Little angel

Chapitre 4

- Je ne savais pas que mon cours était si fatiguant mademoiselle Juliette.

- Gné ?

- Ce n'est pas un cours de sieste ici, c'est la nuit qu'il faut dormir.

- Oh euh oui pardon monsieur.

J'ai du mal à me réveiller correctement, j'ai mal au dos et au ventre, j'ai dû mal me positionner. J'entend des ricanements dans mon dos qui se moquent de moi, alors que Ralph les regardent avec un air meurtrier. Je pose ma main sur sa jambe pour le calmer et il pose son regard sur moi, il détaille mon visage et me montre mon cahier. J'ai écrit alors que je dormais. C'est la deuxième fois que ça arrive, mais cette fois ce n'est pas lisible. Debby met sa main sur mon épaule et remarque ma température corporelle élevée et me l'écrit sous mon cahier. Je la regarde et lui signifie que je n'en connais pas la raison. J'abandonne ma réflexion et me reconcentre sur le discours du prof qui se met à se gratter en bas sur ses parties intimes J'ouvre grand les yeux en baissant mon regard de gêne et je lâche un petit rire incontrôlé. Debby et Ralph deviennent tout rouge tellement ils se retiennent de rire, finalement nous explosons de rire, nous nous sommes écroulés sur la table.

Avant de sortir du cours, je tente d'aller m'excuser auprès du professeur mais la panique me gagne et je reste avec mes amis. Ils me demandent ce qu'il s'est passé en cours et je leur répond sur le ton de l'humour que le cours était trop long mais je suis entendue par notre prof d'histoire qui ne manque pas de faire un commentaire en passant.

- Eh bien jeune fille, en espérant que mon cours sera plus à votre goût et moins ennuyeux.

- Oui bien sûr madame, je n'en doute pas. Et puis les exercices à faire étaient vraiment pas simples à faire donc j'écouterai attentivement la correction.

- C'est ça donc, entrez.

Nous passons la première heure de cours sans problème, mais le début de la deuxième est un peu plus mouvementée. Des élèves d'une grande école d'informatique nous ont présenté leur cursus et la prof essayait de les séduire un peu maladroitement. C'était drôle à voir, elle était toute rouge et rendait les garçons gênés par ses avances. Finalement, ça a duré plus de trois quarts d'heure, sans avoir travaillé la fin du chapitre. Ce n'est pas très grave, on le rattrapera sur les polycopiés et puis ça fait du bien une petite pause.

Une fois les cours terminés, Ralph et moi allons chez lui pour manger, j'en profite pour lui raconter ma nuit et ce qu'il s'est passé lors des rêves. Il ne s'inquiète pas plus que ça, il ne peut rien faire après tout donc il reste sur son téléphone à écouter de la musique. J'essaie de changer de sujet, je lui parle de mes rêves réalisables, pouvoir voyager dans plusieurs pays et de parler différentes langues mais il n'écoute que d'une oreille. Je n'insiste pas.

C'est en sortant du bus qu'il me prend la main, je souris en le sentant proche de moi. Nous descendons toute la rue tranquillement. C'est une rue tout ce qu'il y a de plus banale mais je l'aime bien, elle me rappelle beaucoup de bons souvenirs, même si tu risques de te faire piquer par les orties et renverser par les voitures de l'autre côté, je l'aime bien. Je lance un défi à Ralph, celui qui arrive le premier devant chez toi, il a le droit à des massages ! Je regrette, je n'ai pas pris en compte mon violon. Je le rejoins devant en trainant des pieds et il m'accueille avec un grand sourire. Nous sommes seuls pour préparer le repas. Sa mère a laissé un mot sur la table.

"Vous pouvez vous faire des pâtes au saumon si vous voulez, ton père rentrera ce midi et mangera le reste. Donc vous pouvez faire tout le paquet. Bisous mon poussin".

-Bisous mon poussin Hihi.

- Rhooo ça va, me vanne pas.

Je l'enlace pendant qu'il met la table et je l'embrasse dans le cou, j'aime trop faire ça, il en frissonne à chaque fois. Je lâche pour préparer les pâtes et c'est lui qui fait comme moi, mais préfère embrasser mes lèvres alors je lui rend ses baisers plus intensément. C'est une douleur au ventre qui m'arrête dans ma fougue. Je n'ai pas d'autres choix que de m'assoir pendant qu'il fini de préparer le repas seul.