Une Douceur Amère

Coup de fil

Driiiinng...
Ah satané réveil soufflais-je . Il était 7h du matin et comme chaque matin, je me réveillai sans grande motivation. J'ouvris petit a petit les yeux, le temps d'émerger de mon doux et paisible sommeil. Comment vous dire j'aime tellement mon lit, je ressens une profonde déchirure dans mon cœur chaque fois que je dois le quitter. Je suis sûre qu'il ressent la même chose. La preuve il me regarde avec un air tout tristounet me suppliant dans son silence de rester  avec lui, comme un amant en quête de plus d'instants d'intimité avec son partenaire, quand je lui dis aurevoir chaque matin. D'ailleurs ce matin, sa douceur et sa texture si moelleuse sont que de douces caresses procurées par des mains d'expert. Cela rend le réveil vachement plus compliqué dit donc ! Il est vraiment inspiré mon lit ce matin. Bon, va falloir que je me grouille pour ne pas être à la bourre à l'école. Chance pour moi je loge à la Cité universitaire. Ce qui veut dire qu'il me faut a peine 5 minutes pour atteindre les classes, mais je me débrouille toujours pour arriver en retard. Faut dire aussi que nos professeurs ne sont pas des As de la ponctualité non plus !

Après 1h de soit disant préparation, je suis fin prête pour les cours. La journée passe sans bien que mal. Heureusement ou malheureusement nous n'avons qu'un seul cours mais de 5h ! Merci le ciel, nous avons fini.
Je rentre aujourd'hui. J'ai hâte de voir ma mère, ma chérie,ma raison de vivre.

Comme à son habitude, elle m'accueille avec des remarques du style qu'est-ce que t'as encore foutu cette semaine et t'a encore noirci comme ça hein ? Wai Dieu, la fille ci devient vilaine. Ça me touche tellement ces compliments que j'en ai les larmes aux yeux. Ah maman !
On se fait un petit récap de la semaine puis un petit somme. On se réveilla pour aller à l'église.
L'église n'avait pas encore commencé, j'étais dehors a attendre quand mon téléphone sonna. C'était mon petit frère
oui allô
- Kayla, dit mon frère d'une petite voix
- oui mon cœur, qu'est-ce qu'il y'a ?
- c'est papa, répondis t'il d'une voix brisée
- quoi papa ?
- il... il... il vient de s'évanouir. Il est...
Non ! Non ! Non
Je voyais rouge mais je devais garder mon sang froid pour mon frère.
- il est ?
- il est par terre, venez vite, j'ai peur Kayla
- calme toi mon bébé, tout va bien se passer d'accord. Rein ne va lui arriver. J'arrive avec mon maman. Reste calme d'accord mon cœur
- oui Kay mais j'ai peur... Dis mon frère en pleurant
- ne pleure pas mon cœur, papa est fort.
Je racontais tout à ma mère, elle a vu rouge, la panique totale. J'étais déboussolée, morte de trouille mais je ne laissais rien paraître. Je devais rester forte. J'ai toujours été connu comme telle, celle qui garde toujours son sang froid peu importe la situation.
Je rassurai ma mère.
Je voyais rouge, et si c'était la fin ?