Chapitre 4

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Ça fait environ une heure que j'attends qu'un médecin m'examine. Je suis seule, maman m'a appelé pour me dire qu'elle ne pourrait pas venir avant un moment -empêchement de dernière minute-, et Dylan est parti acheter de quoi manger. Je reçois un message de Lucie.

- Ça va princesse ? Ta mère m'a dit que t'étais à l'hôpital, qu'est-ce qui s'est passé ?

- C'est rien,  j'ai failli me noyer, mais je vais bien.

- Ouf ! Ne me refais plus jamais une peur pareille ! PLUS JAMAIS !!

- Oui, t'en fais pas

- Tu veux que je vienne ?

- Nan, t'inquiète

- OK, bon j'ai cours...

- A+ princesse

Quelqu'un arrive. Je devine que c'est un homme -les bruits de pas sont lourds. Il tire sur le rideau et je vois Sébastien.

- T'as vu un médecin ?

- Non, pas encore.

- Tu as prévenu tes parents ?

- Oui, ma mère est au courant, mais elle ne peut pas venir. Je trouve que tu poses beaucoup de questions.

- Je m'inquiète, c'est tout. Il y a quelqu'un avec toi ?

- Euh... Bah... Il y a Dylan. Mais il devrait déjà être de retour...

- Tant pis, on a pas besoin de lui. Tu veux manger quelque chose ?  me demande Sébastien

- Euh...Ouais. T'as quoi ? 

- Bonbons, barres de chocolat, chocolats, gâteaux au chocolat et pleins d'autres trucs.

- Tu n'as que des sucreries,  rié-je

- Bah, ouais. Pourquoi ?

C'est à ce moment-là que Dylan revient. Il a l'air en colère, ou plutôt, il a l'air furieux.

***

- Bordel de merde ! Qu'est-ce que tu fous là, Sébastien !  crie Dylan.

- Je suis venu voir Eléanore. Après tout, je l'ai quand même sauvée, pendant que toi, tu faisais quoi ? Tu paniquais ! C'est de ta faute. Tout est de ta faute !

- Les garçons, calmez-vous. dis-je un peu inquiète par la tournure des choses.

Dylan empoigne Sébastien au T-shirt. Pendant un instant, je crois qu'il va le frapper. Il le relâche dans un soupir.

- Je meurs d'envie de te frapper, tu sais ? 

- Ouais, moi aussi, répond froidement Sébastien.

- Les garçons ? Pourquoi vous vous disputez ? dis-je d'une petite voix.

- Pour rien. répondent-ils en même temps.

- C'est une vieille histoire. soupire Dylan.

- Oui et ça ne te concerne pas. dit Sébastien.

Le médecin arrive. Enfin. Elle m'examine. Elle me donne des comprimés. Puis me signe une autorisation de sortie. Je sors et ma mère m'appelle.

- Ça va, ma chérie ?

- Oui, oui, t'en fais pas, m'man.

- Tu veux que je vienne te chercher ?

- Euh... Non, c'est bon.

- T'es sûre ?

- Oui, oui. Et puis, je suis déjà sortie et marcher me fera du bien.

- D'accord ma chérie. A ce soir.

- A ce soir.

Je raccroche et mets mon portable dans ma poche. Dylan est parti, il a dû aller chercher sa sœur et l'emmener à la danse, me laissant seule avec Sébastien.

- Tu sais... Tu n'es pas obligé de me raccompagner.

- Ouais, je sais mais j'en ai envie.

Je rougis, et bien entendu, il le remarque. Il sourit et j'ouvre de grands yeux. 

- Tu souris ? J'ai bien vu ? Toi aussi, tu sais sourire ?

- Evidemment, je suis humain, j'ai aussi des sentiments. dit-il en riant. Bon, t'habites où ?

- Près du lycée. dis-je. Tu peux me laisser devant le lycée.

- Il en est hors de questions ! Je te raccompagne jusqu'à la porte de chez toi. 

- Euh... Pourquoi ?

- Parce que tu as faillis te noyer, peut-être ! Ou peut-être parce que le médecin a dit que tu pourrais être prise de vertige ?  Ou peut-être que je suis tout simplement inquiet pour toi ?

Plus il parle, plus il hausse le ton. Lorsqu'il s'en rend compte, il se tait brusquement. Il est essoufflé et tout rouge. C'est mignon. Je lui demande éberluée :

- Quoi ?!  Co-Comment ça ? Tu étais inquiet ? On se connaît à peine.

- Ouais, mais t'es attachante...

Je rougie. Après ça, nous ne parlons plus. Lorsque nous arrivons chez moi, Sébastien s'écria :

- Whouah ! C'est magnifique !

- Roh, ça va, n'en rajoute pas. Elle est petite et vieille. 

- Ouais, mais c'est ce qui fait son charme. Elle te ressemble un peu. 

- QUOI ?! T'es en train de dire que je suis petite et vieille !  Approche que je t'en mette une. 

Je le frappe doucement pour ne pas lui faire mal.

- Aie ! Tu m'as fait mal ! crie-t-il

- T'exagère, je t'ai à peine touché !

- Bref, ce que je voulais dire c'est que, malgré ton caractère, tu es mignonne. Parce que oui, la trouve mignonne. me dit-il en souriant.

J'éclate de rire et nous partons tous les deux dans un fou rire.

- Tu veux entrer ? 

- Je vais pas déranger.

- Tu déranges pas, ma mère est au travail et mon père en voyage d'affaire.

- Alors... On sera seuls ?

- Ouais, enfin si tu comptes mon chat on sera pas vraiment tout seuls, ironisé-je.

- Ah ! Alors c'est bon ! dit-il en riant.

J'ouvre  la porte et allume la lumière, puis je pose mes clés dans le pot prévu à cet effet. J'enlève ma veste  et la met sur le porte-manteau, puis je prends la veste de Sébastien et l'accroche aussi au porte-manteau.

- Tu veux boire  quelque chose ? 

- Euh... T'as quoi ? 

- Beaucoup de soda : Coca, Ice- tea, etc... Du thé, du café, de la tisane et bien sûr, de l'eau,  dis-je en comptant sur mes doigts et en riant doucement. 

- Euh... Du Coca, s'il te plaît.

- Ça marche. Je te ramène ça de suite.

Je vais à la cuisine, prends un verre et le remplis de coca, puis je me sers un verre d'eau. Tout à coup, j'entends Sébastien pousser un cri de surprise, puis un miaulement.



































Chercher le grand amour (celui qui fait plus 1m70)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant