30 Mai 1431

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Dans la brume de l'aurore les étoiles se meurent.

Brûlées par les flammes du soleil injuste et vengeur.

Sur la place de la mort sonne l'heure.

Repentance la sorcière ! Repentance la sorcière !

Une justice corrompue et des alliés trompeurs,

Cruel tour du destin pour une route de malheur.

Repentance la sorcière ! Repentance la sorcière !

Ainsi est allumé le feu purificateur, un mensonge supplémentaire dans cette ère.

Les flammes gourmandes nourries de haine et de sang,

Consument impunément la vie des innocents.

Repentance la sorcière ! Repentance la sorcière !

Pauvre enfant envoyée de Dieu,

Comme son fils sur la croix voici le temps des adieux,

Cette fois pas de retour miraculeux.

Pauvre enfant fille de la lumière,

Prise dans des ténèbres dont elle avait cru les menteries sincères,

Et même si la fumée à l'odeur de la trahison, cette martyre ne demande aucune justification.

Repentance la sorcière ! Repentance la sorcière !

Monarchie pourrie par le vice,

Envoyant sa sauveuse au supplice.

Sa vertu est devenue son pêché,

Et personne ne viendra la préserver.

Repentance la sorcière ! Repentance la sorcière !

La mort ne différencie pas, le pêcheur du saint.

Quand ultimement, le ciel l'a rappelée, une voix noire vint l'entraver :

Enfant stupide, morte poignardée par l'homme devant lequel elle s'agenouillait,

Ton repos jamais tu ne sauras gagner, tant que ta mission ne sera pas terminée.

L'âme auréolée, au sourire rassurant, gagna des ailes pour échapper aux murmures du malin :

Je n'étais pas là, pour chasser les ténèbres du monde, mais pour les retirer des cœurs,

Avec la force d'un miracle, mon vœu a été exhaussé, c'est l'espoir de la France que j'ai sauvé.

Repentance la sorcière ! Repentance la sorcière !

A jamais dans les mémoires, restera gravé,

Le souvenir d'une enfant pleine de chasteté, qui épée en main pris la tête de l'armée.

Une fille en armure, sauveuse de l'espérance,

Du Royaume de France.

Pucelle d'Orléans, dans le dos poignardée, par l'homme devant lequel elle s'agenouillait.

La sainte gardienne de notre volonté, devant l'ennemi ne jamais renoncer.

Et même si la fumé à l'odeur de la trahison, cette martyre ne demande aucune justification.

30 Mai 1431 ; Jeanne d'Arc est brûlée à Rouen ; Trahie par son roi et capturée par les anglais, Jeanne d'Arc est condamnée au bûcher à neuf heures où ont lieu trois crémations successives, la première provoquant la mort de la jeune fille et les deux autres assurant qu'il ne reste rien du corps. Elle fut notamment jugée pour sorcellerie, corruption et calomnie. L'ironie est que plusieurs années après sa mort Charles VII (le roi qui l'avait abandonné) et le nouveau pape (ainsi que la mère de Jeanne qui a beaucoup insisté mais ça ce n'est pas ironique) ont fait refaire le procès qu'ils ont décrits comme « contre raison et très cruel ». Au final ce deuxième procès a déclaré Jeanne innocente de toutes accusations et le premier procès nul, un peu trop tard les gars. (Jeanne d'Arc est clairement mon personnage d'histoire préféré il fallait vraiment que j'écrive dessus, peut-être même que j'écrirais encore sur elle dans ce recueil X).) 

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