Prendre un nouveau départ, j'en ai l'initiative.
Je doute que tu sois réellement curieuse de ce rêve me menant à l'insomnie.
Ce garçon. Voilà là sûrement la suite que tu attends. Je me trompe ?
Peu importe...
Toute chose sera placée où elle doit être.
'How Can You Mend a Broken Heart' de Al Green résonne dans cette chambre, m'accueille chaleureusement.
Le coeur palpitant, mon psyché me joue des tours.
Ô traitresse que tu es! Tes notes de blues m'enivrent, me rendant si faible...Et voilà que j'ai l'envie de te parler de LUI, qui trouble mes actes.
Te souviens-tu de ce "il" que je vis dans ce café ? Celui qui en un temps moindre m'attira vers lui ?
A présent, loin de mes yeux, je continue de l'imaginer où que je sois! Diable soit-il!Posée sur ce pauvre lit, je le vois couché à mes côtés. Chavirant tous deux sous ces airs sensuels que provoque cette musique.
Une douceur atroce qu'est cette solitude sur ce matelas, attisée par la curiosité de mon imagination.
Je me laisse désemparée par elle qui n'en finit que toujours gagnante.Je suis dans une pièce de théâtre, jouée par 2 acteurs : Moi et ce personnage en provenance de ma conscience.
Assise, pieds joints, tête vacillante, chuchotement du lyrics.Un regard vide, en direction du coussin, est posé tendrement sur le membre supérieur du second acteur de cette tragédie.
Un sourire des plus plus timides lui est adressé.Dernière note, le silence...
Le vide se ressent. Mon corps tombe vers l'arrière, s'enfonce dans le lit, et c'est le regard face au ciel de ma chambre que je me sens idiote.
J'aimerais vivre ces moments réels, obsessionnels, de mon esprit.
Ce serait romantique, singulier et calme..
Tellement enfantin et mature à la fois.
Un choc délicieux dont mon coeur en aime la danse.Cette mise en scène serait basée sur le regard. Des regards sombres de désir, pétillants de plaisir et d'impatience.
Une distance corporelle brûlante, joueuse et capricieuse.Une douce lumière tamisée se fondant dans le décor, l'effaçant.
Juste lui, moi, nos yeux et cette musique.C'est de la sorte que j'imagine ces moments, là, seule sur ce lit.
'Attendre serait-il suffisant ?'
Je ne peux y penser. La peur de m'emprisonner sous cette emprise irréel est bien trop forte.
Faible, je ne peux combattre cet Eden maudit.Une cigarette allumée, restant sur le dos, je ferme les yeux, consume la meurtrière au bords de mes lèvres et relâche la vague de fumée d'une lenteur à en carboniser ma salive.
Je suivis alors le rythme de la chanson suivante, formant un slow rigoureux dans ces bras.
Il est remède de cette étrange amour, uniquement visible de ma pensée.
Me soulage par cette danse que je mène, de notre connexion.Pépite de mon coeur, ce seul lien fait chavirer mon point de vie de nouveaux sentiments chauds.
Fatiguée d'autant d'agitation psychique, la musique se fait lointaine, mon esprit la suivit...