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Au moment où je m'allonge, un bruit de clé qui ouvre la serrure se fait entendre et quelqu'un entre dans la chambre.

-🌑-

Étant déjà dos à la porte, je ferme les yeux et essaie de calmer ma respiration qui est bien trop bruyante. C'est pas bon du tout, la panique est déjà présente alors que je me suis réveillée il n'y a pas si longtemps que ça.
Je remarque au son que la personne ne referme pas la porte et s'avance vers moi.

Aller c'est le moment de te barrer d'ici !

Je sens une main lever là mienne et sans attendre j'attrape le poignet de mon adversaire pour le fait tomber sur le lit pendant que je me relève. C'est un homme, c'est peut être le même que celui qui a parlé tout à l'heure ?
Il se relève rapidement et me fait face de l'autre côté du lit. Il sort un taser d'une de ses poches et le dirige en ma direction.

- Tu vas simplement me suivre calmement et j'aurai pas besoin d'utiliser ça, ok ? dit il en bougeant l'objet électrique.

Visiblement ce n'est pas lui, sa voix est beaucoup plus grave.

Je recule pour arriver jusqu'au mur derrière moi et reste en position de défense. Je vois l'homme se rapprocher de plus en plus de moi, toujours en me pointant avec son taser.

Ouais d'accord, il plaisantait pas.

J'avoue que je n'ai pas vraiment envie que cette chose m'électrocute donc je vais me laisser faire et j'improviserai par la suite. J'espère juste y arriver.

Il s'avance vers moi.

-Tes mains.

  Je les lui tend et il attrape fermement mes poignets pour... les menotter. Génial !
Il m'empoigne ensuite le bras gauche et me tire pour que je le suive.

-🌑-

À votre avis, de quelle couleur est la pièce dans laquelle je me trouve en ce moment ?

Je vous laisse réfléchir.

Vous avez deviné ?

Et oui c'était évident!

Elle est blanche.

Non plus sérieusement, la pièce ressemble vraiment au salle d'interrogatoire dans les films policiers sauf que tout est en blanc.
À part la vitre à ma droite, elle, elle est transparente et je peux voir tous ces gens qui sont apparement trop occupés pour voir que je m'impatiente.
Je ne sais pas depuis combien de temps ce vieux snock m'a enfermé ici, mais j'ai l'impression que ça fait des heures. En plus, il m'a menotté à la chaise, je ne peux même pas bouger correctement !
Encore une chose que je viens de découvrir, je déteste attendre.

J'entends la porte s'ouvrir.
Enfin!

La personne s'approche.

Ok, reste calme.
Je vais simplement regarder parterre et tout se passera bien.

- S-Salut, dit la personne tout en s'asseyant .

C'est un jeune garçon j'ai l'impression.
Rien qu'à sa voix on sait déjà qu'il n'a pas l'air sûre de lui.

- Tu... t'appelles comment ?

Ah parce qu'il croit que je sais ?

Le blanc.
Bon ça devient chiant là.

Ouais je me pleins, mais vous pensez quand même pas que je vais lui répondre, non ?

- Euhm... t-tu peux parler tu sais, o-on te fera rien du tout, t'inquiètes pas.

Ouais c'est sûre que c'est pas du tout inquiétant de se retrouver du jour au lendemain dans une chambre bizarre et d'être menottée et observée par des gens dont je ne connais pas l'identité.
C'est. Absolument. Pas. Inquiétant.

J'entends des pas, quelqu'un d'autre rentre.

- Sors, dis sévèrement une voix.

C'est lui !
Je lève la tête.

- Oui m-monsieur, dit le jeune en fasse de moi tout en partant rapidement.

Sans trop attendre, l'homme plus âgé s'assoie en face de moi et pose sur la table une mallette qu'il avait dans les mains.

- Bien continuons jeune fille. Comment tu t'appelles ?

Mais je sais pas moi !
Je dois faire quoi ? Si je leur dis que j'en sais rien il vont me faire un truc ? Me tuer ?

Je me gifle mentalement. Si je pense déjà à ce qu'il vont me faire je vais pas aller loin !
Faut que je fasse diversion.
Faut que j'ai l'air... d'être sûre de moi.

- Il y a combien de personne qui travaillent ici?

... c'est sortie tout seul, ok !

- Tu ne réponds pas à ma question jeune fille.

- Vous non plus monsieur.

Faut vraiment que j'arrête de prendre la confiance comme ça.

Il rigole légèrement.
Puis il continue de rigoler.

Du coup je le suis.
Je rigole aussi.

Jusqu'au moment où il sort un taser de sa poche et le pose sévèrement sur la table.
Il rigole plus du tout là.

Du coup je le suis.
J'arrête de rigoler aussi.

J'avale ma salive.

Tant pis, il faut que j'invente un prénom ça sera plus crédible.

Je respire un bon coup. Toujours cet air sûre de moi.
C'est partie.

- Je m'appelle Morgane.

Il me regarde tout en étant neutre.
Il m'a crue ?

Il ouvre ensuite la mallette et sort tout un tas de fils.

- Test échoué jeune fille.

~À suivre~

Abus de ConfianceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant