu'un poing percuta ma tête violemment. Elle frappa le mur et je fus sonné. Mes pensées refusaient de s'aligner. Il me donna un coup dans l'estomac qui me fit hurler.

Mon instinct prit le dessus et je le griffais. Il me lâcha en hurlant de douleur et en reculant. Tombant sur le sol durement, je tentai de me redresser pour fuir, mais il fut plus rapidement et m'assena un coup de pied qui me coupa le souffle.

– Enfoiré ! Je vais te faire payer ça !

Je fermai les yeux attendant l'inévitable quand une voix rauque et chaude s'éleva :

– Tu n'en feras rien si tu veux pas que je te perces la boite crânienne...

Je rouvris les yeux avec difficulté pour voir deux ombres encerclés l'individu.

– Ok les gars. Calme, on réglait juste une affaire lui et moi.

Le deuxième inconnu déclara alors :

– Cette affaire est terminée si tu ne veux pas finir dans une chambre froide.

Je ne compris pas tout ce qui arriva ensuite, mais j'entendis un coup de feu et l'ampoule près de nous explosa nous entourant d'obscurité. J'en profitai pour me fondre dans les ténèbres et me cachai. Chaque respiration m'était douloureuse, j'entendis un deuxième coup de feu puis un de mes deux sauveteurs.

– Tu peux sortir petit. Il ne te fera plus rien.

Cette voix était une pure caresse sonore, elle m'invitait à lui faire confiance, cependant je n'étais plus en état de rien et je n'allais pas quitter mon refuge. Je me fondis encore plus dans l'ombre de la nuit et disparu discrètement, suivant sa fraîcheur jusque chez moi. Dans cette zone, ma souffrance était moins présente, mes instincts plus poussés. Je m'y déplaçai vite et je fus rentrer en moins de trente seconde.

Me précipitant vers ma pharmacie, j'avalai des anti-douleur d'urgence et me posai sur le sol. Je m'occuperais du reste une fois que je n'aurais plus envie de hurler à chaque mouvement. 

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⏰ Dernière mise à jour : May 31, 2019 ⏰

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La taverne des mots perdusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant