So Much More

Chapitre 9

Raphaël

- Tu es prête?

- Non!

Je rigole et frappe mes mains ensemble.

- Mais si, tu es prête. Tu as tes gants, un casque et j'ai seulement des mitaines d'entraînement. Il n'arrivera rien.

- Je ne veux pas te frapper, je ne veux pas te faire de mal. Me dit Charline avec une légère inquiétude dans le regard.

- Oh crois-moi, tu ne me feras pas mal. C'est plutôt toi qui risque de te casser quelque chose, tu es aussi fragile qu'un petit biscuit. Je lui réponds en riant.

Je vois son regard passer de l'inquiétude à l'indignation, puis elle me saute dessus et se met à me frapper. Exactement ce que je voulais.

- Plus haut les bras, les poings près du visage. Ta défense doit être solide en tout temps.

Elle ajuste sa position et je lui donne un coup qu'elle bloque avec succès.

- Bien! Continue, puises dans tes émotions pour te défouler, mais garde le contrôle.

Nous continuons comme ça jusqu'à ce que je sente ses coups devenir moins puissants à cause de la fatigue.

- C'est bon, on arrête. Tu as assez travaillé pour aujourd'hui.

J'enlève les mitaines d'entraînement et m'approche d'elle pour l'aider à enlever ses gants et son casque de protection. Nous descendons du ring et je dépose l'équipement dans un coin pendant que Charline s'éponge le visage à l'aide d'une serviette.

Elle est en sueur, ses vêtements humides lui collent à la peau, de nombreuses mèches de cheveux lui encadrent le visage de façon désordonnée, mais ça ne la rend que plus attirante.

Nous gardons le silence le temps de reprendre notre souffle et de boire un peu d'eau.

- Alors, ce n'était pas si mal pour un petit biscuit? Me lance-t-elle en souriant fièrement.

- C'est vrai, tu t'es bien débrouillée. Je lui réponds en souriant à mon tour.

Elle rit et je ne peux m'empêcher de l'admirer, elle rayonne.

- Je te laisse, je vais aller prendre une très longue douche chaude et espérer être encore capable de marcher demain. Dit-elle en rigolant.

Je rigole à mon tour et l'observe quitter la salle. Je décide de rentrer également pour avoir le temps de me doucher avant que Sam n'arrive chez moi.

Tout juste sorti de la douche, Sam frappe à la porte. J'ai à peine le temps d'ouvrir que Sam est déjà à l'intérieur.

- Surtout fais comme chez toi.

Je referme la porte et lorsque je me retourne je le vois se diriger vers la cuisine et ouvrir le frigo. Je lève les yeux au ciel et secoue la tête. Il est irrécupérable.

- Je te sers quelque chose à boire? Je lui demande d'un air sarcastique, un sourire moqueur sur les lèvres.

- Oh, ne fais pas comme si tu n'en avais pas l'habitude ou que tu ne faisais pas exactement la même chose quand tu es chez moi. Réplique-t-il en riant.

Je ris et m'installe à mon tour sur le divan. En l'observant, je remarque qu'il affiche un air niais.

- Maintenant dis-moi... Qu'est-ce qui te donne cet air béat que tu affiches depuis que tu es entré chez moi comme un voleur? Ne me dis pas que c'est moi qui te fais cet effet! Je lui demande, à la blague, tout en prenant une gorgée de bière qu'il m'a si gentiment ramené de mon propre frigo.