20 ans (L3)

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J'ai passé un an à Liverpool. Le retour fut... douloureux.

Déjà, au lieu de n'avoir qu'un avion comme d'habitude, il y avait une correspondance. Soit.
Ah et la gare pour aller à l'aéroport était en travaux, donc il fallait prendre deux bus. Soit.
Ah et je n'étais pas sûre que l'une de mes valises ne dépassent pas la quota de poids (j'ai envoyé 9 kilos de livres par la poste...). Soit...
Ah et le taxi pour aller à la gare, commandé la veille, ne s'est pas présenté. ARGH !
Heureusement, mon colloc' m'a aidé pour transporter mon barda à pieds : un gros sac à dos derrière, un petit devant, une valise moyenne dans une main et une grosse dans l'autre.
Ah et la grosse valise a perdu ses roulettes au bout de 200 mètres (j'appris plus tard qu'elle ne faisait "que" 20 kilos, donc pas de soucis de quota, ouf).

Je pris finalement un taxi qui passait dans le coin, mais arrivait un peu limite à la gare. Ignorant où était le départ des bus, j'allais demander à l'intérieur.
Il était 11h du soir, et elle était globalement vide. Un balayeur me renseigna rapidement.
Arrivée au départ, je m'aperçus qu'il était déjà parti.

Je demandais alors à un chauffeur de bus s'il n'y avait pas un bus qui allait à Manchester (où était l'aéroport). On me répondit que oui, à une gare routière, mais que plus aucun bus n'y allait.
À ce moment précis, un bus pour cette gare passa comme si de rien n'était. Le chauffeur lui fit signe de m'attendre.
Une fois entrée dans le bon bus, le chauffeur, voyant mon état de panique/fatigue/mulet, il me dit que je n'aurais pas à payer mon ticket (j'avais renversé ma bourse devant lui). Ce type restera dans mes annales comme un rayon de lune (vu qu'on était la nuit, c'est bien, vous suivez) dans cet enfer.

À la gare routière, j'allais entrer dans l'office pour acheter un ticket (et surtout vérifier si car pour Manchester il y avait), quand le balayer m'arrêta, m'indiquant que c'était fermé. Je lui expliquai en deux mots la situation et il accepta que j'entre (merci à toi aussi). Tandis que je procédais à mon achat (il y avait bien un car direct pour l'aéroport), il m'expliqua qu'il aurait dû fermer une demie-heure avant, mais qu'il n'avait pas voulu jeter un type qui attendait à l'intérieur (la politesse anglaises mesdames et messieurs).
Il ne me restait plus qu'à attendre le car.

La suite du voyage se passa bien (je n'oublierai pas non plus l'avion à hélice pour aller de Londres à Lyon avec ses hôtesses qui ont balancé les consignes de sécurité dans l'osefisme le plus total).
Dernier détail, cependant: deux des sacs que j'avais envoyé par la poste ne me sont pas arrivé. J'en reçus bien deux, mais des autres nulle trace, quand bien même je les avais envoyés le même jour.
Après trois semaines, j'abandonnai l'idée de les revoir.
La quatrième semaine, j'allais travailler à la poste près de l'endroit où j'habite.
Et là, oh splendeur ! Mon supérieur m'annonce qu'ils ont des sacs pour moi, qu'ils auraient dû renvoyer mais ont gardé car ils me connaissaient. JOIE (et merci à eux, même si ça aurait été dur de les renvoyer, vu que j'avais pas mis d'adresse d'expéditeur).

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