Chercher le grand amour (celui qui fait plus 1m70)

Chapitre 3

L'eau est froide, tout est calme. Je n'arrive pas à respirer. J'entends des bruits. Je vois flou. Tout devient noir. Au secours... Avant de m'évanouir, j'aperçois une silhouette. Dylan ? Il me prend par la taille. Je suis blottie contre lui et je ferme les yeux. Je sais que je ne devrai pas, mais je n'arrive pas à les garder ouvert... Je me laisse aller dans les bras de Morphée.

***

Je suis avec maman, l'été de mes 6 ans. On est au bord d'un lac.

J'entends maman me dire de ne pas trop m'éloigner. Je suis un poisson, je le trouve beau. Je n'ai plus pied, je suis en train de paniquer. Maman m'appelle.

- Eléanore ? Eléanore, où es-tu ??, crie-t-elle.

Maman ?, l'appelé-je.

D'un coup,je sens mon pied s'accrocher à quelque chose. Quelque chose de lourd. Je coule, je n'arrive plus à atteindre la surface. Je panique, je m'étouffe. Je vois la silhouette d'un garçon. Il me prend par la taille et je me blottis contre lui.

***

- ...nore! ... léanore! ...Eléanore! 

J'ouvre brusquement les yeux et crache de l'eau de mes poumons. J'inspire instinctivement une grande bouffée d'air tout en m'asseyant. Je vois plusieurs personnes à ma gauche, il y a Dylan et Iris dans ce groupe, ils sont devant les gradins. Derrière  moi se trouve le prof. Devant moi, au niveau de mes pieds se trouve d'autres élèves, je vois Chelsea et Véronica assisent sur les gradins, parler et se limer les ongles comme si de rien n'était. Puis, je tourne la tête à ma droite, et j'aperçois Sébastien mouillé. Sans ses lunettes et son air froid, il est canon. Je me rends compte que le prof me parle.

- Eléanore, ça va ?

- Oui... Ca peut aller... Qu-Que s'est-il passé?

Ma respiration est saccadée et j'ai mal. Tout le monde -ou presque : Chelsea et Véronica n'en ont toujours rien à faire - me regarde avec un air apeuré.

- Tu  as mal quelque part, me demande Dylan.

- Oui,  aux poumons et aux côtes.

 - C'est tout ? me demande le prof 

- Oui. Que c'est-il passé ?

- Les pompiers vont arriver et t'emmener à l'hôpital pour faire des examens, me dit le prof.

- Est-ce que quelqu'un peut me dire ce qui s'est passé ? crié-je

Toute la classe me regarde avec des yeux de merlans frits.

- Tu as failli te noyer...

- Et Sébastien a plongé pour te sauver, l'interrompt Iris. Il t'a même fait cardiaque et du bouche-à-bouche !

- C'est bon, j'ai rien fait d'exceptionnel...

- Tu plaisantes, j'espère ?!  Tu lui as sauvé la vie ! dit Iris

***

Les pompiers arrivent. Ils me disent de m'asseoir sur le brancard. Ils prennent ma tension et écoutent ma respiration.

- Voulez- vous que l'on appelle un membre de votre famille ? me demande la pompière

- Euh... Oui... J'aimerais appeler ma mère.

- Bien, tu pourras l'appeler sur la route, me répond le pompier.

- Excusez-moi.

- Oui ? répond le pompier

- Est-ce que je peux venir avec vous ?  demande Dylan

-Bien sûr.

Nous montons alors tous les quatres dans l'ambulance. J'appelle ma mère et tombe malheureusement sur sa messagerie. Je me racle la gorge avant d'entamer mon monologue.

- Euh...  Coucou maman, c'est juste pour te dire qu'il faudrait que tu me rejoignes à l'hôpital. Je t'expliquerai tout plus tard. Surtout ne t'inquiète pas. Bisous m'man.

Je raccroche et Dylan me serre la main. 

- Ça va aller ? demande Dylan

- Comment ça ?

- T'avais l'air triste quand tu as raccroché.

- Oh ça ? C'est qu'à cette heure, je m'attendais à ce qu'elle réponde.

- On est arrivés, dit le pompier qui conduit.

- D'accord, on descend, dit la pompière qui est avec nous, je l'avais totalement oubliée avec tout ça.