Le lendemain, Georges était revenu dans cette brasserie comme lui avait ordonné Haram. La veille, il avait préparé ses affaires : palette, pinceaux, toile, peinture, vêtements de rechange et 10 000 francs qui représentent le reste de ses économies. À onze heures, personne ne venait et il décida de combler son ennui en mangeant un petit-déjeuner apporté par un serveur. Il attendit encore trente minutes avant de voir Haram entrer dans la brasserie, il était trempé.
« Bien, tu es là ! Francesco et Dana nous attendent à l'aéroport viens. »
Les deux hommes se rendirent à l'aéroport en taxi. Georges sentit un instant de malaise, il n'avait rien à dire à Haram, remarque il le connaissait encore très peu. Mais Haram rompit le silence car il avait jugé nécessaire d'expliquer le but de sa venue à Georges :
« Je suis venu pour assassiner un journaliste du Times. Cet imbécile avait cru intéressant de dévoiler que l'un des candidats à la présidentielle avait eu des financements grâce à notre mafia. Ce journaliste avait raison dans le fond, sa documentation était solide, le peuple avait le droit de savoir, mais le problème c'est qu'il a cherché là où il ne fallait pas. L'un de nos agents infiltré au Times a prévenu notre boss et la décision fut prise qu'il devait mourir. Avant de l'exécuter, le boss avait fait en sorte qu'il perde son emploi. Ensuite la propriétaire de son appartement l'a chassé parce qu'elle « devait héberger son neveu ». Le pauvre journaliste se résigne donc à aller dormir dans un hôtel deux étoiles. C'est là qu'un beau matin, il rencontre dans son lavabo un poulpe empalé par un couteau. Il comprend que sa vie est en danger et comme prévu il tente de quitter les Etats-Unis pour la France, « pays de la démocratie et de la liberté d'expression ». Ce qu'il ignorait, c'était qu'avec Dana et Francesco nous étions montés avec lui dans son avion. Une fois à Paris, il s'est installé dans un hôtel. Pendant une semaine, Dana et Francesco ont surveillé les habitudes qu'il avait prit pour déterminer le meilleur moment où le faire disparaître. Et ce matin, je l'ai fait couler dans la Seine. Personne ne saura ce qu'est devenu ce journaliste qui, pour lancer sa carrière a voulu faire un scandale auprès des mauvaises personnes. Il y a deux raisons pour lesquelles je t'ai raconté cette histoire : Premièrement, quiconque s'attaque à notre organisation fini par disparaître et ce où qu'il soit, Haram il regarde le chauffeur depuis le rétro viseur avec un ton menaçant, t'as compris toi ? revenant à Georges, La deuxième raison est que je voulais te faire comprendre que le monde dans lequel tu t'apprêtes à plonger est fait de violence et d'injustice, comme l'a compris ce journaliste un peu trop tard. Il te faudra avoir des nerfs d'acier pour y rester. Je comprendrai donc que tu veuilles rebrousser chemin, tu en auras la possibilité jusqu'au moment où l'avion décollera. Capiche ? »
Cet avertissement fait à Georges vaut aussi pour le lecteur un peu prude qui par malheur est tombé sur ce texte sale. Voilà pourquoi je comprendrai, et même que je vous conseillerai de cesser la lecture de mon roman ici même si vous vous jugez trop sensible.Haram et Georges arrivèrent ensuite à l'aéroport. Notre protagoniste était toujours déterminé à fuir ses problèmes en devenant gangster.
Quant à vous, vous semblez être déterminé à ne pas m'écouter et à continuer votre lecture. Après je m'en fous, je vous aurai prévenu et vous ne viendrez pas me faire de procès après.
Nous rentrons donc tous dans l'aéroport pour retrouver Dana et Francesco qui attendaient les deux hommes valises en main.
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Chocolat
General FictionGeorges est un peintre raté. Pas de thune, pas de meuf, pas de gloire. Afin de se venger de sa misère il décide d'aller se balader dans Paris pour y observer la misère humaine; c'est grâce à ce sadisme qu'il est repéré par Haram, le lieutenant d'un...