Chapitre 15. La proposition.

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Coralie.
Paris.

Tu veux boire quelque chose ? Manger ?

—Oui je meurs de faim.

Il me tend la carte. Je regarde attentivement le menu, c'est bien la première fois que je viens dans un restaurant aussi chic. Déjà je n'ai plus les moyens pour ce genre de dépenses superflues et de deux je n'ai pas vraiment le temps de sortir. Et où ce que j'irais ?

J'aimais faire ce genre de chose avant, sortir, aller au restaurant, en boîte. J'ai changé depuis mon mariage. Énormément ,et encore plus maintenant.
Je finis par choisir un plat.

Tu as choisi ?

—Oui.

―Tu ne veux rien d'autre ?

―Un jus de fruit.

Il transmet ma commande au serveur. Qu'est-ce que c'est que cette situation bizarre ? Je devrais être chez moi. Couchée. Ou à faire du rangement. Au lieu de ça, je suis assise dans un restaurant avec mon ex-mari qui il y'a encore une semaine ne savait même pas que j'étais enceinte.

J'en viens même à me demander ce qui ne va pas dans ma tête. Je devrais être en train de hurler, le gifler, le frapper. Après tout n'est-ce pas ce qu'est censée faire une femme désabusée ? Pleurer, crier, frapper, injurier celui qui l'a blessé. Je suis beaucoup trop calme. Tellement que j'en ai peur.

J'affronte cette situation avec un calme olympien.

Coralie ?

Je sors de mes pensées. À voir sa tête il me parlait depuis un petit moment.

Oui ?

—Tu vas bien ?

—C'est quoi cette question ?

—Tu es ailleurs depuis que tu es arrivée, et ce n'est pas le comportement auquel je m'attendais venant de toi.

—Quoi tu attendais de moi que je te frappe ?

—Peut-être ...

—Je ne suis pas comme toi. Pas le genre de personne à rendre les coups que l'on me donne.

Ma remarque fait mouche. Je le vois se crisper.

Coralie tu ne sais pas combien je regrette ce qu'il s'est passé ce soir-là.

—Je m'en fiche de tes excuses. Je ne suis pas là pour parler des coups et des mauvais traitements que tu m'as infligé. Je m'en fiche. Pour moi c'est le passé.

—Je suis désolé même si tu ne veux pas l'entendre.

—Tu as raison, je ne veux pas l'entendre. Arrête de me parler de chose qui me déplaise.

—Je ne vais pas me rattraper en m'excusant.

—Excuse toi ça ne servira à rien. Je n'oublierais jamais.

—Coralie. Je n'ai pas d'excuses et je n'aurais jamais dû te frapper ce soir-là. J'ai dépassé les limites.

— Au moins ça à servit à quelque chose. Tu as enfin consenti à me rendre ma liberté après. La liberté de sortir de ta prison dorée. Mais pas le divorce.

—Je ne le relèverais plus jamais la main sur toi. Je te le promets.

—C'est à Alexandra que tu dois promettre ça. Pas à moi. C'est elle qui va devenir ta femme.

—Ma femme c'est toi moya krasavista.

Sa beauté. J'ai presque envie de lui donner une gifle pour utiliser cette appellation avec moi.

—Ex-femme. Voilà trois mois que le juge m'a libéré de ton emprise.

Il essaie de me toucher la main mais je la retire. Comme si son simple contact me brûlait.

—Coralie.

—Je ne suis pas ici pour parler de toi où même pour parler de ce qui a pu se passer entre nous par le passé. Le passé est mort et enterré. La seule chose qui nous unit aujourd'hui toi et moi c'est notre enfant, tes états d'âmes je m'en fiche.

Il pousse un long soupir.

Je comprends Coralie. Tu es à combien de semaines.

—Vingt-trois semaines.

—Comme quoi notre enfant a été conçu pendant ce voyage. Tu t'en souviens ?

Il y'a cinq mois nous étions parti en voyage en Islande. Je me rappelle chaque détail de ce voyage avec une netteté troublante. Alyana avait raison. Nous étions heureux. Lui comme moi. Pourquoi as-t 'il fallu qu'il gâche tout en couchant avec Alexandra et en devenant un monstre ? Pourquoi ?

Je ne m'en souviens pas. Tout ce qui a un trait avec toi. Je préfère l'oublier.

—Je l'accepte Coralie.

—Tant mieux.

—Est ce que tu connais déjà le sexe du bébé ?

—Ce sera un garçon.

—Un garçon ? Le mot est répété faiblement. Comme s'il avait du mal à y croire. Vraiment ?

—Oui le docteur en est sûr et certain.

—Tu as déjà passé des échographies ? Est-ce que tout va bien avec le bébé ?

—Oui. J'en ai une, programmée dans la semaine. Un contrôle de routine. Et oui aux dernières nouvelles il va bien.

—Je pourrais être présent ?

—C'est ton enfant. Tout autant que le mien Darío. Tu peux être présent si tel est ton désir.

—Merci. Je suis heureux de savoir que malgré tout ce qui a ou se passer de mal entre nous. Qu'une partie de ton grand cœur soit toujours là moya lyubov.

Je me raidis.

Qu'est-ce que tu viens de dire ?

—Que j'étais heureux de savoir que tu n'avais pas changé. Pas tant que ça.

—Ne fais pas l'imbécile.

—Je t'ai appelé mon amour est ce qu'il y'aura un souci avec ça ?

—Un gros.

—Coralie, quoi qu'il ait pu se passer. Je ne doute pas aujourd'hui de ce que je ressens pour toi. Je n'en ai jamais douté.

—Oui bien sûr tellement que tu couches et que tu vis avec une autre. Bravo.

—J'aimerais te faire une proposition.

—Quoique ce soit venant de toi, je ne veux pas savoir. Et ma réponse est non.

—Ça a un rapport avec le bébé. Poursuit-il sans prendre en compte ce que je venais de dire. Je viens d'acheter une grande propriété ici à Paris.

—Et en quoi ça me concerne ?

—Je veux que tu viennes y vivre pour attendre la venue du bébé.

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