CHAPITRE 8 : SOPHIE

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Je me suis éloigné 2 minutes.

2 minutes.

Et j'ai QUAND MÊME réussi à me perdre...

Bon. Je tourne à droite. Mais je ne vois toujours pas les autre. A gauche. Tout droit. Deuxième rue à droite. Demi-tour. Rien. Rien. Rien. RIEN.

Bon. Ne pas paniquer. Ne pas paniquer. Ne. Pas. Paniquer. NE PAS PANIQUER.

Trop tard.

JE PANIQUE !

Les pensées humaines sont trop puissantes pour que je puisse retrouver mes amis. Je continus de les chercher, criant parfois leurs noms.

Rien. Toujours rien.

Bon. Essayons de trouver l'hôtel. Je vais demander aux passants.


Personne ne sait où c'est. 

Mais pourquoi tu as eu besoin de t'éloigner, pauvre idiote ?!

-Tu n'es pas une idiote.

Cette voix. Je me retourne. 

-Keefe ?

Mais il n'y a personne.

-Allez, Foster, avoue que tu m'adores ! Sinon, tu ne m'imaginerais pas dans ta tête !

Je secoue la tête. C'est pas le moment de penser à des trucs pareils, Sophie ! Reprend toi !

-C'est vrai. Reprend toi, Foster. Cherche. Tu peux nous retrouver.

Et la voix s'évanouit. Pour laisser place à une autre beaucoup plus désagréable.

-Eh, Miss !

Deux garçons un peu plus âgés que Fitz surgissent dans mon dos et c'est là que je me rends compte que je me suis engouffré dans une impasse sombre.

Stupide, stupide Sophie.

Je me retourne lentement.

-Quoi ?

-On est deux pauvres orphelins sans le sous. T'es une jolie fille qui a l'air très sympa. T'aurais pas un truc pour nous ?

-Non.

Je recule et rentre dans le mur.

-Mauvaise réponse.

L'un d'eux me gifle si fort que je manque de tomber. Il me prend mon sac et pendant qu'il fouille dedans, l'autre me plaque contre le mur et pose une main sur ma hanche, la deuxième à côté de mon visage. Il me suffirait d'instiller, mais ça pourrait les tuer. Il me fait un sourire cruel puis rapproche son visage du mien et...

Se retrouve à terre.

Entre lui et moi se tient maintenant un gars avec un sweat gris dont la capuche est rabattu sur son visage, et qui me tourne le dos. 

-Vous en avez pas marre de vous en prendre à des filles plus jeunes que vous ?

-Te mêle pas de ça, le Rouquin !

-J'ai pas besoin de ton autorisation pour faire quoi que ce soit sur MON territoire, espèce d'ordure. Vous avez 30 secondes pour dégager, puis 10 minutes avant que j'appelle les flics.

Le gars qui fouillait mon sac tente de lui donner un coup, mais l'autre esquive et le bloque contre le mur en lui maintenant le bras dans le dos.

-Oh, voyons, tu sais bien que vous êtes incapable de me battre.

Il le relâche et le pousse vers son pote, qui le rattrape et hurle à leur adversaire :

-Tu me le paieras, le Rouquin !

-Dans une autre vie, peut-être !

Une fois mes agresseurs partis, il soupire et se tourne vers moi.

-Tu vas bien ? demande-t-il en rabattant sa capuche.

-Oui, merci...dit-je avant de manquer de m'étouffer.

Le Rouquin a, bien sûr, une longue chevelure rousse, nouée en catogan, mais aussi des yeux bleu-gris pétillants, ainsi qu'un sourire que je connais bien.

-Tu es...

-Marcus Ignotus Téodal, pour vous servir, mademoiselle !



NdA : Alors, qui avait des soupçons sur l'identité du Rouquin ? Bisous mes (potentiels) fans !

Une folle qui prépare ses vacances.

TOME 8 VERSION SOKEEFE (par une folle)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant