Chapitre 1 : un Café et deux sucres

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Tout commença par un café, noir avec deux sucres. Cette commande était tout à fait banale à un détail près. Elle avait été faite par la femme la plus riche du monde et l'une des plus connue de la capitale. Elle s'était faite remarquer par ses achats excessivement chers dans les bijouteries, et aussi par ses expériences scientifiques qu'elle menait et qui plongeait parfois la ville dans une nuit en pleine journée. Son nom, Bulma. Cette journée aurait pu être comme les autres, elle viendrait, commanderait son petit déjeuné vers 9 heures du matin, puis repartirait. Mais aujourd'hui, exceptionnellement elle n'était pas seule, à ses côtés se tenait un homme assez grand et élancer. Une certaine élégance émanait de lui grâce à ses chaussures cirées et à sa tenue composée de plusieurs vêtements ajustés à la perfection. Des détails retenaient tout de même l'attention, il s'agissait de ses cheveux et de sa peau. Ils étaient, pour ses cheveux, d'un blanc impeccable coiffés à la verticale le rendant encore bien plus grand et pour sa peau, elle était bleue. Mais la chose le plus bizarre restait cette sensation étrange de puissance qui émanait de lui, à la limite du surnaturel. Elle ne devait rien laisser paraître de son étonnement, peut-être était-il atteint d'une maladie de la peau ou génétique et qu'elle s'imaginait des choses à cause de la fatigue. Ce n'était pas dans sa nature de juger les gens sur leur apparence et encore moins de les traiter différemment par rapport à ça.

 Bien sûr elle devait se monter discrète car il serait mal venu de regarder de haut en bas ses  clients. C'est donc avec un sourire chaleureux qu'elle les installa à la table habituelle de Bulma. De là on pouvait voir par la baie vitrée l'agitation dans les rues tout en étant à l'écart des autres et du bruit ambiant. Éléonore sorti alors son petit calepin abimé par l'usure puis avec ce même sourire à la fois sincère et poli elle prit leur commande. Pour Bulma ce fut tout assez simple, un latte avec des cookies. Mais l'affaire fut toute autre avec son acolyte. Visiblement il n'avait jamais mis les pieds dans un café car il ne savait pas pour commencer ce qu'était un café. Éléonore d'abord surprise fut par la suite amusée par l'attitude de cet homme étrange. Le visage  de l'inconnu passa par plusieurs émotions comme la réflexion lorsqu'elle décrit les plats et leur ingrédient puis par une sorte d'excitation. Il ressemblait alors à un enfant devant des bonbons. À croire qu'un simple café était une œuvre d'art et que chaque gâteau devait être apprécié à sa juste valeur. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas croisé un client comme ça. La plupart du temps ils se dépêchaient de boire leur café et de courir après leur travail. Elle était bien une des seules, avec sa patronne, à s'assoir le soir après la fermeture pour déguster un bon cappuccino, en ne pensant à rien en particulier. Cependant l'émerveillement dans ses yeux fut remplacé par un air perdu. Elle en déduit donc que visiblement il n'arrivait pas à faire son choix. Éléonore lui proposa alors le sourire aux lèvres la boisson qui l'avait le plus marqué dans son enfance, un café corsé avec deux sucres pour l'adoucir. L'individu n'hésita pas une seconde et lui en commanda un. 

Pour lui ces sorties avec Bulma étaient une véritable aventure pour ses papilles. Jamais dans sa longue existence (qui commençait enfin à redevenir excitante) il n'avait gouté à pareil délice. C'était presque un crime de les manger. Son escapade l'avait mené aujourd'hui dans un lieu nommé " café des jacinthes". Bulma lui avait expliqué qu'on y servait ici les meilleures boissons et un désert délicieux (il n'en faisait que cinq par jours). À ces mots il n'avait pas réfléchi une minute et y était aller. Ce lieu avait une atmosphère bien différente des autres restaurants où il était aller. Des odeurs de sucre et pâtisserie, dont certaines inconnues, s'entre mêlées les une au autre. L'endroit se composait d'une grande pièce avec plusieurs baies vitrées dont les rideaux bordeaux étaient disposés de part et d'autre. Les tables en bois vernie et décoré rendaient les lieux élégants et intemporels même si on pouvait percevoir que l'endroit était  chargé d'histoire. Une fois assis sur des fauteuils, une femme vint à leur rencontre. Elle était plus petite que lui, portait une chemise et un pantalon sombre ce qui m'était encore plus en valeur ses cheveux roux. Son visage arborait un large sourire en plus d'une constellation de petite tache de rousseur sur sa peau blanche comme neige. Ses yeux verts l'observait avec un certain étonnement. C'est alors qu'il remarqua cet étrange sentiment de mal aise, quelque chose dans ces lieux n'était pas mortel. Mais cette sensation fut vite remplacée par la voix de Bulma qui formulait sa commande. La serveuse leur présenta donc toute la carte. L'évocation de ces déserts et boisson lui donnait l'eau à la bouche s'il y avait bien une chose qu'il aimerait à jamais c'est bien manger. Il pensait que rien dans les 12 univers ne pouvait remplacer la nourriture. Malgré tout il était à cet instant dans l'embarra, il y avait trop de choix ! Perdu dans ses pensées pour savoir lequel choisir il ne remarqua pas tout de suite la voix douce de la serveuse qui dû l'interpeler :

  "- excuser moi monsieur mais je sens bien que vous n'êtes pas habitué à venir dans un café, je vous propose donc de commencer par un classique café accompagné par un croissant pur beurre !" 

Il releva la tête vers elle, son sourire était toujours bienveillant et ses yeux verts étaient braqués sur lui. À présent il en était sûr ! Quelque chose clochait. Il ne l'avait pas encore regardé dans les yeux et venait un l'instant de voir cette lueur sombre dans son regard. Il resta silencieux avant d'accepter sa proposition. C'était étrange, mais pas assez pour en prévenir le seigneur Beerus. Le déjeuné se déroula par la suite normalement même s'il garda un œil sur la jeune femme tout du long. Il ne pouvait s'empêcher d'être méfiant. Il demanda donc à Bulma s'il serait possible de revenir, prétextant aimer l'établissement pour pouvoir éclaircir ce mystère. Après tout, même si les anges étaient neutres ils avaient  le devoir de guider les dieux de la destruction. Ce qui signifie que si cette femme représentait une quelconque menace pour l'équilibre de l'univers, il devait prévenir Beerus.

 Éléonore de son côté n'avait rien remarqué de spécial dans son comportement puisqu'elle recevait souvent des regards insistant de certain client. C'était un des inconvénients du métier et aussi celui d'être une femme. Elle continua donc à travailler comme si de rien n'était durant toute la semaine, avant de finalement le revoir tôt dans la mâtiné le vendredi. Elle venait à peine d'ouvrir et aucun autre client n'était présent. Il s'avança jusqu'au comptoir avant de s'assoir sur l'un des tabourets. Cette fois il venait seul, Éléonore se retourna alors pour lui faire face. Elle possédait toujours cette lueur sombre dans les yeux, et lui ce visage si jeune mais dont le regard  semblait avoir vécu des millénaires. Chacun était perturbé par l'autre, et c'est ainsi que commença leur jeu d'esprit.

"Puis-je avoir un café corsé s'il vous plait mademoiselle." Souffla Whis.


À SUIVRE



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