C'est en lui que je trouve mon bonheur

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.....: Elikya n'oublie surtout pas de nettoyer les légumes comme il faut, tu connais ton père il va me bassiner avec tout son français aujourd'hui si c'est pas bien lavé on dirait on lui a dit que c'est saleté qui va tuer africain même tchie bêtises.

Elikya: oui maman, je ferais ça après je n'ai pas fini de balayer la cour.

Maman: bon je vais remplir les jarres ton papa est avec Mazé, si tu as besoin de quelque chose va le voir, ok?

Elikya: ndiyo mama (oui maman).

Elle s'en était allée, comme chaque jour, puiser, remplir ses jarres d'eau, ma mère Ana, c'était une habitude, une routine je dirais, j'aurais tellement aimé qu'elle perdure cette routine, je m'en suis jamais plaint parce que c'était comme ça au village depuis voilà belle lurette, cette vie je la chérissais mais elle m'a été ôté, cette paix que je ressentais m'a été retiré ce jour...

Maman: ELIKYA MA FILLE COUUUUUREE...

A peine eus-je le temps de lever la tête que celle de ma mère a roulé au sol jusqu'à mes pieds... elle venait d'être décapitée, celle qui m'a donné vie...

....: HEEEEE LÈVE TOI SALE NOIR CROIS TU QUE TU ES EN VACANCES ICI, MAUDITE FEMME, IMBÉCILES LÈVE TOI D'ICI SINON C'EST 10 COUPS DE FOUET POUR TOI!!!!!

Je me lève sans brancher, l'habitude, une routine je dirais, voilà maintenant 5, oui 5ans que mon village a été attaqué et pillé, 5ans que ma mère est morte decapitée devant mes yeux et mon père... mon pauvre père fouetté à sang, fouetté à mort, ses derniers mots je m'en souviens, comme si c'était hier  *Ninawapenda binti yangu* *je t'aime ma fille* .

Excusez-moi, quand la nostalgie me prends j'en oublie mes manières, ma mère m'aurait vue, elle m'aurait infligé une sacrée correction... Aaah ma mère... BREF je me présente on m'appelle Elikya Tshisoke Mesango je pense avoir 19ans, je suis d'origine Congolaise de la RDC, pays qui m'a tuée, il y'a 5ans de cela mon petit village dans l'Est du Maniema a été attaqué, un petit village, qui s'en préoccupe c'est rien du tout ce sont des personnes sans importance pour certains, pour moi ce village représentait tout, mes parents y sont morts et ont apporté avec eux mon âme...

Me voici aujourd'hui, captive d'un groupe extrémiste, des terroristes, ils nous mènent en esclavage, nous les indigènes comme ils le répètent à longueur de journée, homme noir, homme sans importance... depuis je crois plus en rien,j'ai cessé de parler, ils croient tous que je suis muette et c'est peux ainsi.

Je me réveille tant bien que mal, enfile mes sandales, si on peut les qualifier de la sorte, je suis dans une chambre, une sorte de petite pièce en métal avec 5 lits à l'intérieur où je loge avec 5filles, nos lits sont constitués de nattes avec un petit drap. Je n'ai jamais cherché à tirer une quelconque amitié avec les filles de ma cellule, ça ne m'inspire pas, je voudrais pas m'attacher pour qu'après on les tue devant mes yeux...

Je sors de ma chambre et me dirige vers nos installations où je me lave juste le visage et me soulage avant de reprendre le travaille, je suis dans les travaux champêtres avec une centaines d'autres filles, nous travaillons chaque jour, qu'il neige ou qu'il pleuve, nous travaillons. Si une de nous ose juste un peu baisser sa machette pour se relaxer se dos elle recevait 20 coups de fouet, parler 15coups de fouet, nous commencions dès 06h à 23h avec deux poses, une à 12h et l'autre 18h chacune dure 15 minutes.

...: ATCHOUM

Un blanc pas tellement blanc il semblait être parent au soleil de par sa couleur de peau: QUI ÉTAIT-CE ?!!

Silence...

Le ^blanc^ : SI VOUS NE RÉPONDEZ PAS VIUS AUREZ CHACUNE 50 COUPS DE FOUET, ALORS RÉPONDEZ SALES FEMMES.

...: c'... C'est... c'est elle monsieur. Dit-elle en baissant la tête

Je détourne le visage et voit une jeune fille, si je me trompe pas elle est dans ma cellule.

Elle: par...p...pardon monsieur veuillez me pardonner s'il vous plaît c'est...c'est la poussière...

Elle n'eut même pas le temps de finir sa phrase qu'on violent coups lui est asséné dans la mâchoire.

Le blanc: COMMENT OSES TU M'ADRESSAIS LA PARLLE VIEILLE FOLLE? SUIS-JE TON AMI MOI????!!!! RÉPOND CONNASSE!!

Elle: p... par... pardon maître.

Le blanc:JE PARLE TU PARLES AUSSI VIEILLE FOLLE?  TOI LÀ EMMÈNE MOI CETTE FILLE DE MAUVAISES MŒURS  DANS LA PIÈCE, je vais t'apprendre  les bonnes manières prostitué!

Elle, en pleurant: HEE MAÎTRE PARDON, PARDONNEZ MOI JE VOUS JURE SUR LA TÊTE DE MA FILLE QUE JE DIRAIS PLUS RIEN MONSIEUR NOOOOONNN, HEEEE AMINATA TU M'AS TUÉE OOOOOH AMINATA TU M'AS ASSASSINÉE AUJOURD'HUI OOOOOOOH HEEEE DIEU POURQUOI MOIIII OOOH MA FILLE OOOOH PARDOOOOOOOINNNN...

On l'a emportée dans la ^pièce^ cet endroit, je n'y suis jamais allée,mais on raconte que quiconque y entre n'en sort jamais vivant... j'ai vu Aminata versée des larmes qu'elle essuie au plus vite, pauvre jeune fille elle doit avoir dans les 16ans, elle est trop maigre, personnellement je la comprends, ne la jugez pas,dans cette enfer on développe un certain esprit de louve solitaire, on veut survivre ici c'est soit on te mange par les maîtres soit par tes camarades, on n'est pas amies ici, les coups te font perdre la valeur de l'amitié...

C'est la faim de la journée, je ne sais pas ce que je fais ici, pourquoi je continue, j'ai tout perdu, mon village, mes parents, mon âme, je ne crois plus en ce fameux Dieu qui est censé tout voir, comment a-t-il put nous laissé nous faire massacrer, souffrir de la sorte et vous osez me dire si il existe celui que vous appelez Père, un père laisse ses enfants mourir ? Je ne pense pas non, mon seul père qui est mort devant mes yeux m'a toujours protégé et éviter de peiner ou me faire souffrir. A quoi bon résister ? Je n'ai plus goût à la vie...

...: Elikya... Elikya ma fille...

C'est elle c'est ma mère, devant moi, je verse des larmes...

Moi, dans un murmure: oui maman...

Maman:  vient nous rejoindre ma fille, la vie est tellement plus belle ici vient vient chérie vient voir maman mon bébé...

Je vois là une chaise, une corde qui pend, c'est mon heure c'est un signe, ils m'appellent, ils ont besoin de moi, je monte sur la chaise devant moi mets le fil à mon coup et saute...

PAPA, MAMAN, J'ARRIVE...