Chapitre 2 : Questions et sensations

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Même date, même lieu, même année...

Pdv : Sylka

Son extrême fureur retomba d'un seul coup. L'étrange sensation qu'elle avait éprouvé se dissipa également. Cependant, avant de disparaître complètement, une voix résonna dans sa tête : "Je t'ai aidée et je t'ai transmis toutes mes connaissances, montre toi digne de cela ! Soit ma digne héritière !" Effectivement sa tête bourdonnait de souvenirs qui n'était pas les siens et de connaissances nouvelles (dirigeait un navire de type goélette par exemple). Sylka se demanda ce que cela pouvait bien signifiait.
Avant qu'elle ai pu répondre à cette question mentale, une main se posa sur son épaule. Elle sursauta, tourna la tête et dû la levait à s'en tordre le cou. Lucien la regardait d'un air étrange et lui dit :

"Je crois que tu vas devoir m'expliquer, non ?
-Peut-être..." répondit-elle, joueuse.

Pdv : quelqu'un qui a besoin d'explications (Lucien)

"Je crois que tu vas devoir m'expliquer, non ?" C'était nul comme phrase ! Il aurait préféré disparaître sous terre plutôt que d'être là ! Il n'était quand même pas amoureux d'elle. Une voix murmura dans sa tête : "Tu n'y est pas mais alors pas du tout ! Ce n'est pas elle qui te fait de l'effet du moins pas encore, c'est sa ressemblance avec la cheffe ainsi que ma présence dans ta tête qui t'influence. Après tout, j'étais fou amoureux d'elle dans mes jeunes années mais ça n'a pas pu marcher entre nous ! Peut-être auras-tu davantage de chance que moi, enfin, je l'espère !". Il fut tellement surpris qu'il commença, le regard vide :

"Qu'est-ce-que...
-Lucien ? Ça va ? Tu as l'air bizarre..." fit Sylka.

Il reprit ses esprits.

"Ça va, je t'assure, Sylka..., il eut un petit rire nerveux. Ah oui ! Je voulais te demander pour une personne qui prétend ignorer l'histoire de sa famille, tu en sais long, tu ne trouves pas ?

-Je n'ai pas menti, je ne connaissais pas l'histoire de ma famille jusqu'à il y a quelques minutes. Je ne sais pas exactement ce qui c'est passé mais je peux t'assurer que tout ce que j'ai pu dire après leur avoir déclarer qu'ils ressemblaient des mafieux ne venais pas de moi. Enfin, pas directement... c'était comme si une part insoupçonnée de mon esprit avait pris le relais devant ma détresse... Ça va te paraître complètement fou, mais à ce moment-là, je n'étais pas moi-même... c'était comme une autre personne qui s'exprimait par ma bouche et par ma voix..."la voix de Sylka faiblit et tout en parlant, elle avait baissé les yeux.

"Je te crois" elle releva la tête et le regarda droit dans les yeux. "Tout à l'heure, lorsque je t'ai abordé, je devais avoir l'air bizarre, non ?" Elle hocha la tête pour lui signifiait que oui, il avait eu l'air étrange.

"Mais il n'a été que passagé, ajouta-t-elle.
-Je sais, mais à ce moment là, j'ai éprouvé une sensation étrange comme si on me parlait dans ma tête...
-J'ai également ressenti cette sensation mais elle s'est accompagnée de souvenirs et de connaissances qui ne m'a appartené pas avant... Ça m'a fait un drôle de choc !" Sylka rigola nerveusement.

Pdv : Têtes de personnes intriguées par ce qui leur arrivent (Sylka et Lucien)

"Dis donc, vous deux !" Ils sursautèrent à l'unisson. Les voix parlèrent de nouveaux dans leur tête respective. Celle qu'entendait Lucien était indubitablement masculine tandis que celle que percevait Sylka était féminine. "Vous parlez de nous là ! Et on vous entends très bien puisque l'on est dans vos crânes !" D'un seul coup, la barrière qui sépare habituellement les esprits s'effondra entre eux deux. C'était une sensation étrange, comme si leur être profond était mis à nu. En fait, pour eux c'était extrêmement gênant, puisque cela leur donnait la sensation d'être vraiment nus. Ils se regardèrent en rougissant violemment et détournèrent leurs regards vivement.
"Voilà ! comme ça, vous pourrez discuter directement d'esprit à esprit et nous poser toutes les questions que vous souhaitez ! Au fait, je me présente : je suis la capitaine pirate Suzanne Gaià, née le 28 avril 1652 et morte le 24 juillet 1706. Je suis celle avec qui tu partages ton esprit, Sylka.
-Et je suis le vice-capitaine de son navire, Lucien Lamer*, né le 14 décembre 1652 et mort le 25 septembre 1707. Oui, tu portes le même nom et le même prénom que moi, Lucien. Et je suis celui qui partage ton esprit.
-C'est bien beau tout ça mais vous auriez pu nous prévenir avant de faire tomber nos défenses psychologiques ! C'est extrêmement gênant d'être mis à nu comme ça ! s'exclama mentalement Sylka. Et puis, pourquoi est-ce-que l'on partage nos esprits avec vous ?
-C'était plus drôle de faire ça sans vous prévenir. Nous partageons vos esprits car vous nous ressemblez énormément ! Autant physiquement que mentalement. Pour les deux garçons, ça va plus loin, ils portent également les mêmes noms et prénoms ! répondit Suzanne.
-En fait, on pourrait même dire que vous êtes nos réincarnations mais avec des petites différences. Par exemple, Lucien, tu supportes mieux la pression que moi et toi, Sylka, tu es plus réfléchie et créative que Suzanne. fit le vice-capitaine*.
-D'accord, mais pourquoi vous être manifestés aujourd'hui ? répliqua Lucien.
-Nous avons nos raisons. Pour moi, il y avait le fait que Sylka soit désespérée à l'idée d'être obligée d'épouser cette limace répugnante, entre autres. Mais du coup, j'ai pris le contrôle pour l'aider. Quant à Lucien, j'imagine que c'est parce-que ton hôte a perçu ma présence... répondit Suzanne
-Effectivement, comme toujours tu as raison Suzanne.
-Bon, ça suffit ! Au fait, si vous étiez amoureux pourquoi vous n'êtes pas tout les deux nos ancêtres ? demanda Lucien.
-Parce-que l'on a été séparés. Et que l'on est tombé de d'autres personnes... répondirent les deux pirates, en parfaite synchronisation. Bon, assez de questions, ciao les jeunes !

Ils les laissèrent là, sans même refermer la barrière psychologique. Du coup, sans vraiment le vouloir, ils se sondèrent mutuellement. Ils furent encore plus gênés et fermèrent tant bien que mal leurs esprits, la tête fourmillant des souvenirs et connaissances de leur ancêtre.

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Et voilà ! Second chapitre achevé ! Il comporte 1010 mots et m'a également pris 3 h de travail. J'espère qu'il vous aura plus ! Le prochain chapitre arrive bientôt. Ciao !

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