Qui es-tu ? Furent les mots qui arrivaient finalement à sortir de ma bouche après un long moment de contemplation, de stupéfaction devant ce spécimen.
- Je suis Dylan Thompson, infi-
- NON ! QUI ES-TU ? POUR QUI TE PRENDS TU POUR PENSER POUVOIR M'AIDER ? Le coupais je avec une telle rage.Je lui balançais ces mots avec tellement de rage que je ne me reconnaissais pas moi-même. Hélas lui ne cilla même pas une seconde. Il était là et gardait toute sa contenance malgré ma rage. Il se rassurait sûrement avec un petit discours macho du style "qu'est-ce qu'une minette pourrait bien me faire, moi ce don Juan a la carrure dun athlète, sourire parfait, des abdominaux impeccablement bien tracés, des pectoraux dont raffolent toutes les nanas... Mais qu'est-ce-que je racontais, mes hormones ont vraiment décidé de me jouer des tours aujourd'hui ! Nom d'un chien !
Et même si c'était ce qu'il pensait, il aurait bien raison car Dieu seul sait oh ! Combien je perds mes moyens face à cet homme. Je serai incapable de faire du mal à une mouche et lui encore moins malgré toute la rage et la férocité que je dégage.
Je me résigne et quitta cette cours. Car plus longtemps je resterai en sa présence et plus grandissant sera mon désir, désir qui brûle ardemment dans mon flanc depuis que mes yeux se sont posés sur cet Apollon, on aurait dit Phèdre face à Hyppolite.
Arrivée dans le hall où attendait ma famille, je vis ma mère au loin discuter avec le médecin. De loin je pouvais facilement distinguer la mine peu rassurante de celui qui essayait de dire quelque chose à ma mère. J'avais un mauvais pressentiment. Je sentais mon cœur se serrer dans ma poitrine et le cri strident que poussa ma mère la seconde qui suivait n'a fait que confirmer mes soupçons. Je me rapprochais avec empressement vers ma mère qui s'était effondrée au sol. C'est avec une mine désolée que le docteur m'acceuille. J'entendais des bribes des paroles qu'il marmonait "je suis désolée mademoiselle, nous n'avons pu..." Il ne termina pas sa phrase avant que ma réalité ne me percute de plein fouet.
Je n'entendais plus rien, juste cette phrase qui tournait en boucle dans ma tête "nous n'avons pu rien faire" "nous n'avons pu rien faire" nous n'avons pu rien faire"Non cela ne pouvait pas être possible, je faisais un mauvais rêve, j'allais me réveiller. Oui j'allais me réveiller et mon père serait la a mes côtés. Non, non, NON. Ça ne pouvait pas m'arriver. Pas à moi. Putain ! Non ! Papa... J'étais dans un état second. Je ne voyais plus rien, je n'entendais plus rien, j'étais dans un autre monde. Des images de nous deux défilaient devant mes yeux ; je le voyais me tenant les mains sur les sables de la plage, me pourchassant, me calinant, je le voyais rire à gorge déployée devant le match de football, je le voyais criant de rage face à la défaite de l'OM. Je le voyais ... Je le voyais... non. Une main sur mon épaule me ramena à l'instant présent, des mots me parvenaient à l'oreille mais ils étaient incompréhensibles. Ils me semblaient si lointain. Ceux sont les sanglots de mon petit frère qui me brisèrent définitivement. Car lui, pleurant, cela voulait dire que la fin était réellement là. Je ne rêvais pas, mon père n'était pas. Il nous fait abandonné, c'est fini.
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Une Douceur Amère
Romance- oui allô - Kayla, dit mon frère d'une petite voix - oui mon cœur, qu'est-ce qu'il y'a ? - c'est papa, répondis t'il d'une voix brisée - quoi papa ? - il... il... il vient de s'évanouir. Il est... - Non ! Non ! Non