Chapitre 2 : Flash-back partie 1

22 2 0
                                    

Collège, 3ème, fin des vacances de Pâques :

Mes écouteurs dans mes oreilles, la musique à fond, je n'entends pas mes parents venir dans ma chambre.
Je vois ma mère s'asseoir sur une chaise en face de moi et je sens mon père s'asseoir sur mon lit à côté de moi. J'enlève un écouteur et les regarde à tour de rôle.

- Qu'est-ce qu'il y a ? J'ai fais quelque chose de mal ? Je demande sans réelle conviction dans la voix.
- Non ne t'inquiète pas ma chérie. On voulait juste te parler avec ton père.

Je me redresse et enlève le deuxième écouteur.

- Je vous ecoute. De toute façon je pense que je n'ai pas le choix alors autant en finir vite.

Mes parents me regardent comme si j'avais la peste. C'est vrai que je ne parle pas souvent comme ça mais en ce moment, je n'ai pas envie de parler. Surtout qu'ils vont me dire quoi. Que je ne dois pas prêter attention à ce que disent les autres gens de ma classe et de mon collège ? Génial, autant devenir sourde.

- Ma chérie, on a décidé avec ton père de te faire voir un psy.

- Un psy ? Mais...pourquoi ?

- Comme tu ne nous parles pas à nous, on s'est dit que ça serait plus facile pour toi de parler à une personne que tu ne connais pas.

Je les regarde avec des gros yeux.
Non mais ils ne sont pas sérieux là.

- Mais euh vous savez, je vais très bien. Je vais tellement bien que je dois faire une sortie avec des euh....des filles de ma classe.

Ma mère me regarde comme pour me sonder avant d'esquisser un sourire.

- Pourquoi tu ne nous l'as pas dis.

- Je ne savais pas si vous étiez d'accord pour que je sorte...

- Mais bien sûr qu'on est d'accord pour que tu sortes ma chérie. Me répond mon père.

Je me force à faire un sourire.

- C'est gentil papa.

Je n'ai jamais aimé mentir à mes parents. D'ailleurs, je n'ai jamais su mentir à mes parents. Mais si ça peut m'éviter de voir un psy, je le referais autant de fois qu'il le faudra.
Bon, mes parents me laissent enfin tranquille. Pour que mon mensonge soit crédible, je me prépare pour sortir.
J'enfiler un jean, un tee-shirt puis un sweet. Je descend pour aller dans l'entrée.
Je mets mes chaussures, attrape mon sac puis sort de chez moi.
Je sais que mes parents me regardent par la fenêtre. Je prends le chemin pour le centre commercial où je décide de faire un tour.
On ne sait jamais, il va peut-être y avoir quelque chose d'intéressant.
Quoi qu'il en soit, je vais au centre commercial. Bizarrement, je ne vais pas aux livres mais directement aux vêtements. Je ne sais pas pourquoi mais je ne passe mon temps que là bas.
Je passe entre les rayons et prends plusieurs cintres avant d'aller dans une cabine pour essayer les tenues.
Au bout de deux heures d'essayages, je me dirige vers la caisse pour payer mes achats. En voyant tous mes sacs, la caissière me regarde avec étonnement. Je souris légèrement avant de payer tout payer.
Je prends mes nouvelles affaires et sors du magasin. Je rentre chez moi et monte directement dans ma chambre pour ranger mes nouveaux habits puis redescend pour voir mes parents, habillé d'un jean slim et d'un haut blanc léger.

- Maman papa, je peux ressortir ? Euh...les filles avec qui je suis sortie veulent aller s'acheter du maquillage. Et elles veulent que j'aille avec elles. Mais comme ça fait déjà deux heures que je suis dehors, je voulais savoir si vous étiez d'accord. Je dis en me tortillant les doigts.

- Mais bien sûr que tu peux aller avec elle ma chérie. Me répond ma mère. Tu veux un peu d'argent pour t'acheter du maquillage ?

- Euh...vous m'avez déjà donné mon argent de poche de cette semaine.

- On voulait l'augmenter un peu avec ta mère. Alors autant commencer maintenant.

Mon père se lève et va chercher des sous dans son porte-monnaie. Il me tend un billet de vingt euros.

- C'est bien plus qu'une augmentation ça papa.

- Prends et va t'amuser avec tes amies ma princesse. Rétorque mon père en souriant.

Je me force à lui faire un sourire. Mes amies ? Si seulement il savait. Je ne suis pas prête d'être amie avec les filles de ma classe. Mais bon, si ça lui fait plaisir de croire ça. Je fais un bisou à mes parents avant de ressortir et d'aller dans le magasin Ives Rocher qui se trouve près de chez moi.
Je demandé conseils à une dame qui travaille dans le magasin puis repars une demi-heure après mon arrivée.
Cette fois-ci je rentre chez moi et vais m'allonger sur mon lit. Je soupire en regardant mes sacs qui sont arrivés dans ma chambre.

Je me mets à faire comme les filles de ma classe...

Je regarde mes affaires puis m'endors en pensant à la rentrée qui allait se passer deux jours plus tard. Et où personne n'allait me reconnaître.

La voleuse de baisersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant