Lionna levait la tête vers la fenêtre. Aujourd'hui encore, les flocons n'ont pas arrêté de tomber, recouvrant les toits d'épaisses couches de cette poudre argentée givrée. Ce manteau de neige confère à l'endroit une atmosphère de pureté et de simplicité céleste ainsi qu'une féerique touche de mélancolie.
Julian Villemont d'Entrave n'était plus qu'à trois pages de clore son enquête dans "assassinat rue morskaia" ,aussi déterminé qu'aux premières pages du livre dans ses bras. La dernière page luttait contre la brise dans l'espoir qu'une main salvatrice fasse son apparition. Hélas, son attention restait reporté sur les évènements des deux dernières semaines.
La première était l'accident. Ho oui, l'accident.
En quittant précipitamment la station de lavage l'esprit encore retourner par là tornade Soraya, Lionna n'avait pas fais attention à la circulation. Et bien sûr, comme d'habitude, c'est parti en sucette. Heureusement, grâce à l'alerte du garçon, elle put freiné à temps pour ne pas sentir la délicieuse douceur givré de son pare-brise contre son visage en entrant dans un poteau électrique mais pas assez pour éviter à sa voiture de recevoir un mauvais choc. Résultats: une vilaine douleur à la tête.
Un sourire plia ses lèvres en se rappellant de la tête de Jason quand l'infirmière de l'hôpital l'a informé de la situation. Son air alarmé, ses cheveux en bataille et ses joues cramoisi témoignaient de la hâte dont il avait fait preuve pour rejoindre son amie. Il lui avait tiré les oreilles et avait pris le soin de la reconduire chez elle malgré ses protestations. Elle allait, selon lui, lui donner un infarctus s'il ne le faisait pas. Encore mieux, il avait informé la pauvre Mme Klaus qui s'est fait un sang d'encre monstre. Heureusement, la styliste réussi à la dissuader de traverser les 200km qui les séparent, chose qu'elle envisageait sûrement. Finalement, Jason l'avait enfermée chez elle depuis , comme petit congé. Lionna avai interdiction de sortir de la maison, deux semaines de repos ferme, a suggéré le médecin.
Aujourd'hui, elle se sentait beaucoup mieux et aussi, pensait-elle reprendre le travail à l'atelier dès le lendemain. Elle attendait juste que Jason lui rapporte sa voiture de chez le garagiste cet après midi.
Dans les environs de 15 heures, une Renault hybride fraîchement retapé se gare devant la maison puis quelques minutes plus tard, un Jason entre, tout sourire, la main haute brandissant des clés comme trophée.
–Bonsoir ma Lili. Sourit-il. Ton bébé est là.
Il les fit tinté dans sa main et vint elui baiser la joue.
–Bonsoir Jasy. répond Lionna. Merci beaucoup pour ton aide.
–Je suis bien obligé. T'en serais incapable. C'était ça ou te retrouver cette fois contre un réverbère.
La rousse fit la moue tandis que son ami souriait de sa blague.
–Merci pour la confiance, ça me va droit au cœur.
–De rien. Répond t-il, un sourire signifiant sur sa figure.
Il se débarrasse de son manteau couvert de petites particules de neige qui atterri sur son visage. La styliste hoquette sous l'effet de la surprise et de la neige déposée dans son cou. Le rire franc et profond de l'italien l'atteint et, contaminée par sa bonhomie, se joint-elle à lui. Débarrassée de sa potence en tissu de sa création, Lionna observe son ami entrer dans la cuisine et des bruits de verres qui s'entrechoquent.
–Thé ou café ? Demande Jason
–Café. répond t-elle.
–Et deux café, deux.
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Un dernier sourire
ChickLitComme tout le monde, Lionna a vécu des évènements poignants dans la vie. Mais comme certains, elle n'avait pas réussi à sortir la tête de l'eau. Mais avoir la poisse collée aux fesses n'est pas facile à vivre au quotidien. Surtout si cela attrait au...