d e u x

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« Jeon Jungkook, vous êtes en retard. Non seulement vous ne respectez pas le matériel scolaire, mais en plus vous êtes en retard. »

Jungkook se balance sur sa chaise. Et ben... Pour une fois que quelqu'un est plus en retard que moi. Ça doit bien être la première fois que je croise quelqu'un pire que moi. Au moins aujourd'hui. Peut-être qu'il est toujours ponctuel d'habitude ?

Arf, à quoi je pense, moi.

« C'est bien vrai. Tiens, vous devriez me coller pour la semaine prochaine. Histoire d'occuper votre après-midi. »

Ebahi, je me retourne. Le manque de respect qu'il a envers le prof me stupéfie. Dans ce lycée, très peu osent s'opposer à leurs ainés, mais je vois que ça ne lui pose pas vraiment de problème. Pourquoi pas ? Sa confiance en lui lui donne un certain charme.

Quoi ? C'est pas vraiment un compliment, « ça ».

« Très bien. Vous viendrez me voir à la fin de vos trois heures pour discuter du créneau auquel je vous collerai Jungkook. Ne vous avisez pas de vous enfuir avant que nous en ayons discuté ! Votre attitude fait honte à ce lycée. »

Une fois le professeur parti, il m'adresse un sourire. Je fond.

« Bon, eh bien je crois que mon mercredi prochain est pris » me dit-il tout sourire.

Je souris piteusement, mais je sens bien que je cuis de l'intérieur. J'espère que mes joues ne sont pas trop rouges.

Dès qu'il a le dos tourné, je vérifie la température de mon visage avec mes mains, et il est brûlant. Je panique.

Maintenant il doit me prendre pour une espèce de pervers, ou un type qui rougit pour rien.

« Jimin, c'est ça ? »

Interloqué, je me retourne doucement. Comment il connaît mon prénom ?

« Euh, oui ? »

« Je le savais »

Je crois que ça me fait tellement plaisir que je rougis de plus belle. Non, mais, attendez, je crois que je viens de tomber amoureux. Non mais c'est vrai. C'est quoi ce délire ? On dirait que mon corps entier a décidé que c'était le cas.

« Pourquoi tu savais ? »

« J'ai retenu : Jimin, grand sourire comme un soleil, gracieux, comme un nuage »

Je suis. Bouche-bée. C'est l'une des choses les plus belles que l'on m'aie jamais dite. Je sens les larmes venir.

Je dois être vraiment fatigué pour pleurer comme ça à cause des paroles d'un inconnu.

« Eh, ça va ? »

Il s'est levé pour me rejoindre.

Je hoche vivement la tête.

« J'ai dit quelque chose de mal ? »

« Non, non ! C'était... gentil. Merci. »

Il m'enlace, et je fais de même. Je finis par essuyer mes larmes de crocodile, mais mon cœur est tout chaud, comme le matin dans son lit, quand on ne veut pas quitter cette douce chaleur. Je suis bien, tout à coup.

Je ne comprends pas. Pourquoi moi ?

« Mais, pourquoi moi ? Je veux dire, il y a plein de gens ici. »

Je le regarde, il me regarde. Il a ce petit sourire malicieux au coin des lèvres.

dessine-moi un nuageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant