HYBRID

Chapitre 3

Déjà 5 mois s'étaient écoulés depuis la mort de ma mère...

Je vivais à présent seule et Fadila venait tout le temps me rendre visite et ne rentrait chez elle que quand elle était sûre que je sois en sécurité. Au lycée mes résultats avaient chuté suite à ma grosse dépression et ma meilleure amie faisait de son mieux pour m'aider à remonter ma moyenne et ça semblait porter ses fruits ces derniers temps.

Mais un évènement étrange se produisit il y a peu...

*Flash-back*

Il devait être environ 19 heures et Fadila et moi rentrions à la maison après être allé au centre commercial. Nous longions le trottoir qui était juste en face des bois et c'est à peine si la rue était éclairée. Fadila flippait déjà en répétant sans arrêt "Ça va aller... Ça va aller..."
Quand soudain je sentais une présence derrière nous ce qui me fit frissonner et m'arrêter sur place. Fadila elle n'avait pas remarqué mon arrêt et continuait d'avancer sans se soucier de ce qui se passait autour d'elle.

-Heuu Fadi, je crois qu'on est observé lui chuchota dis-je en espérant qu'elle m'entendre tout de même.

Fadila se retourna progressivement et c'est à peine si elle arrivait à articuler.

-Heuu... Axelle... C... C'est pas pour te faire peur... M... Mais... Je me sens pas à l'aise... Cette rue... Elle me file la chair de poule, me dit Fadila en pleine adaimonie.

-Ne t'en fais pas Fadi tu dois te faire des...

Ma voix se stoppa net au moment où nous entendîmes des pas se rapprocher de nous.

-Axelle, quelqu'un approche on se tire !!

-Attends t'imagine si c'est quelqu'un qui passe juste son chemin ?

-Non Axelle ! Cours ! Et pas de discussion !

Nous nous mîmes alors à courir de toutes nos forces sans nous retourner pour savoir si la silhouette nous poursuivait.
Après plus de 30 secondes, Fadila n'étant pas une grande habituée du sport, n'avait plus assez de souffle et dûe s'arrêter et moi aussi ne voulant pas l'abandonner à son sort.

-Ça va ? Tu tiens le coup Fadi ?

-O... Ou... Ouais ça va... On dirait qu'on est plus poursuivies.

-Aaah ça fait longtemps que j'ai pas autant couru... J' ai super mal aux jambes...

Quand soudain nous vîmes quelqu'un s'approcher de nous. C'était un homme un homme aux longs cheveux blonds et assez barbu. Il était assez grand et il ne détournait point le regard du mien. Par réflexe, je me mis devant Fadila pour la protéger au cas où quoi que ce soit se produirait.
Au bout de quelques secondes, il se trouvait en face de nous.

-C'est bien vous, Axelle Nove ? Me demanda l'inconnu.

J'hésitais à lui donner une réponse....qui sait ce dont il est capable et quelles sont ses intentions...

-Heuu... Pourquoi vous demandez ? Lui répondis-je en essayant du mieux que je pouvais de masquer mon anxiété, ce qui fut un échec bien évidemment.

-C'est très important. Il faut absolument que je la trouve.

Je regardai alors Fadila comme pour avoir son approbation. Après tout, révéler mon identité sachant que moi même j'ignore beaucoup de choses sur ce nom que je porte pourrait m'être néfaste.
Fadila me fit signe de la tête comme pour me dire « Tu peux y aller, je suis avec toi. »

-Je suis Axelle Nove... Lançais-je en attendant sa réaction.

-Ah je vois... Oui... Tu lui ressembles tellement... Dit-il d'un ton pensif.

-A qui ? Et puis qu'est-ce que vous me voulez ? Lui dis-je en le fusillant du regard pour essayer de l'intimider.

-Il faut que je te raconte ton histoire et celle de tes parents. Je suis sûr que s'il m'a demandé de rester ici c'était pour veiller sur vous au cas où... Mais je n'ai pas sû aider Sylvia...

J'étais perdu. Je ne comprenais absolument rien de ce qu'il racontait mais lui avait l'air sûr de ce qu'il disait.

-Je vous défend de parler de ma mère qui que vous soyez ! Lui dis-je d'un ton menaçant.

-Calme-toi et écoute-moi un instant...

Je lui coupai la parole au moment où je sentais qu'il allait continuer son discours qui me perturbait déjà. Mais ce dernier continua de parler en ignorant mes avertissements et en tentant même de moi s'approcher à certains moments:

-Reculez immédiatement ! Hurlais-je avec les larmes aux yeux.

Je n'allais pas laisser un inconnu approcher ma meilleure amie et moi. Qui sait ce qu'il pourrait nous faire et c'est à ce moment qu'une phrase de ma mère me revint en tête: « Si l'on a cherché à m'éliminer, on cherchera aussi à t'éliminer alors reste prudente ». A cette idée je devins folle de rage et je perdis conscience de mes actes. Une force inconnue me traversa et je ne ressentis plus aucune peur pour quoi que ce soit.

L'inconnu tenta de me toucher l'épaule mais j'attrapai son bras et le serrai au point de laisser apparaître des veines sur son bras. L'homme mystérieux me criait alors de me calmer et de reprendre le contrôle mais je ne l'écoutais pas et mon esprit le voyait comme une menace alors soudain sans que je puisse comprendre, de ma main surgit du feu qui se propagea sur son bras. Ce dernier me relacha en essayant d'arrêter le feu se propageant sur son vêtement mais apparemment sans succès et soudain je m'évanoui en écoutant les hurlements de craintes de Fadila.

*Fin du flash-back*

A mon réveil, j'étais dans ma chambre allongé sur mon lit et Fadila était assise sur le pouf juste en face de moi et jouait de la guitare.Mais cette dernière me tournait le dos. Sa mélodie était apaisante et ne me donnait pas l'envie de me lever. Derrière ma vielle amie, sur mon bureau, l'on pouvait voir des tas de feuilles ainsi que plusieurs feuilles remplies d'écrits, probablement des devoirs que Fadila avait terminé plus tôt. C'était étrange de savoir qu'elle arrivait à se concentrer même dans ce genre de situation.

Soudain Fadila tout en jouant, me sorti de mes pensées:

-T'es réveillée ma belle ?

Je me retournai brusquement et espérais qu'elle n'avait pas remarqué que j'avais ouvert les yeux et je me demandais d'ailleurs comment elle pouvait savoir que j'étais réveillée.
Je ne réagis pas à son appel et elle arrêta de jouer et posa la guitare juste au pied du lit.
Elle monta sur le lit se rapprochant de moi pour observer mon visage et surtout mes yeux; mais je les avais refermés et avais fait semblant d'être toujours endormie. Soudain elle ricana, ce qui me fit légèrement frissonner car ce son là ce n'était pas la première fois que je l'entendais. Et ce n'était pas du tout bon signe.

Au travers de son apparence angélique se cache une démone qui adore me mettre dans l'embarras.
Je sentis sa main au niveau de ma hanche, puis elle remonta progressivement vers le haut ce qui me semblait être une torture puisque j'avais une peau très sensible. Sans que je m'y attende, elle remonta mon t-shirt vers mon thorax et elle me caressa le lobe de l'oreille avec sa langue et là c'en était trop. Je me relevai brusquement tout en la fusillant du regard comme pour lui dire « C' est pas vrai ! T'es vraiment une grande malade ! ».

-Ah finalement t'es debout ? Me dit-elle avec un sourire moqueur qui me faisait me sentir mal à l'aise.

J'étais légèrement essoufflé à cause de la peur qu'elle venait de me faire et me voir dans cet état semblait lui faire plaisir et elle éclata alors de rire tout en s'excusant. J'étais gênée et frustrée, ce qui me fit rougir et je me mis alors à faire semblant de pleurer pour l'attirer vers moi,ce qui marcha à ma grande surprise vu mon horrible jeu d'actrice.
Elle se rapprocha et me pris dans ses bras tout en essayant de me consoler.

Un sourire narquois s'installa alors sur mon visage(sourire qu'elle n'avait pas vu puisque ma tête se retrouvait dans le creux de son épaule) . Je la poussait alors pour l'éloigner de moi et elle retomba sur le lit face à moi et je me jettai alors sur elle pour m'amuser avec elle comme l'on le faisait autrefois...

Puis elle finit par m'expliquer que cet homme avec qui nous avions interragi plus tôt avait subitement disparu juste après que je me sois évanouie. Il fallait que l'on sache qui c'était.