Dans cette partie, je vais essayer de démêler la pelote de laine qui encombre ma tête. Mon cheminement de pensée, mes déconstructions sociales et physique.
Peut-être que j'en ferai quelque chose de sympa.
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Vous savez ce que c'est l'état de sidération ?
C'est un mécanisme de défense, lors d'un événement traumatique ou d'un stress intense. Un état de stupeur dans lequel on reste figé.
Lui il a pris ça pour un oui, et moi... j'ai rien pu faire.
De toute façon, qu'est-ce que j'aurai pu faire d'autre ? Pleurer ? Hurler ? Le frapper ?J'aurai du...
C'est parce que je n'ai rien fait qu'on m'a pas cru. J'étais incapable de bouger, de pleurer, et le lendemain, incapable de parler. Il faisait des blagues... et moi aussi.
C'était de ma faute, j'en étais déjà persuadé avant qu'il me le dise. Il m'a dit que j'étais infidèle,s'est moqué de moi.
J'aurai du parler, j'aurai du crier,lui demander d'arrêter ! Peut-être qu'il l'aurait fait, ou peut-être qu'il m'aurait étouffé pour ne pas réveiller celui qui dormait à côté de nous.
Des années à pleurer, des années de solitude, des années dans la culpabilité, emprisonné.e dans cette peur, à attendre que ça passe. Et puis un jour j'ai compris, alors j'ai parlé. Mais ça a été encore plus dur. Ce monstre dans ma poitrine, personne n'avait envie de le voir. « Il était bien, caché dans ton ventre, pourquoi tu ne l'a pas laissé la ? »
Mais j'ai envie de vivre !
J'ai besoin de vivre.
C'est mon devoir, de parler, pour moi, pour avancer, pour lui, pour qu'il comprenne, et pour toi... toi, pour te le dire :
« Je te crois »
j'ai rêvé d'entendre cette phrase de la bouche de ma mère...
« Je te crois »
Je n'attendais pas d'elle qu'elle comprenne mes envie de vomir, ma haine des hommes, ma peur de sortir,... je voulais juste qu'elle me dise ça :
