Chapitre 5 :

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J'entre dans le salon et trouve mon chat sur les genoux de Sébastien. J'éclate de rire et pose les verres sur la table. 

- Je crois qu'elle t'apprécie déjà énormément.

- Elle est adorable. Elle s'appelle comment ?

- Minerve, c'est le nom d'une Déesse romaine.

- Je trouve que ça lui correspond bien.

- Je trouve aussi.  Dis, tu veux manger ici demain soir ? 

- Euh... Je voudrais pas déranger.

- Non, t'inquiète pas. Mais il faut juste que tu me dises ce que tu veux manger ou ce que tu n'aimes pas pour que j'aille faire quelques courses.

- Mais pourquoi tu fais ça ?

Je sourie gentiment.

- Pour te remercier de m'avoir sauvée voyons.

- Mais  c'est normal, j'allais pas te laisser mourir ! s'emporte-t-il.

- Certes, mais je tiens vraiment à te remercier.

- Bon, d'accord... Laisse moi juste prévenir ma mère.

- D'acc. Je vais demander à ma mère ce qu'elle veut que je lui prépare, ce soir. Elle rentre tard.

Je vois Sébastien appeler sa mère. Je vais dans la cuisine pour appeler la mienne. Elle décroche à la deuxième sonnerie.

- Allô ? Tout va bien ma chérie ? Il s'est passé quelque chose ? répond-elle paniquée.

- Oui, tout va bien maman. Et non, il ne s'est rien passé. Enfin, un ami mange à la maison demain soir. Je voulais savoir ce que tu veux manger ce soir. Tu vas rentrer tard non ?

 - Oui, tu as raison, soupire-t-elle. Peu importe, mais il faut manger les aubergines. Si jamais la viande est...

- Dans le congèle, je sais, la coupé-je. Alors, je vais faire une poilée de légumes avec du bœuf. Bon, il faut que je te laisse. Bisous m'man à ce soir.

- A ce soir, ma chérie. 

Je retourne au salon et je vois Sébastien encore au téléphone.

- Hum... Oui...

La personne avec qui il parle est une femme. Il a l'air un peu contrarié, il a les sourcils froncés les, lèvres pincées et les yeux fermés. C'est mignon. Il raccroche et se retourne vers moi. 

- Bon, on mange quoi demain ? dit-il d'un ton faussement enjoué.

- Je sais pas encore, tu veux manger quoi ? Un burger ?

- Oui, c'est parfait.

Il a un sourire figé. Je n'aime pas ça, mais alors pas du tout. Il se lève et se dirige vers la cuisine. Quand il arrive à ma hauteur, je le stop. 

- Qu'est-ce que t'as ? Tu es bizarre depuis ton appel.

- J'ai rien, soupire-t-il.

- Si, il y a quelque chose, je le vois bien, dis-je en haussant le ton.

J'inspire une grande bouffée d'air pour me calmer.

- Bon, je comprends si tu ne veux pas m'en parler, mais arrête d'agir bizarrement.

- Assis-toi, s'il te plaît, soupire-t-il. 

Il s'assoit et inspire profondément. Quand il reprend sa voix tremble. 

Chercher le grand amour (celui qui fait plus 1m70)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant