La Fleur d'amour

Chapitre 1: Fleur

Maya regardait la jolie Fleur depuis sa chaise. La cantine du lycée était bondée, tous criaient et se bousculaient, mais la jeune fille ne voyait qu'elle. Assise à la plus grande table de la salle avec ses nombreux amis, elle discutait joyeusement tout en mangeant. L'un des garçons à sa table -Sam, si les souvenirs de Maya étaient bons- lança une blague, parlant un peu plus fort que les autres. Fleur explosa de rire.

Elle était belle, et encore plus lorsqu'elle riait. Ses cheveux bruns et bouclés s'agitaient autour de son petit visage. Ses yeux noisettes, de la même couleur que sa peau, étaient fermés tant elle s'amusait. Son nez retroussé, tout comme sa bouche en forme de coeur, cherchaient désespérément de l'air à respirer. Ses lèvres que Maya aurait tant voulu embrasser formaient le sourire le plus angélique qui soit. Grande et élancée, Fleur était une fille sportive et faisant très attention à son image.

Le coeur de Maya se serra, après le trop court moment de joie. Fleur avait plus de chances d'aimer Sam, le beau garçon populaire et gentil qui passait du temps avec elle que la fille trop grosse, trop blanche, aux cheveux trop lisses et blonds pour qu'ils ressemblent à autre choses que de la paille, au visage disgracieux et aux yeux presque aussi sombres que la nuit.

Puis le groupe entier se leva, presque simultanément. Chacun débarrassa son plateau, sauf Eva, la meilleure amie de Fleur, qui s'était cassé le poignet et portait un plâtre. La belle brune sortit donc avec ses nombreux amis, entourée aussi bien de garçons que de filles, tous plus beaux les uns que les autres.

Peu après, mais suffisamment pour que cela ne paraisse pas suspect, Maya se leva à son tour, débarrassa son plateau et sortit toute seule de la cantine, les yeux rivés vers ses pieds. Elle dut cependant rapidement dévier le regard, car la vision de son ventre lui donnait envie de pleurer. Comment Fleur pourrait elle la désirer, la petite intello du fond qui ne parlait à personne, alors qu'une immonde couche de graisse recouvrait tout son corps?

C'est impossible, lui répétait sans arrêt l'horrpilante petite voix dans sa tête. Personne ne t'aimera jamais, tu n'en vaux pas la peine.

Maya continua à marcher et, comme tout les jours, s'installa sur un banc, tout au fond de la cour, et commença à dessiner. Ses pensées se dirigèrent directement vers Fleur, sa belle Fleur, dont elle entendait vaguement le rire au loin. Qu'il était beau, son rire... Rien que le son de la voix de la brune faisait naître un millier, voire un million de papillons dans le ventre de Maya. Mais c'était impossible. Elle se le répétait sans cesse, et commençait à le croire.

Son crayon se mit à danser sur la feuille presque de lui même. Et, contrairement à ce que pensa la blonde, les lignes ne finirent pas par former le visage de son Aphrodite. En vérité, il s'agissait également d'une fleur, mais Maya n'arrivait pas à distinguer de quelle fleur il s'agissait exactement -et pourtant, ce n'étais pas faute de ne pas les connaître, sa mère avait longtemps été fleuriste et lui avait transmis sa passion.

La jeune fille fronça les sourcils, et plongea le croquis de plante dans sa poche. Elle l'étudierait plus tard. La sonnerie retentit, annonçant la fin de la pause, et Maya se dépêcha de monter au troisième étage, où avait lieu le cours de sciences, qui était l'un de ses préférés.

Les deux heures se déroulèrent relativement bien, et plutôt rapidement pour Maya, qui prêtait une très grande attention au cours. Elle rentra ensuite chez elle. Sa mère n'était pas encore là, son travail l'occupant jusqu'à tard. La blonde se dirigea directement vers sa chambre, enleva ses chaussures et s'allonge dans son lit.

Elle contempla longtemps son plafond. Elle l'avait elle même décoré, il y a quelques années. C'était un ciel. A gauche, il était bleu clair. Quelques nuages blancs troublaient la belle couleur, ainsi qu'un oiseau. Puis, petit à petit, le bleu devenait sombre. À droite, il était même entièrement noir, parsemé de nombreuses étoiles blanches aléatoires et d'une lune en croissant.

Maya finit par soupirer, et se saisit de son téléphone. Elle ouvrit d'abord Instagram et, de fil en aiguille, se retrouva à regarder des filles en maillots de bain aux courbes parfaites, aux ventres plats et aux traits angéliques. Elle ferma rageusement l'application, les larmes aux yeux, et, emmitouflée sous son épaisse couverture, elle lança sa série.

Maya ne sortit de son lit que vers huit heures, après avoir reçu un message de sa mère l'informant qu'elle ne rentrerait pas. Elle se prépara rapidement un plat de pâtes, qu'elle mangea rapidement. Elle se changea, se brossa les dents et fit ses devoirs avant d'aller se coucher.

Le lendemain, Maya se leva tôt. Elle se doucha, s'habilla, prit son petit déjeuner et partit au lycée après avoir souhaité une bonne journée à sa mère.

Elle arriva devant le portail de l'établissement en avance. Un petit groupe de gens dispersés s'y trouvait déjà. Maya remarqua tout de suite Fleur.

La brune n'était pas du matin, et n'aimait pas entretenir de longues discussions trop tôt. Elle était donc adossée contre un mur, un casque sur les oreilles, dodelinant la tête au rythme de la chanson et retranscrivant les paroles grâce à ses belles lèvres pulpeuses que son maquillage avait rendu rouges sang. Ses cils étaient devenus plus longs et plus noirs grâce à une couche de mascara. Ses cheveux étaient savamment attachés, de telle manière que Maya n'aurait su les décrire, mais une chose était sûre: tout chez Fleur était magnifique.

Maya l'admira longuement. Quand Fleur leva le regard vers elle, se sentant épiée, la blonde rougit et fit semblant de chercher son téléphone. Elle lui lança un coup d'oeil quand la brune eut détourné le regard, et sourit légèrement. Elle était belle.

- Je t'aime, Fleur, chuchota Maya trop bas pour qu'un humain ne soit capable de l'entendre, mais espérant tout de même que sa belle Aphrodite s'approche pour lui retourner ses mots.

Mais bien sûr, elle ne le fit pas. Maya fut prise d'une petite toux, sa cage thoracique la tirant légèrement. La blonde reprit son observation et rentra dans l'établissement après la sonnerie, ne prêtant pas attention au pétale rouge sang s'envolant dans le vent.

***

Salut les p'tits bros!

Hé ouais, je suis de retour, pour vous jouer des mauvais tours!

Tout d'abord, je veux que vous sachiez que cette histoire n'a vraiment aucun rapport quel qu'il soit avec mon autre livre, L'Élue du Diable. AUCUN.

Ensuite, je voulais aussi vous dire que j'ai deux trois chapitres d'avance, alors j'essaierai de poster assez régulièrement, surtout qu'ils seront relativement courts (entre 1000 et 2000 mots mdr)

Enfin, ce sera une histoire courte. Entre huit et dix chapitres maximum, avec potentiellement un épilogue.

Aussi, veuillez accueillir joyeusement la couverture de la très gentille Missmistery1144 !

Donc, si vous aimez les histoires d'amour mignonnes entre deux filles, je vous invite à la lire!

Sur ce, bonne lecture et à bientôt!