Flash back
Collège, monde d'adolescents. Monde cruel.
Peppa a 12ans et rentre en 5ème. Elle a peu d'amis. L'école est une torture pour elle. Les élèves ne l'aiment pas. Elle ne sait pas pourquoi. Elle est l'orpheline, l'accident, la pas aimée.
Oh elle a bien compris qu'elle ne se ferait plus adopter. Les personnes passant à l'orphelinat ne veulent pas d'une ado mais d'un enfant.
Alors elle cherche des moyens d'oublier. D'oublier la tristesse et la colère qui entourent son cœur.
Ce moyen elle l'a trouvé dans la danse. L'espace d'un instant elle s'oublie. Oublie les problèmes qui l'entourent. Oublie sa tristesse.
Certains fument pour oublier.
Elle, elle danse pour exhorter.Fin flash back
Je récupère mon portable et mes lunettes de soleil (rose et large) et vérifie ma tenue. Un jean large taille haute, un chemisier tournesol et mes docs basses avant de sortir dans la cour du campus.
On est en fin d'après-midi, le soleil caresse mon visage, j'observe les alentours.
Le campus est géant, la cour ressemble à un parc. Des arbres en fleurs protègent des bancs, des tables où des groupes d'amis bavardent tranquillement profitant de leur dernière journée de liberté.
Comment va se passer cette année ? Avec un peu de chance les élèves d'une grande école seront plus ouvert d'esprit que les petits c*** du collège. Nous verrons bien.
J'ai commencé à m'assurer en 3eme. J'en avais marre de me cacher et d'être juste la pauvre orpheline. En seconde je me suis teint les cheveux. L'année d'après j'en avais plus. Je répondais à mes harceleurs. Je n'avais plus peur.
La danse m'avait libéré.Mes pas m'ont mené à l'administration. Les listes des classes y étaient accrochées. Peppa. Peppa Jill. N'ayant pas de parents, ni de tuteurs on m'avait donné le nom de l'orphelinat. Jill's Home, le nom de la créatrice de l'établissement.
Peppa Jill, Classe 6.
Je ne connais personne. Un nouveau départ loin de tout.Je continue ma visite. Cherchant à trouver le gymnase. Une grande partie de mes cours s'y trouveront. Croisons les doigts pour ne pas se perdre. Avec mon sens de l'orientation ça va être drôle.
-----------------------------------------------------------Je me suis perdue. J'adore ma vie.
Je marche et observe les alentours en espérant trouver une personne pouvant me renseigner.
Je marche dans les couloirs depuis dix bonnes minutes quand j'entends des voix. J'essaye de suivre le bruit jusqu'à tomber sur une classe ouverte avec un petit groupe de personnes à l'intérieur.
Ils ont l'air en grande discussion et je n'ose me montrer de peur de les déranger. Je me cache derrière la porte et observe le groupe. Ils sont six. Quatre filles et trois garcons. Rien à dire sur leurs looks. On dirait des gens d'insta. Pas comme moi avec mes bourrelets quoi.
J'entends quelques mots tels que "soirée d'initiation", "premières années".
Quand j'ose enfin me montrer je croise les regards d'un des garçons. Ces yeux sont violets. Un magnifique violet foncé. Il doit porter des lentilles.
Une voix me sortit de mes pensées.- Et tu t'es perdues ? Tu es une première année non? Je t'ai jamais vu ici.
Une des filles venait de m'adresser la parole. C'était une grande brune avec des tatouages sur l'entièreté des parties visibles de son corps. Ses bras, ses chevilles, son cou.
Je baissai la tête en me confondant d'excuse.
- Excusez moi je ne voulais pas vous déranger. Je me suis perdue et en entendant vos voix j'espérais trouver quelqu'un pour m'aider. Je suis désolé.
La brune rigola avant de poser une main sur mon épaule.
- C'est bon calme toi. Bien sûre que je vais t'aider, j't'avais juste pas entendu arriver.
Elle sortit de la salle son groupe sur les talons puis elle se retourna vers moi.
- J'm'appelle Éliot. Et toi?
- Je suis Peppa.
- Et bien enchanté. Donc première année. Avec le groupe on est en troisième année. La fille aux cheveux jaunes c'est fleurs, la petite blonde à côté c'est Marie-Alice, le gars aux percings Fox, la dernière fille Jackie et pour finir Gravity, dit-elle en pointant le jeune homme aux yeux violets.
On est presque tous dans des sections différentes mais si on doit tout t'expliquer ça prendra trop temps. Parle nous un peu de toi. Pourquoi tu es là ? Quelle section ? Tu vois ce genre de banalités.
Eliot est hyper bavarde et je lui explique mon arrivée ici en les suivant dans les couloirs.
- J'ai 21 ans et j'arrive d'un trou paumé. Je suis en section danse. C'est l'école la plus réputée et quand j'ai envoyé ma candidature j'ai jamais cru que j'arriverai à avoir ma place ici. J'avais juste des cours dans mon village et quand j'ai appris que j'étais ici j'étais TELLEMENT heureuse donc voilà. J'ai une chambre sur le campus, j'habite trop loin et pour l'instant j'trouve juste ça génial.
On continua de parler de tout et de rien. Les élèves se déplaçaient dans l'école avec une facilité déconcertante.
On arrive dans la cour au bout de cinq minutes. J'étais vraiment pas loin en fait.
D'un coup le groupe s'arrête en fixant une jeune fille dans la cour. De magnifiques cheveux verts et des habits assez courts, elle ne passait pas inaperçu.
Je la suivais du regard. Ce sont toutes des mannequins ici ou quoi?
J'entendis la petite blonde, Marie-Alice je crois parler.- Oh mon dieu. Mais c'est quoi ça. On veut pas des gens comme elle dans notre école. Faut vraiment qu'ils revoient leur sélection.
Tous commencèrent à la critiquer, chacun avait un commentaire à faire.
Je ne dis rien, la tête baissée. La douleur des insultes. Les collégiens ne changent pas. Pourquoi je ne suis pas partie ?
Je voulais pas me faire remarquer. Ne voulais pas que des troisièmes années m'aient dans le collimateur. Je ne voulais pas que ça recommence.- OH NON ! ON VA ÊTRE EN RETARD !
Eliot venait de s'écrier avant de récupérer son sac et les personnes du groupe.
- Peppa ça a été un plaisir, on se revoit, on se fait une bouffe, mais là faut qu'on y aille.
Je la voyait me faire un dernier grand signe de bras avant de partir en courant avec les autres.
- Salut, soufflais-je en les regardant.
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J'aime la nuit, j'ai les idées plus claires dans le noir.Serge Gainsbourg
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/Beyond our lives/
ParanormalLe coeur battant la chamade, les poils qui s'hérissent, la vue qui se trouble, de l'adrénaline. L'être humain est passionné par cette sensation, il la convoite, il la cherche même. On peut même dire que c'est plus fort que lui, il ne peut que l'aime...