Opportuniste: Qui fait preuve d'opportunisme, qui cherche à profiter des circonstances sans trop se soucier des principes moraux.
C'est comme ça que se définie Alya, et pour elle rien de tout ça n'est péjoratif.
Alya Saïda x Houssem Aouar.
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« You should let me love you, let me be the one»
29.
Et voilà maintenant un mois qui s'est écoulé depuis la dernière fois qu'Houssem et Alya se sont vus.
Durant ce mois, Alya a réuni la somme nécessaire pour rembourser Houssem. C'est d'ailleurs l'objectif qu'elle s'est fixée lorsqu'elle a appris qu'il lui avait payé son loyer.
Et c'est à contre coeur, n'ayant toujours pas de travail, qu'elle a vendu quelques unes de ses paires de chaussures afin de récolter l'argent.
L'argent étant soigneusement rangée dans son sac, qu'elle serre fort contre elle, elle s'engouffre dans la bouche de métro afin de se rendre chez Houssem.
Tout le long du trajet, Alya s'est efforcée de peaufiner son discours. Il s'agit certainement de la dernière fois qu'elle adressera la parole à Houssem, elle se doit donc de mettre les choses au clair, le plus parfaitement possible.
Les mains tremblotantes, elle presse légèrement la sonnette. Moins d'une minute plus tard, des pas se font entendre et la porte s'ouvre sur Houssem qui s'empresse de refermer cette dernière.
Prévoyante, Alya place son pied afin d'empêcher la porte de se refermer complètement. Celle-ci ne manque pas de se la prendre de plein fouet, provoquant une vive douleur. Non, ça ne marche pas comme dans les films.
—J'ai à te parler, annonce doucement Alya.
Houssem soupire, alors qu'il commençait à s'habituer à son absence, il faut qu'elle réapparaisse.
À contrecœur, il s'écarte de la porte, l'invitant ainsi à entrer. Celle-ci respire un bon coup, cherchant à calmer ses nerfs, avant de pénétrer la demeure.
Alors qu'un silence pesant s'installe, Houssem incite Alya du regard à parler. Cette dernière commence par éclaircir sa voix.
—Je voulais te rendre ça, elle farfouille dans son sac avant dans sortir une enveloppe Kraft. Merci de m'avoir dépanner.
Houssem ouvre l'enveloppe et y découvre une liasse de billets de banque, accompagné d'une lettre qu'il sort de l'enveloppe.
—Tu la liras plus tard, quand je serai partie, indique Alya.
Houssem fronce les sourcils, s'interrogeant sur le sens de sa phrase.
—Pour ce qui est de l'argent, j'attendais pas de remboursement, Houssem tend l'enveloppe à Alya.
—Je sais, mais ça me tenait à coeur. Disons que ça fait parti du processus.
—Quel processus ? questionne Houssem confus.
—Celui de guérison, en quelque sorte.
Houssem fronce les sourcils toujours aussi confus. Comment peut-elle, après un mois, revenir vers lui et la mélanger ainsi. Et bien que la lueur dans son regard est toujours présente, Alya lui apparaît comme nouvelle. Quelque chose chez elle a définitivement changé.
—Je t'embête pas plus, je vais m'en aller.
Alya tourne les talons en direction de la porte d'entrée avant de se raviser. Sans dire mots, elle s'avance vers Houssem pour le serrer dans ses bras.
Ça! Voilà ce qui avait manqué à Houssem tout ce temps, ce contact, ce toucher. Mais lorsqu'il reprit ses esprits, Alya avait déjà claquer la porte.
