Reviens-moi

°12•

Confortablement assis dans son siège de bureau, Naruto traitait un énième dossier.

Il n'avait fait que ça ces deux dernièrs jours, travailler des heures durant, dans le but d'avoir l'esprit occuper et ainsi éviter de penser à sa dulcinée et aux problèmes qu'ils avaient. En un sens, le boulot l'aider à oublier son mal être. C'était son antidépresseur. Malheureusement, il n'avait pas l'effet escompté. Le travail, étant en lui-même un tourment, le blond était particulièrement excédé de fatigue et à fleur de peau. Tous ceux qui l'approchaient de près ou de loin en ces dernières quarante huit heures subissaient son courroux. Même cette chère Guren pourtant irréprochable.

Tout l'agaçait. Pour un rien, il s'énervait. Mais étant le patron, personne ne disait rien y compris Shikamaru qui se faisait tout petit.

Si ce n'est sa sœur ou encore Kushina sa tendre mère, personne ne lui tenait tête. D'ailleurs, ces deux dernières avaient tant bien que mal essayé de lui parler, en vain. Le jeune homme restait silencieux, s'enfermant souvent dans l'ancien bureau de Granny Tsunade, de retour à manoir. Il n'avait que faire de ce monde qui l'entourait, sa fonction était tout ce qui importait.

Naruto quitta le dossier des yeux et regarda sa montre, une Audemars Piguet. Sa réunion avec les hautes personnalités du Groupe Kiri aura lieu dans une heure, ce qui lui laissait largement le temps de finir son analyse et de la recevoir.

D'ailleurs, on toqua à sa porte.

— Entrez !

La porte s'ouvrit sur sa secrétaire Guren. Celle-ci gardait la tête baissée, évitant tout contact visuel avec lui. Il retira ses lunettes et passa une main sur son visage, inspirant profondément.

— Monsieur, votre rendez-vous de dix heures est arrivé.

— Faites-la entrer.

Sans plus attendre, elle sortit et referma la porte qui se rouvrit quelques minutes plus tard sur une jeune femme perchée sur des escarpins vernis, vêtue d'un haut fluide noir et d'un mini-short rose, vraiment très mini. Et tenait dans sa main une pochette clutch Parental Advisory. La Voyant ainsi vêtue, Naruto jura dans sa barbe pourtant inexistante.

— Tu aurais pu t'habiller décément avant de venir, retorqua-t-il

— Oh s'il te plaît, ne commence pas. Si c'est pour ça que tu m'as fait venir autant rentrer chez moi.

La jeune femme prit place sur le siège en face de son bureau. Elle croisa les jambes et darda sur lui un regard amusé. Le blond lutta du mieux qu'il put pour contenir sa rage. Non, elle n'allait pas lui faire perdre son sang-froid, pas aujourd'hui.

— Tu es encore plus beau que dans mes souvenirs, dit-elle. Je me demande comment se fait-il que tu sois encore célibataire aujourd'hui. Elle haussa des épaules. Qu'importe, ça m'arrange. Cela veut dire que j'ai encore mes chances pour reconquérir ton cœur.

— Le reconquérir ? Reprit-il. Mais tu ne l'as jamais eu. Et tu ne l'auras jamais de toute façon.

— Ne jamais dire jamais Naruto.

— Tu perds ton temps Sakura.

— C'est ce que toi tu crois. Je suis prête à me battre pour toi. C'est pour ça que je suis revenue.

Pour l'argent connasse, aurait-il voulu lui cracher au visage.

Il n'y avait que pour des liaisses de billets qu'elle était là. La raison même de son départ pour les Philippines et sûrement celle de son retour. Seul l'argent comptait aux yeux de cette femme à la coloration étrangement rose.