3. Mon paradis noir

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Mes paupières sont lourdes
Et peinent à tenir,
Bientôt elles tomberont,
Me plongeant dans les obscures ténèbres,
L'apesanteur s'amoindrit.

L'enfer m'attends,
L'ai-je mérité ?
La nuit m'engloutit peu à peu
Mais je ne résiste plus,

Je n'ai plus de forces,
Elles m'ont abandonnée.
Je succombe à l'inconscience :
Je m'endors pour ne plus souffrir.

Mon âme m'emmène loin,
Loin de toute réalité,
Là où tout n'est que chaos,
Où plus rien n'a de sens.

Mon esprit divague,
Les couleurs se mélangent.
Je vois des images
Que je ne comprends pas,

Des ombres mouvantes
Qui jamais ne s'arrêtent.
Puis je distingue une silhouette,
Celle d'un homme, immobile,
Tout de noir vêtu.

Il me semble loin,
Mais peut-être est-il proche ?
Il me parait grand,
Mais comment vérifier?

Sa sombre chevelure,
Pareille aux ailes d'un corbeau,
Ondule lentement,
Balayée par le vent.

Je tente de percevoir son visage embrumé,
Puis me fige.
Captivée par son regard,
Profond, si envoutant.

Dans ce bleu si intense
Je me perds et j'oublie,
Tous mes problèmes s'envolent,
Ne restent que ses yeux.

Son souffle chaud et doux
Fait vibrer ma peau,
Réchauffant mon corps, mon cœur et mon âme.
Quelle est cette sensation?
Je l'ignore...

Je découvre des sentiments nouveaux,
En sa présence inattendue.
Mais je ne regrette rien :
J'apprécie l'instant.

Je me sens flotter au-dessus de tout,
Mes membres sont engourdis,
Mon pouls saccadé,
Mon corps fiévreux.

Pourtant je me sens bien,
Comme dans un monde parallèle
Duquel je ne peux,
Ni ne veux m'extirper.

Ici tout semble paisible,
Un paradis peu naturel,
Mais avec une pomme très appétissante,
À la peau nacrée.

L'éclat dans son regard change soudain,
Devient plus mystérieux.
J'ignore ses intentions, mais
Qu'elles soient bonnes ou mauvaises,
La curiosité l'emporte.

Sur son doux visage vient prendre place
Un étrange sourire carnassier.
Mon corps est brusquement attiré
Par une force invisible.

J'avance alors d'un pas,
Inconsciemment.
Puis tend doucement la main,
Hypnotisée.

Je ne peux le quitter des yeux,
Ne serait-ce qu'une unique seconde.
Et alors qu'il est si proche de moi,
Je me sens enfin à ma place.

Son rictus s'agrandit,
Dévoilant deux canines tranchantes,
Luisants sous un éclat argenté,
Et s'approchant dangereusement de mon cou...

Soudain il disparaît,
La lumière vive m'aveugle
Et le froid me submerge.
Tout ceci n'était qu'un rêve ?
J'en frémis encore...

Voilà, j'espère qu'il vous aura plu. Celui-ci aussi est de cette année 2019, voilà mon occupation pendant que je m'ennuie en cours !😂 Si vous trouvez une meilleure image, n'hésitez pas à me la proposer ! A bientôt !😘

Des rêves et des mauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant