Une mission étourdissante - Shikatema

Chapitre 10 - Temari

Je n'avais pas pu me retenir de le faire. Et vu l'effet que ca provoquait, ca n'avait pas l'air d'être trop désagréable. C'était plutôt stimulant de le voir se contenir et d'en avoir le contrôle. Surtout que de l'autre côté de la table, Shikamaru me regardait comme si il allait me manger toute crue.

- Voilà pour ces jeunes gens.

L'addition apporté par le serveur me ramena à la réalité. Je retira mon pied en vitesse. J'entendis Shikamaru grogner de mécontentement. Je devais sûrement l'avoir frustré, cet idiot.

On allait pas tarder à rentrer à l'hôtel. Je renfilai mon pied dans la sandale et me leva avec les autres, comme si il ne s'était rien passé.

Mission réussie, je ne pût m'empêcher de penser.

En effet, le gage de Tenten était de faire du pied à Shikamaru. Bon, il fallait avouer qu'elle ne m'avait obligée à aller aussi loin, et que c'était uniquement ma décision de glisser mon pied jusque là. Je gloussa au souvenir de ce que j'avais senti sous cette table...

On remontait la petite rue qui menait à notre hôtel sous la lumières de quelques lanternes. Shikamaru marchait un peu en arrière, sûrement en train de digérer ce que je lui avait infligé.

À peine je me détacha du groupe qu'il m'attrapa la main et me tira dans une ruelle parallèle moins bien éclairée. Il attendit quelques secondes avec une distance de sécurité, sûrement pour que l'équipe Gai s'éloigne suffisamment pour ne pas nous entendre. Je m'étais adossée au mur et le regardais se rapprocher.

- Tu pensais pouvoir t'en sortir comme ca ?, il fit avec un sourire espiègle.

- Je ne vois pas de quoi tu parles...

Il se rapprocha un peu plus, au point que je dû lever le menton pour lui faire face.

- Bizarrement, tu ne vois jamais de quoi je parle, pourtant il y a toujours des événements... déroutants.

Il posa ses mains contre le mur à ma gauche et droite et m'encercla sans pourtant me toucher. Je sentis l'électricité s'étendre dans mon corps.

- Ah oui ? Dis m'en plus sur ses événements...

Je sentis son souffle sur mon visage et j'avais soudainement du mal à faire des inspirations régulières. Mon corps se tendit un peu plus, j'avais l'impression d'avoir attendu ce moment depuis trop longtemps.

- Et bien... Le dernier, par exemple, a suscité chez moi un état instable...

Sa voix était devenue un peu plus rauque, ses pupilles s'étaient dilatées, comme si il était habité par un état un peu plus animal qu'il peinait à contrôler.

- Tu m'en vois désolée..., je chuchota cette fois, toujours joueuse.

- Vois-tu, l'auteur de cet incident, c'est toi Tamari... Et lorsque tu t'es arrêtée, c'était plutôt désagréable.

Je ne répondis pas. Son visage surplombait le mien, séparés de pas grand chose. Je fixai sa bouche.

Quand est-ce qu'elle se posera enfin sur moi ?

Son corps se colla au mien, ce qui déclencha un feu dans mon bas ventre. Ma poitrine rencontra son torse, nos ventres se frôlèrent. Il avait glissé une jambe entre les mienne. J'étais prise au piège. À un piège délicieux. Sa main droite se glissa dans mon dos, sur ma taille. Je me cambrai. L'attente était insupportable.

Embrasse-moi. Prends-moi.

Fais quelque chose.