Liens de Pirates

Chapitre premier : Là où tout commença

Octobre 2020- Année de première -Toulouse

Elle était assise seule, dans son coin, rédigeant le brouillon d'une lettre pour sa correspondante allemande. Soudain un vacarme inhabituel la tira de sa concentration, qui commençait d'ailleurs à s'apparenter à une forme de torpeur. Un attroupement s'était formé près du portail d'entrée du lycée. Sylka rangea ses affaires dans son sac et s'approcha de la foule... L'une de ses amies s'aperçut, se dirigea vers elle et lui glissa quelques mots à l'oreille pour lui expliquer la situation :

"Trois hommes en costume noir sont entrés dans le lycée et ont prétendu qu'ils veulaient voir une certaine mademoiselle Gaià. Ils ont un fort accent catalan. Puis Lucien et sa bande ainsi que Vincent ont rétorqué qu'il n'y avait personne dans ce lycée qui portait ce nom, ce à quoi, ils ont répondu que l'on connaissait sûrement cette personne sous un autre nom...
-Gaià, tu dis... C'est le nom de jeune fille de ma mère ! C'est peut-être moi qu'ils veulent voir... murmura Sylka.
- Peut-être mais pourquoi ? fit Roxanne en oubliant de murmurer.
-Cela je l'ignore et je vais aller leur demander pour le savoir !" s'exclama l'adolescente.

Elle se fraya un chemin à travers la foule et arriva enfin devant ceux qui semblaient la chercher...

Pdv : Trio d'hommes en noir (Mañel, Jahvès et ?)

Une jeune fille surgit soudain de la foule. Elle avait les cheveux si courts qu'ils la prirent d'abord pour un garçon. Malgré tout, elle avait une allure plutôt noble que certains pourraient qualifier de de charismatique. Tout le monde se tourna vers elle, l'air étonnés.  Elle ouvrit la bouche et commença à parler :

"J'ai cru comprendre que vous me cherchiez. Que me voulez-vous et qui êtes-vous ?

-Qui nous sommes ne te regarde pas encore ! Quant à ce que l'on te veux... Dis-moi, jeune fille, tu prétends être de la famille Gaià mais connaîs-tu son histoire ?" fit  Mañel avec froideur et mépris.

Les deux autres le regardèrent, surpris.

"Je ne peux prétendre connaître l'histoire de ma famille mais je suis bien de la famille Gaià même si je n'en porte pas le nom car il s'agit là du nom de ma mère ! s'exclama la jeune fille.

-Bien ! Ainsi nous pouvons te dire ce que nous te voulons... ou plutôt ce que notre patron te veux, répondit Jahvès. Il souhaite que tu épouses son fils..."

Il fut interrompu par un grand éclat de rire :

"Hahaha ! Vou-vous plaisantez, j'espère ! Je n'ai que seize ans et vous voudriez que j'épouse le fils d'une personne qui engage des hommes à l'allure mafieuse ! Plutôt mourir ! dit-elle en riant à perdre haleine

-Ho ! Mais nous sommes sérieux ! Nous allons même te révéler quelque chose : tu descents d'une famille noble qui a fait de grandes choses bien que son nom ne soit pas rester dans l'Histoire à cause de certaines hérésies..." reprit Mañel.

Pdv : Sylka

Une sensation étrange s'empara alors d'elle, elle eu le sentiment d'être libre comme le vent marin. Lorsqu'elle ouvrit de nouveau la bouche, sa voix était la même mais pourtant ce n'était pas elle qui parlait :

"Vous nommez hérésies ce que la part noble de ma famille a fait ? Je veux bien que l'on ai pu considéré cela comme une hérésie mais au Moyen-Âge et à la Renaissance ! On disait alors que l'on se mêlaient au "bas-peuple" qui étaient pourtant plus nombreux et plus réfléchis que les nobles... Si je me souviens bien, la famille de votre employeur, les De Kastellin, a enlever toutes les femmes de ma famille et en a massacré tout les hommes en ne le laissant que les enfants libres et vivants, en l'an de grâce 1658 ! Et cela, le considérez-vous comme un crime ? Visiblement non ! Ou peut-être nommez-vous hérésie ce que l'une de mes ancêtres eu le courage de faire ! Elle était une rescapée de ce massacre et c'est pour se venger mais aussi pour échapper aux avances du Comte de Névez qu'elle est devenue l'une des plus grands capitaines pirates de tous les temps ! Et vous osez nommez cela hérésie ! cria-t-elle d'un ton tranchant. Et après tout cela, vous voudriez que j'épouse le descendant de cette famille ignoble juste pour que le nom de Gaià rentre dans l'histoire et leur apporter cette victoire ? Autant mourir sur le champ plutôt que de perdre mon honneur et celui de ma famille !
-... Vous prétendiez ne rien savoir mais visiblement... Cela dit en parlant de votre ancêtre pirate vous omettez un détail ! Elle a enlevé l'héritier des Lamer, une des plus puissantes familles de commerçants de Brest et de St Malo !" rétorqua l'un des hommes en noir, mais sa voix, face à la puissance de la fureur de Sylka, semblait étrangement faible.

Pdv : un spectateur de l'échange (Lucien)

Il sentit un grand creux se former dans son estomac. Qu'est-ce-que sa famille avait avoir dans cette histoire ? Mais visiblement Sylka n'avait pas l'intention de s'arrêter là, peut-être que sa réplique allait éclairer sa lanterne. En tous cas, pour une personne qui disait ignorer l'histoire de sa famille, elle en savait beaucoup. Il se fit une note mentale : Aller parler à Sylka pour lui demander des explications. De ce qu'il pouvait voir, les hommes en noir s'étaient fait la même réflexion. Il avait également remarqué qu'une sorte d'aura semblait se dégageait de Sylka et cela la faisait paraître plus menaçante encore. Il n'aurai jamais cru qu'une personne aussi petite (elle devait faire quoi ? 1m60 tout au plus) pouvait avoir l'air aussi terrifiante.

"-Enlevait ? elle éclata d'un rire mauvais. Il n'a jamais été enlevé, il est parti de son plein gré avant de se joindre à l'équipage du capitaine Suzanne. Il ne supportait pas la pression qu'il subissait au quotidien et c'est pour cela qu'il est parti et qu'il est devenu pirate ! Mais ne commencez pas à mêler mes amis et mes camarades à cette histoire ! Je vous ai donné ma réponse et maintenant, DISPARAISSEZ !"

Peut-être ses yeux l'avaient-ils trompés mais il aurait juré qu'une silhouette fantomatique vêtue de vêtements étranges s'était superposé à celle de Sylka, accentuant son aspect menaçant. En tout cas, les trois hommes déguerpirent en jurant qu'ils se vengeraient. Sylka sembla se calmer et il s'approcha d'elle...

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Pour ceux qui se posent la question, ce chapitre comporte 1042 mots et m'a demandé trois heures de travail.
J'espère qu'il vous a plu, la suite arrive bientôt promis ! N'hésitez pas à me signaler mes fautes d'orthographe.