Le crépuscule toise les âmes des endormies. Il illumine le monde dans sa plus jeune heure et défi les vivants de se confronter à sa lumière.
6h34
Je m'ouvre à cette vision contre ma volonté chaque matin mais j'en pris ces faisceaux aux allures bienfaitrices. Je prie l'ange de la vie de m'offrir l'un des bonheurs des plus simples qu'il puisse exister. Se sentir vivante.
Lorsque nous sommes encore de jeunes enfants, chacun de nous apprenons que l'homme meurt aussi naturellement qu'il ne naît. Même si cela nous effraie, on constitue le court de la vie comme des étapes successives qui mènent à la prospérité.
Ce que nous ignorions, c'est que nous étions encore inconscients de l'état d'âme que nous aurons pour franchir chacune d'elles et qu'elle ne fera que de changer, rendant les marches insurmontables. L'immaturité est le bouclier du cœur le ne délaissant pas à l'errance.
Envieuse...
Je voulais l'ordinaire.
Mes modèles me paraissaient banales et sombres. Je désirais ce qui était lumineux et en harmonie avec l'univers. La simplicité était mon mot d'ordre. Aucun or ne remplacerait ce désir. Il n'avait de prix outre que de valeurs profondément encrées intérieurement.Encore plongée dans l'obscurité, je dois affronter le jour.
6h37
La lumière agresse mes yeux. Nue, dans la salle de bain, je contemple le moi qui se réfléchie au miroir. Je ne suis que de la chair. Une chair pouvant être mouvementée. En réalité, c'est uniquement cela. Une enveloppe charnelle. Elle couvre l'âme. Peut-être pour la protéger ou la dissimuler. Quand je me regarde, ce n'est pas moi que je vois. C'est l'image que vous apercevez. Cette idée me tourmente. Je me demande sans cesse si une personne sur Terre pourrait me voir, au travers de cette poupée.
L'espoir que l'on ouvre l'intérieur est un souhait qui, de mon sens, mènera à ma connaissance. Je ne peux apprendre de qui je suis. Je suis seule à ressentir mon corps et mon esprit.
'Pourquoi en suis-je incapable ?'
Je veux me connaître par le regard de l'autre mais sais pertinemment qu'il ne peut me voir réellement. Je recherche l'impossible.Des picotements me reconnectent directement à mon corps.
Merde.
L'eau m'a brûlé. Je devrais faire attention.Depuis longtemps c'était une habitude. Je m'abandonnais sous la douche. Quand je me reconnectais, l'isolation des murs laissaient les mots passer et me brusquer. Je m'effondrais à chaque fois. Mon havre de paix prenait fin, c'était comme redécouvrir l'enfer perpétuellement. Ça n'a jamais changé et ce, qu'il y ai des voix percutantes ou non.
8h07
Le monde bouge. Chacun s'exerce à ce qu'il a à faire. L'un cours alors que l'autre rigole. Cette femme semblant préoccupée que l'on ne remarque pas son stress et cet homme jouant, de sa grande taille, à de l'intimidation sur les plus petits. Ces enfants qui jouent et conversent de l'avenir. Ce restaurant amèrement fade allume son intérieur prettant ces travailleurs à l'emploi. Les transports et les gens n'en finissent jamais de bouger. Le monde peut s'arrêter mais le temps lui n'en finira pas de s'écouler.
C'est en présence que je cible ces forces vitales. J'aime avoir à penser que les Hommes savent ce pourquoi ils agissent. L'espérance la plus chers étant que cette pensée me sois rendue.Le soleil affine les silhouettes, en grandit les ombres. Le vert immaculé des feuilles sur les branches d'arbres m'apaise. D'autant plus belles illuminées, elles renvoient la vie à qui sait les regarder.
Puisque que le temps ne s'arrête pas, les yeux ne s'y prête que mal au jeu. Peu sont ceux qui savent voir et regarder. La vision de l'Homme est brouillée par l'égoïsme natif de lui-même. C'est sûrement là ma plus grande fierté. Je n'ai pas de temps. Le sablier a cessé de se retourner quand je n'étais qu'une petite fille. Les arbres sont magnifiques.Dès mon arrivée en foule, je prise l'engouement de connaitre l'autre. Je m'y exerce parfois quelques secondes, d'autres fois des heures. Satisfaite ou triste, je marche sous les ombres des grands géants. En ce moment précis, je retourne le sablier délicatement. Quelques grains de sable, un bonheur éphémère.
Pour quelques minutes, je vis. La recherche de soi-même est bien trop étouffante. Dans un proche avenir, je serais ce que vous pouvez voir. Tu peux m'appeler "idiote" ma réponse ne t'appartient pas. Si on me demandait de décrire la vie avec un unique mot, je répondrais sans hésitation "liberté". La mort est l'arrêt de la liberté. Je ne me sens pas vivante, j'y conçois simplement.
Les traits de visages laissent paraître le dessin des sentiments et font écho à mon cœur. Ce que je ressens n'est peut-être pas ce que lui ressent. Les lèvres s'ouvrent sur l'amour ou le bonheur. Les miennes le peuvent aussi mais seulement en apparence. Sûrement que lui aussi.
Une remise en question à ouvert les portes de la profondeur de l'âme. J'y suis rentrée insouciante d'y connaitre les terminaisons. Je me suis assagie à pénétrer l'obscurité. L'image de soi provient de ce passage. J'ai compris que mon corps renvoie des messages aux autres qui ne s'apprêtent qu'à des illusions de sentiments. Il n'en est rien de plus faux intérieurs.
Un cœur vif. Du sang chaud et neuf qui fait de moi une vraie personne et non plus une âme perdue dans une enveloppe charnelle.
J'ai poussé ces portes avec innonce. Mon passé en a bloqué l'accès.
Je suis confrontée à moi-même, à la vrai moi. Celle que j'ai laissé dans le temps. Celle que j'ai fondée. Celle qui ne sait plus qui elle est. Celle du futur qui restera morte si j'échoue.La peur ne prendra pas le dessus. La curiosité m'envahit. La solitude me déserte de tout sentiment. Je suis en hiver. Redécouvrir mon passé pour faire renaître mes racines et les accepter. Je sui un univers déchu qui s'envolera sans ombre.
Mes ailes ne pourront se déployer que dans la liberté et la vérité de ma personne. Mon âme est dans la mort tant qu'il convoitera la vie.
[sur le chemin de la connaissance...]