Le baiser

7 4 0
                                        

Perplexe. Choquée. Sidérée. Enragée, toutes ces émotions se dégageaient du regard que je lui lançais, accompagnée de la gifle, il aurait dû comprendre que je n'avais pas apprécié son geste, mais alors là pas du tout ! Mais L'Idiot, avant même que je ne me remette de mes émotions, se Jetta encore sur mes lèvres et cette fois ci à ma grand surprise, je répondis à son baiser. C'était doux, sensuel et sauvage à la fois. Nos langues se livraient à une danse endiablée pour des secondes qui semblaient être une éternité. A bout de souffle, nous arrêtons pour reprendre notre souffle. On se fixait, yeux dans les yeux, dans les bras l'un  de l'autre, nos regards traduisant non seulement, notre incompréhension face à ce léger incident, qui vient de se produire mais également, un désir primaire qui supplie d'être assouvie.

Je me détache de lui et recule de quelques pas. Il ne s'avança pas, Dieu merci. Parceque je n'aurai pas supporter qu'il soit plus proche de moi, il dégage une chose plus enivrante que le vin, plus brûlante que le feu. Une chose irrésistible que je ne saurai décrire, ni expliquer. De là où je suis je prends la peine, pour la première fois de le regarder, le détailler, du haut de ses, je dirai 1m85. Il a un teint caramel qui donne envie de le lécher, des yeux noisettes, un nez presque fin et des cheveux, d'un noir pur. Son regard, aussi profond que l'océan qu'on croirait presque s'y noyer. Il dégage une si forte aura qu'on croirait être attiré dans le triangle de Bermudes. J'exagère vous direz, mais franchement, cet homme est un spécimen. Et la jeune fille, qui n'est que chair et sang, remplie de désirs pour le sexe opposé ne peut guère lui restée indifférente. J'essayais tant bien que mal de cacher mes ressentis mais dans ses yeux, je pouvais voir qu'il savait pertinemment l'effet qu'il me faisait, à croire qu'il en a tellement eu l'habitude car je peux vous assurer que ce gars a dû faire plus d'une victime sur son passage.

Je fis prise d'un sursaut, lorsque je sentis une main se poser sur mon épaule. J'étais tellement absorbée par mes pensées que je ne remarquai même pas le moment où l'infirmier s'était approché de moi. Bien qu'on était en plein air, je manquais terriblement d'oxygène et pourtant qu'est-ce-qui ventait. Mon Dieu ! Je me mis à réciter le notre Père pour ne pas céder à la tentation de lui sauter dessus telle une bête affamée sur sa proie. Je tentais tant bien que mal de me vêtir de mon éternel masque de l'indifférence, chose qui s'avérait être plus difficile à faire qu'à mon habitude. J'étais concentrée sur ma tâche, soutenant son regard du mieux que je le peux, lorsqu'il prononça encore ces mots : "laisse moi t'aider"

Une Douceur AmèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant