Chapitre 46. Les Fleurs.

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Coralie.

Palerme.

—C'est pour moi ?

—Aurais-tu vu une autre femme ici ?

Il m'amuse. Je lui prends des mains l'énorme bouquet de fleurs, ce qui est étonnant dans ce bouquet, c'est qu'il y a plusieurs variétés de fleurs, il y a des roses rouges, des tulipes, une orchidée phalaenopsis, des jacinthes et des camélias. Celui pourrait sembler bizarre qu'il y'ait autant de couleur dans un seul bouquet, mais je le trouve magnifique.

—Tu ne m'avais jamais offert de fleurs avant...

—Je trouvais que c'était surfait, je préférais...

—Offrir des voitures, des montres des bijoux, des voyages... Je le sais Dario.

Je termine à sa place. Nous sommes en plein centre-ville, la ville de Palerme est magnifique, ces ruelles grouillent de monde, sous le soleil italien la ville resplendit. Nous nous sommes installés sur une terrasse pour y prendre notre déjeuner, notre visite de la ville ce matin m'a laissé épuisée et affamée. Il fait une de ces chaleurs, la limonade que j'ai commandée n'a pas réussi à me libérer de cette chaleur. Heureusement que le bébé est à la maison, du moins là-bas il n'aura pas à souffrir de cette chaleur.

—Je trouvais cela un peu trop niais.

Oui, et il le disait haut et fort. Mon mari me couvrait de cadeau mais c'est la première fois qu'il me couvre de fleurs. Elles sont magnifiques et elles sentent tellement bons. Cette attention m'émeut, il est tellement différent, que j'en viens à me demander si je ne rêve pas.

—Et qu'est ce qui a changé aujourd'hui ? Pourquoi m'offrir des fleurs ? Ce n'est pas encore la Saint-Valentin. Je reprends les yeux remplis de malice.

—Je voulais te faire passer un message... Et je n'ai pas besoin que ce soit la saint bizarre truc pour t'offrir des fleurs.

—Qui est ? Tu es allé chercher ces fleurs Toi-même ?

—Tu l'as entre les mains le message Coralie, de nous deux tu as toujours été la plus romantique. Je suis sûre que tu l'as compris. Et bien sûr que je suis allé les chercher moi-même.

—J'aurais dû y aller avec toi, mince, j'aurais pris la photo du siècle. Dario Kucherov, le plus grand macho que cette terre ait, jamais porté, grand chef de la mafia russe, celui qui fait trembler Moscou, le seigneur des ténèbres en train d'acheter des fleurs.

—Tu es d'humeur taquine aujourd'hui...

—Rien qu'avec toi. Et tout ça parce que je suis terriblement heureuse de t'avoir retrouvé. Revenons donc à l'essentiel, le message qui vient avec les fleurs, Je l'ai compris, mais j'aimerais te l'entendre me le dire...

—Vraiment...

—Vraiment, alors commençons par les roses rouges.

—Je t'aime passionnément et à la folie. Tu m'évoques la passion Coralie et un amour qui me consume. Je ne pourrais jamais te le cacher.

—Les tulipes ?

—Je te promets de toujours t'aimer.

—Les jacinthes ?

—Je ne veux que toi. Mon amour et mon désir pour toi vont en s'amplifiant et le temps ne changera jamais cela.

—L'orchidée ?

—Tu incarnes la perfection.

—En gros ?

—En gros quoi ?

—En gros cela veut dire quoi ?

—Coralie...

Il se passe une main derrière la nuque, il semble terriblement gêné d'un seul coup. Cela n'a jamais vraiment été son point fort les déclarations amoureuses. Il essaie de changer. Pour me rendre heureuse, avant...il me sortait des phrases du genre, les déclarations ne veulent rien dire. Mon mari.

—Je te taquine simplement. Ces fleurs sont magnifiques Dario, elles sont très belles. Merci...

—Il y'a aussi ça.

Il me tend un écrin.

—Un cadeau.

Ça a dû prendre beaucoup de temps pour réaliser un tel chef-d'œuvre.

—C'est magnifique Dario.

— Ouvre-le...

Il y'a une photo d'Alexis.

—Depuis combien de temps ?

—Depuis le jour où je t'ai revu enceinte à Paris, j'avais du mal à croire que j'allais avoir un enfant avec toi. Et je voulais t'offrir quelque chose de spécial pour marquer la naissance d'Alexis.

—Il est là depuis deux semaines.

—Oui et j'attendais le moment parfait pour te le donner. Le jour où tu reconnaîtrais enfin que tu m'aimais toujours. Même si à certains moments j'ai failli abandonner. Mais bon je suis tenace et j'ai fini par te faire céder.

Dario peut être tellement imbu de lui. Et pourtant c'est ce qui fait son charme. Je touche du bout des doigts mon pendentif.

—Il est très beau, vraiment... Mais moi je n'ai rien pour toi.

—Tu es sûre ? Je n'ai pas encore eu le temps... de te chercher quelque chose.

—Tu m'as offert deux magnifiques cadeaux, toi et notre fils. Je n'ai besoin de rien de plus. Vous deux.

Le reflet brillant sur sa main attire mon attention.

—Tu as toujours ton alliance ?

—Je l'ai remise ce matin. Je suis un homme marié.

—La mienne est à Paris. Je ne suis pas sûre de vouloir la porter de nouveau... Pas pour le moment, cela va un peu trop vite. Très vite.

—Je n'attends pas de toi que tu portes à nouveau cette bague... Pour moi elle est lourde de signification... Elle me rappelle constamment nos vœux de mariage. C'est pour cela que je la garde. Reporte-la une fois que tu te sentiras prête...

—Ok. Une fois que je me sentirais prête. Je la remettrais. Je ne sais juste pas quand.

—Ne te précipite pas. Prends ton temps.

Oui mais dans combien de temps ? J'ai pensé durant les six derniers mois que j'étais une femme célibataire, dans combien de temps, je me sentirais de nouveau comme une femme mariée. Ce que je sais c'est qu'en ce moment je suis dans l'une des plus belles du monde et que j'ai toujours aimé l'Italie, ce pays signifie beaucoup pour moi.

—Ne te mets pas dans cet état mon ange, je te l'ai déjà dit, nous verrons les choses à ton rythme. Je ne te force à rien et si le fait que je porte cette alliance te dérange je peux la retirer. Je vais peut-être trop vite en besogne.

Une jeune femme passe à côté non sans jeter un regard envieux à Dario, pas besoin d'être devin pour savoir ce que signifie ce genre de regard.

—Non tu sais quoi après coup garde-là s'il te plaît.

—Ça ne te dérange pas ?

Dario était de dos et n'a pas pu voir la scène. Il semble quelque peu surpris. L'attitude de cette fille m'a carrément mis hors de moi. Non mais comment on peut loucher sur un homme qui est assise avec une autre femme ?

—Non ça ne me dérange pas.

Les choses se sont toujours passées comme ça, même à Moscou. Il a toujours attisé les convoitises des femmes, qu'elles soient célibataires ou marié, elles espéraient plus et ne s'en cachaient même pas en ma présence.

—Pourquoi est-ce que ce serveur met autant de temps ? Je meurs de faim... Oh attend...

Il quitte sa chaise et s'éloigne très vite sans me laisser le temps de le retenir. Je le vois revenir quelques minutes plus tard avec une énorme glace. Mon Dieu, il a le pouvoir de lire dans les pensées ou quoi ?

—Pour toi.

—Merci. Je pense que là, je ne vais plus avoir chaud.

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