Ça Ira

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Peut être le dernier repost d'un vieil écrit
Inch'Allah

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La petite fille couru dans les bras de son aîné. De grosses larmes dévalait ses joues rebondies. Elle enfoui son visage dans son gros pull d'hiver. Ses petites mains serraient fort le tissu, qui pourtant n'avait rien demandé. Elle reniflait pathétiquement et bruyamment dans les habits du plus vieux.
- Dis Yaya, murmurait elle d'une petite voix, pourquoi il ne respire plus ?
Le jeune homme caressa ses jolis cheveux noirs.
- Tu sais, parfois, il arrive qu'un animal soit malade ou qu'un accident survienne.
L'enfant pleura de plus belle. Elle en suffoquait presque. Peut être sa poitrine la brûlait. Peut être se trouvait elle seule. Mais peut-être allait elle oublier, avec le temps. Si le temps ne cicatrisait pas sa plaie, qui le ferai ? Sûrement lui. Ou sûrement empirerait-il les choses.
Le garçon se leva et emmena la gamine plus loin. Il s'occuperait du chien plus tard.
Ainsi, on sécha ses larmes et on lui fit faire un vœu pour son défunt ami. On l'emmena dans une animalerie, où on acheta un  chiot. Vraiment adorable, attentif et joueur. Il remplaçait bien l'autre. Elle ne pleura plus, si bien qu'elle en oublia l'accident.
Le temps passa.
Il passa vite même, répara certaines blessures et vieillit les hommes.
Puis,
Son aîné fut malade. Ou eu un accident. Ce jour là, on ne put sécher ses larmes. On ne put pas l'emmener plus loin. On ne put pas l'emmener à l'animalerie, non plus. Ce jour là, sa poitrine lui brûlait. Elle se senti véritablement seule. Ce jour là, elle crut mourir mille fois, elle crut que son monde s'était écroulé. Elle se retrouva seule dans un endroit qui n'était plus le sien.
Ce jour là comme tous ceux qui suivirent, le temps ne sut réparer ce qu'il avait brisé.


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