Chapitre 1

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« Tu crois que l'on peut atteindre un bonheur complet un jour dans notre vie ? »

- Non, répondis-je à Loïc affalée sur mon lit. »

Nous avons comme habitude de nous poser des questions comme celles-ci. Des questions sorties de nulle part, parfois sans queue ni tête, au milieu d'une conversation. Nous sommes des 'partenaires d'âme', comme nous nous amusons à dire.

J'avais rencontré Loïc Sholson il y avait 5 ans de ça, juste avant la mort de ma mère. Bien que notre amitié soit récente il avait été là pour moi comme personne, pas même mon père. Loïc fait parti de ces rares personnes à avoir connu la Piper d'avant. La gentille, drôle, et souriante. Ne vous faites pas d'idée, je ne suis pas d'une de ces personnes qui ne parle plus du tout, qui ne souris plus du tout, ou qui s'habille en noir tous les jours de l'année pour montrer mon deuil éternel. Je suis juste différente. 

« Piper Colson tu es la fille la plus pessimiste que je connaisse »

Avez vous remarqué comme nos noms de famille se ressemblent ? C'est grâce à ces deux petites lettres que nous avions fait connaissance. En effet, l'administration de notre collège avait inversé nos noms de familles, créant un désordre sans nom dans les papiers. Nous devions aller au bureau de l'administration presque toutes les semaines. Tout ce ramdam avait réussi a créer des liens. Et à la fin, au lieu de nous retrouver au bureau de Madame Sesto, nous nous retrouvions à la cafétéria pour manger ensemble. Notre relation n'a jamais était ambiguëe nous sommes comme des frères et soeurs, alors impossible d'imaginer autre chose.

« J'assume, tu as faim ? Demandai-je en me levant du lit

- pizza ?

- Pizza. »

Je vis dans la même maison que mon père mais ma vie se déroule souvent en parallèle de cette personne que je considérais comme mon héros il y a encore quelques année. Je passe donc la plupart de mon temps dans ma chambre, ne le voyant parfois pas de la journée.

En mangeant notre pizza nous parlons de la rentrée de demain.

« J'ai aucune envie d'y aller. Dit Loïc tristement.

- Moi non plus

- Qu'est qu'on fait ce soir ? Me demande-il avec un regard sournois.

- O'sayl ?

Avant même que je puisse finir ma pizza Loïc est déjà prêt et m'attend à côter de la porte de ma chambre. J'enfile rapidement un pantalon noir et un haut gris.

Nous descendons les marches et passons derrière mon père affalé dans la canapé, une bière a la main. Il ne remarque pas notre présence.

Le O'sayl est un petit bar dans le quartier de Fulham, à une trentaines de minutes en métro de Battersea, ou je vis. Ce bar est comme ma deuxième maison. En effet ma mère y a travaillé pendant plus de vingt ans. Je connais Jack, le patron, grâce à qui nous rentrons même en ayant 17 ans. Mais je connais également tous les serveurs et barman. Il y a Lydie, Tim, Brenna, Beck, Trin, et Jen. Je les aime comme ma propre famille. Après la mort de ma mère ils m'ont soutenu comme leur propre fille. Je venais m'y réfugier dès que je le pouvais. Beck me racontait pendant des heures des anecdotes de ma mère. Comment elle avait failli se battre avec un homme qui n'arrêtait pas d'insulter Jen, ou quand elle avait fait tomber un plateau entier de boissons car l'équipe de foot que regardaient les clients sur la télévisions venait de marquer et des cris avaient jailli en moins d'une seconde.

Je salue le vigile, Trent, je crois, quand nous rentrons dans le pub. Quand nous arrivons près du bar Beck et Trin nous aperçoivent.

« Piper ! Tu nous avais oublié ? Me dit-il en fronçant les sourcils, juste avant de passer de l'autre cote du bar et de me prendre dans ses bras.

Étoile CommuneWhere stories live. Discover now